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Le Martyre de l’A10 : Parents Renvoyés aux Assises pour Acte Barbare

37 ans après la découverte d'un corps martyrisé le long de l'A10, les parents de l'enfant sont renvoyés aux assises. Un procès tant attendu pour faire la lumière sur ce drame qui avait bouleversé la France entière en 1987. La petite Inass, 4 ans, avait été...

C’est un dénouement tant espéré dans l’une des affaires criminelles les plus sordides et énigmatiques de ces dernières décennies en France. Ce jeudi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Orléans a rendu sa décision : les parents de la petite martyre de l’A10 sont renvoyés devant une cour d’assises pour “acte de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Une étape cruciale, 37 ans après la découverte du corps de la fillette de 4 ans, Inass, couvert d’ecchymoses et de morsures, le long de l’autoroute A10 dans le Loir-et-Cher.

Un drame qui avait bouleversé la France

Le 11 août 1987, c’est un automobiliste qui fait la macabre découverte. Sur le bord de l’autoroute A10, à hauteur de Suèvres, git le corps sans vie d’une petite fille. Âgée de seulement 4 ans, la victime présente de nombreuses traces de sévices. Son décès, selon l’autopsie, remonterait à plusieurs jours.

Le drame saisit alors la France entière, choquée par la cruauté des actes infligés à l’enfant. D’autant que son identité demeure inconnue pendant de longues semaines, faisant d’elle “la petite martyre de l’A10”. Ce n’est que deux mois plus tard, grâce au portrait robot largement diffusé et au signalement d’un médecin, que ses parents sont identifiés et interpellés. Il s’agit d’un couple de Marocains vivant à Mulhouse, qui avait déclaré la disparition de leur fille.

30 ans d’enquête acharnée

S’ouvre alors une enquête de longue haleine pour tenter de faire la lumière sur les circonstances du décès de la petite Inass. Malgré la mobilisation des enquêteurs, le dossier piétine pendant des années, se heurtant au silence du couple, qui clame son innocence et accuse un mystérieux ravisseur. Des incohérences et des zones d’ombre qui ne convainquent guère les juges d’instruction successifs.

Il faudra attendre 30 ans et un rebondissement inattendu pour que l’affaire soit relancée. En 2018, un témoin se manifeste, affirmant avoir assisté à une violente dispute du couple le jour de la disparition d’Inass. Un élément qui permet de requalifier les faits et de mettre en examen les parents, soupçonnés d’avoir fait subir un calvaire à leur fille dans un contexte de huis clos familial étouffant.

Vers un procès en 2025-2026 ?

Avec la décision de renvoi devant une cour d’assises, l’épilogue judiciaire semble désormais proche. À moins d’un pourvoi en cassation sur une question juridique, puisque le chef d’accusation retenu n’existait pas en tant qu’infraction autonome à l’époque des faits, un procès pourrait se tenir à l’horizon 2025-2026. L’occasion, enfin, de tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé et de rendre justice à Inass, dont la sépulture à Suèvres porte cette épitaphe déchirante : “Ici repose une petite fille martyre dont on ne connaîtra peut-être jamais l’identité“.

La vérité finit toujours par éclater, même des décennies après. C’est une lueur d’espoir pour toutes les victimes.

Dominique Rizet, journaliste spécialiste des faits divers

Cette affaire hors norme aura marqué durablement les esprits, par l’horreur du crime commis, mais aussi par l’inlassable quête de vérité menée par les enquêteurs. Désormais, tous les regards se tournent vers le futur procès de ce couple accusé d’avoir martyrisé leur propre enfant. Un procès pour tenter de percer, enfin, le mystère du calvaire enduré par la petite Inass.

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