Alors que le spectre d’une censure du gouvernement plane sur l’Assemblée nationale en cas d’utilisation du 49.3 pour faire adopter le budget, les langues se délient sur les conséquences politiques d’un tel scénario. Invité lundi soir sur BFMTV, le président du groupe Rassemblement national Sébastien Chenu a ainsi évoqué un possible départ forcé d’Emmanuel Macron si le pays venait à se retrouver bloqué.
Un ultimatum au président de la République ?
Dans un contexte de fortes tensions autour des textes budgétaires qui doivent revenir prochainement devant les députés, le numéro deux du RN met clairement la pression sur le chef de l’État. Selon lui, si une motion de censure venait à être adoptée par l’Assemblée, Emmanuel Macron devrait en tirer toutes les conséquences et « changer de cap politique ». Faute de quoi son départ deviendrait inéluctable.
« Si le président ne sait pas gérer le pays, il en tirera toutes les conséquences : c’est-à-dire ‘au revoir' »
Sébastien Chenu, député RN du Nord
Une prise de position radicale qui illustre la volonté du Rassemblement national de capitaliser sur la situation de blocage institutionnel pour accentuer la pression sur l’exécutif. Marine Le Pen, la présidente du groupe à l’Assemblée, a d’ores et déjà fait savoir qu’elle voterait « la censure » si le budget restait « en l’état ».
Le gouvernement dos au mur
Malgré un cycle de consultations engagé par Matignon avec les différents groupes politiques, le gouvernement ne semble pas en mesure d’obtenir une majorité à l’Assemblée sur ses projets budgétaires. Le recours au 49.3, permettant une adoption sans vote, apparaît donc comme la seule option pour éviter un rejet.
Mais celui-ci expose l’exécutif à une motion de censure qui, si elle était votée, entraînerait la chute du gouvernement et ouvrirait une période d’incertitude politique. Un scénario catastrophe que l’opposition, RN en tête, brandit comme une menace.
Un pari risqué pour le RN
En mettant ainsi la pression sur Emmanuel Macron, au risque de provoquer une crise institutionnelle majeure, le Rassemblement national joue un coup politique audacieux. Le parti espère profiter d’un éventuel blocage pour apparaître comme la seule alternative crédible.
Mais c’est aussi un pari risqué, le RN pouvant être perçu comme un facteur de déstabilisation par une partie de l’opinion. D’autant que malgré les critiques, la responsabilité d’un blocage serait sans doute en grande partie imputée aux oppositions.
Un avenir incertain pour Emmanuel Macron
Quoi qu’il en soit, les déclarations de Sébastien Chenu illustrent la précarité de la situation d’Emmanuel Macron, five ans après sa réélection. Privé de majorité absolue à l’Assemblée, confronté à des oppositions déterminées, le président voit sa marge de manoeuvre se réduire dangereusement.
Si une censure du gouvernement venait effectivement à être votée, ouvrant une crise politique majeure, un départ anticipé du président ne serait plus inenvisageable, aussi improbable que cela puisse paraître. Emmanuel Macron joue donc une partie décisive pour son avenir et celui de son quinquennat.
Une rentrée sous haute tension
Cette passe d’armes entre exécutif et opposition sur fond de menace de censure augure en tout cas d’une rentrée parlementaire particulièrement agitée. Les prochaines semaines s’annoncent décisives et pourraient voir se multiplier les coups de poker politiques.
Dans ce bras de fer, Emmanuel Macron semble pour l’instant condamné à avancer sur un fil, sous la pression permanente des oppositions. Une position inconfortable qui pourrait rapidement devenir intenable en cas de faux pas. L’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée, voire d’une démission, pourrait alors se faire de plus en plus insistante.
Reste à savoir si le président, en fin stratège, parviendra à retourner la situation à son avantage pour reprendre la main. Mais à ce stade, tous les scénarios semblent ouverts, y compris les plus radicaux. Une rentrée sous haute tension qui pourrait se révéler explosive pour le pouvoir en place et rebattre totalement les cartes du jeu politique.
En mettant ainsi la pression sur Emmanuel Macron, au risque de provoquer une crise institutionnelle majeure, le Rassemblement national joue un coup politique audacieux. Le parti espère profiter d’un éventuel blocage pour apparaître comme la seule alternative crédible.
Mais c’est aussi un pari risqué, le RN pouvant être perçu comme un facteur de déstabilisation par une partie de l’opinion. D’autant que malgré les critiques, la responsabilité d’un blocage serait sans doute en grande partie imputée aux oppositions.
Un avenir incertain pour Emmanuel Macron
Quoi qu’il en soit, les déclarations de Sébastien Chenu illustrent la précarité de la situation d’Emmanuel Macron, five ans après sa réélection. Privé de majorité absolue à l’Assemblée, confronté à des oppositions déterminées, le président voit sa marge de manoeuvre se réduire dangereusement.
Si une censure du gouvernement venait effectivement à être votée, ouvrant une crise politique majeure, un départ anticipé du président ne serait plus inenvisageable, aussi improbable que cela puisse paraître. Emmanuel Macron joue donc une partie décisive pour son avenir et celui de son quinquennat.
Une rentrée sous haute tension
Cette passe d’armes entre exécutif et opposition sur fond de menace de censure augure en tout cas d’une rentrée parlementaire particulièrement agitée. Les prochaines semaines s’annoncent décisives et pourraient voir se multiplier les coups de poker politiques.
Dans ce bras de fer, Emmanuel Macron semble pour l’instant condamné à avancer sur un fil, sous la pression permanente des oppositions. Une position inconfortable qui pourrait rapidement devenir intenable en cas de faux pas. L’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée, voire d’une démission, pourrait alors se faire de plus en plus insistante.
Reste à savoir si le président, en fin stratège, parviendra à retourner la situation à son avantage pour reprendre la main. Mais à ce stade, tous les scénarios semblent ouverts, y compris les plus radicaux. Une rentrée sous haute tension qui pourrait se révéler explosive pour le pouvoir en place et rebattre totalement les cartes du jeu politique.