C’est une histoire qui fait grand bruit dans le milieu du ballon rond. Lundi dernier, un influenceur de 24 ans comptant des millions d’abonnés a été titularisé par le Deportivo Riestra lors d’un match de championnat argentin, avant d’être remplacé après seulement 78 secondes de jeu. Une séquence surréaliste qui soulève de nombreuses questions sur la dérive marketing du sport et le respect de l’éthique.
Un influenceur sur la pelouse, le buzz à tout prix
Ivan Buhajeruk, plus connu sous le pseudo « Spreen », est une star des réseaux sociaux en Argentine. Avec plus de 9 millions d’abonnés rien que sur Twitch, ce jeune homme de 24 ans fait partie des influenceurs les plus suivis du pays. Mais lundi soir, c’est sur un tout autre terrain qu’on a pu le voir à l’œuvre.
C’est un manque de respect total pour le football et les footballeurs. Utiliser notre sport simplement pour faire le buzz, je trouve ça déplorable.
Une enquête ouverte, le spectre des paris illégaux
Au-delà de la polémique éthique, cette affaire pourrait aussi avoir des implications judiciaires. Le parquet argentin a en effet ouvert une enquête pour déterminer si cette opération marketing n’avait pas en réalité un lien avec des paris sportifs illégaux. Contacté, le Deportivo Riestra a refusé de commenter.
De son côté, la fédération argentine de football (AFA) a elle aussi réagi, ouvrant une procédure auprès de son tribunal d’éthique. Selon elle, la participation de Spreen « pourrait impliquer un comportement nuisible à la réputation et à l’intégrité » du foot national.
Face au tollé, le Deportivo Riestra a fini par publier un communiqué d’excuses, regrettant que cette « action marketing ait généré de nombreux avis négatifs ». Le club assure n’avoir « à aucun moment eu l’intention de manquer de respect à Vélez ou au football argentin ».
Le foot à l’heure des influenceurs
Cet épisode, aussi bref qu’intense, en dit long sur les dérives actuelles du sport business. À l’heure des réseaux sociaux et de la quête permanente de buzz, certains clubs semblent prêts à toutes les compromissions pour faire parler d’eux. Quitte à bafouer l’éthique et l’intégrité du jeu.
Certes, le mariage entre foot et influenceurs n’est pas nouveau. De nombreuses stars du web sont invitées dans des loges VIP, participent à des opérations de communication ou deviennent même ambassadeurs de clubs. Mais de là à les faire jouer en plein championnat, il y a un pas que Riestra a allègrement franchi.
Cette affaire pose la question des limites à ne pas dépasser pour préserver l’essence du sport. Car au-delà du seul football, c’est tout le mouvement sportif qui pourrait pâtir de telles dérives si elles venaient à se multiplier. Athlètes, instances, sponsors, médias : tous les acteurs doivent prendre leurs responsabilités pour éviter que le sport ne se transforme en un vaste cirque 2.0.
Épilogue d’un buzz amer
Reste que le mal est fait. Même si Riestra a présenté ses excuses et que Spreen n’a passé que 78 secondes sur la pelouse, cette séquence restera dans les annales comme un triste symbole de la dérive ultra-mercantile du foot moderne.
Espérons que ce buzz amer serve au moins de piqûre de rappel au milieu du ballon rond. Car ce dont le foot a besoin, ce n’est pas d’influenceurs mais de joueurs passionnés, prêts à mouiller le maillot avec fierté pendant 90 minutes. Ces vraies valeurs, aucun coup marketing ne devrait les faire oublier.
C’est un manque de respect total pour le football et les footballeurs. Utiliser notre sport simplement pour faire le buzz, je trouve ça déplorable.
Une enquête ouverte, le spectre des paris illégaux
Au-delà de la polémique éthique, cette affaire pourrait aussi avoir des implications judiciaires. Le parquet argentin a en effet ouvert une enquête pour déterminer si cette opération marketing n’avait pas en réalité un lien avec des paris sportifs illégaux. Contacté, le Deportivo Riestra a refusé de commenter.
De son côté, la fédération argentine de football (AFA) a elle aussi réagi, ouvrant une procédure auprès de son tribunal d’éthique. Selon elle, la participation de Spreen « pourrait impliquer un comportement nuisible à la réputation et à l’intégrité » du foot national.
Face au tollé, le Deportivo Riestra a fini par publier un communiqué d’excuses, regrettant que cette « action marketing ait généré de nombreux avis négatifs ». Le club assure n’avoir « à aucun moment eu l’intention de manquer de respect à Vélez ou au football argentin ».
Le foot à l’heure des influenceurs
Cet épisode, aussi bref qu’intense, en dit long sur les dérives actuelles du sport business. À l’heure des réseaux sociaux et de la quête permanente de buzz, certains clubs semblent prêts à toutes les compromissions pour faire parler d’eux. Quitte à bafouer l’éthique et l’intégrité du jeu.
Certes, le mariage entre foot et influenceurs n’est pas nouveau. De nombreuses stars du web sont invitées dans des loges VIP, participent à des opérations de communication ou deviennent même ambassadeurs de clubs. Mais de là à les faire jouer en plein championnat, il y a un pas que Riestra a allègrement franchi.
Cette affaire pose la question des limites à ne pas dépasser pour préserver l’essence du sport. Car au-delà du seul football, c’est tout le mouvement sportif qui pourrait pâtir de telles dérives si elles venaient à se multiplier. Athlètes, instances, sponsors, médias : tous les acteurs doivent prendre leurs responsabilités pour éviter que le sport ne se transforme en un vaste cirque 2.0.
Épilogue d’un buzz amer
Reste que le mal est fait. Même si Riestra a présenté ses excuses et que Spreen n’a passé que 78 secondes sur la pelouse, cette séquence restera dans les annales comme un triste symbole de la dérive ultra-mercantile du foot moderne.
Espérons que ce buzz amer serve au moins de piqûre de rappel au milieu du ballon rond. Car ce dont le foot a besoin, ce n’est pas d’influenceurs mais de joueurs passionnés, prêts à mouiller le maillot avec fierté pendant 90 minutes. Ces vraies valeurs, aucun coup marketing ne devrait les faire oublier.
En effet, le Deportivo Riestra, promu cette saison en première division, a décidé de le titulariser dès le coup d’envoi de son match contre le leader Vélez Sarsfield. Placé en attaque, Spreen n’a cependant pas eu le temps de toucher le moindre ballon. Après 1min18 de jeu, il a été remplacé, laissant sa place à un joueur professionnel.
Si le score final (1-1) n’a pas été impacté par ce fait de jeu insolite, cette titularisation express a en revanche eu un retentissement immédiat sur les réseaux. Le post du Deportivo Riestra annonçant la présence de Spreen dans le onze de départ a enregistré 3,4 millions de vues sur X (ex-Twitter), au lieu de quelques milliers habituellement. Le buzz était là, comme espéré par les dirigeants du club. Mais à quel prix ?
Un « manque de respect total » pour le foot
Car si le Deportivo Riestra se frotte les mains de ce coup marketing, d’autres acteurs du foot argentin sont vent debout contre ce qu’ils considèrent comme une forme de tricherie et un manque de respect envers le football et ses valeurs. C’est notamment le cas de Braian Romero, attaquant vedette de Vélez, qui n’a pas mâché ses mots après le match :
Le football, ce n’est pas ça. C’est essayer jusqu’au bout, quitter sa famille, échouer, se relever, travailler dur. Là, on envoie un message erroné à la société, aux enfants.
Même colère du côté de Juan Sebastian Veron, ancienne gloire de la sélection argentine (73 sélections) et aujourd’hui président du club d’Estudiantes :
C’est un manque de respect total pour le football et les footballeurs. Utiliser notre sport simplement pour faire le buzz, je trouve ça déplorable.
Une enquête ouverte, le spectre des paris illégaux
Au-delà de la polémique éthique, cette affaire pourrait aussi avoir des implications judiciaires. Le parquet argentin a en effet ouvert une enquête pour déterminer si cette opération marketing n’avait pas en réalité un lien avec des paris sportifs illégaux. Contacté, le Deportivo Riestra a refusé de commenter.
De son côté, la fédération argentine de football (AFA) a elle aussi réagi, ouvrant une procédure auprès de son tribunal d’éthique. Selon elle, la participation de Spreen « pourrait impliquer un comportement nuisible à la réputation et à l’intégrité » du foot national.
Face au tollé, le Deportivo Riestra a fini par publier un communiqué d’excuses, regrettant que cette « action marketing ait généré de nombreux avis négatifs ». Le club assure n’avoir « à aucun moment eu l’intention de manquer de respect à Vélez ou au football argentin ».
Le foot à l’heure des influenceurs
Cet épisode, aussi bref qu’intense, en dit long sur les dérives actuelles du sport business. À l’heure des réseaux sociaux et de la quête permanente de buzz, certains clubs semblent prêts à toutes les compromissions pour faire parler d’eux. Quitte à bafouer l’éthique et l’intégrité du jeu.
Certes, le mariage entre foot et influenceurs n’est pas nouveau. De nombreuses stars du web sont invitées dans des loges VIP, participent à des opérations de communication ou deviennent même ambassadeurs de clubs. Mais de là à les faire jouer en plein championnat, il y a un pas que Riestra a allègrement franchi.
Cette affaire pose la question des limites à ne pas dépasser pour préserver l’essence du sport. Car au-delà du seul football, c’est tout le mouvement sportif qui pourrait pâtir de telles dérives si elles venaient à se multiplier. Athlètes, instances, sponsors, médias : tous les acteurs doivent prendre leurs responsabilités pour éviter que le sport ne se transforme en un vaste cirque 2.0.
Épilogue d’un buzz amer
Reste que le mal est fait. Même si Riestra a présenté ses excuses et que Spreen n’a passé que 78 secondes sur la pelouse, cette séquence restera dans les annales comme un triste symbole de la dérive ultra-mercantile du foot moderne.
Espérons que ce buzz amer serve au moins de piqûre de rappel au milieu du ballon rond. Car ce dont le foot a besoin, ce n’est pas d’influenceurs mais de joueurs passionnés, prêts à mouiller le maillot avec fierté pendant 90 minutes. Ces vraies valeurs, aucun coup marketing ne devrait les faire oublier.
En effet, le Deportivo Riestra, promu cette saison en première division, a décidé de le titulariser dès le coup d’envoi de son match contre le leader Vélez Sarsfield. Placé en attaque, Spreen n’a cependant pas eu le temps de toucher le moindre ballon. Après 1min18 de jeu, il a été remplacé, laissant sa place à un joueur professionnel.
Si le score final (1-1) n’a pas été impacté par ce fait de jeu insolite, cette titularisation express a en revanche eu un retentissement immédiat sur les réseaux. Le post du Deportivo Riestra annonçant la présence de Spreen dans le onze de départ a enregistré 3,4 millions de vues sur X (ex-Twitter), au lieu de quelques milliers habituellement. Le buzz était là, comme espéré par les dirigeants du club. Mais à quel prix ?
Un « manque de respect total » pour le foot
Car si le Deportivo Riestra se frotte les mains de ce coup marketing, d’autres acteurs du foot argentin sont vent debout contre ce qu’ils considèrent comme une forme de tricherie et un manque de respect envers le football et ses valeurs. C’est notamment le cas de Braian Romero, attaquant vedette de Vélez, qui n’a pas mâché ses mots après le match :
Le football, ce n’est pas ça. C’est essayer jusqu’au bout, quitter sa famille, échouer, se relever, travailler dur. Là, on envoie un message erroné à la société, aux enfants.
Même colère du côté de Juan Sebastian Veron, ancienne gloire de la sélection argentine (73 sélections) et aujourd’hui président du club d’Estudiantes :
C’est un manque de respect total pour le football et les footballeurs. Utiliser notre sport simplement pour faire le buzz, je trouve ça déplorable.
Une enquête ouverte, le spectre des paris illégaux
Au-delà de la polémique éthique, cette affaire pourrait aussi avoir des implications judiciaires. Le parquet argentin a en effet ouvert une enquête pour déterminer si cette opération marketing n’avait pas en réalité un lien avec des paris sportifs illégaux. Contacté, le Deportivo Riestra a refusé de commenter.
De son côté, la fédération argentine de football (AFA) a elle aussi réagi, ouvrant une procédure auprès de son tribunal d’éthique. Selon elle, la participation de Spreen « pourrait impliquer un comportement nuisible à la réputation et à l’intégrité » du foot national.
Face au tollé, le Deportivo Riestra a fini par publier un communiqué d’excuses, regrettant que cette « action marketing ait généré de nombreux avis négatifs ». Le club assure n’avoir « à aucun moment eu l’intention de manquer de respect à Vélez ou au football argentin ».
Le foot à l’heure des influenceurs
Cet épisode, aussi bref qu’intense, en dit long sur les dérives actuelles du sport business. À l’heure des réseaux sociaux et de la quête permanente de buzz, certains clubs semblent prêts à toutes les compromissions pour faire parler d’eux. Quitte à bafouer l’éthique et l’intégrité du jeu.
Certes, le mariage entre foot et influenceurs n’est pas nouveau. De nombreuses stars du web sont invitées dans des loges VIP, participent à des opérations de communication ou deviennent même ambassadeurs de clubs. Mais de là à les faire jouer en plein championnat, il y a un pas que Riestra a allègrement franchi.
Cette affaire pose la question des limites à ne pas dépasser pour préserver l’essence du sport. Car au-delà du seul football, c’est tout le mouvement sportif qui pourrait pâtir de telles dérives si elles venaient à se multiplier. Athlètes, instances, sponsors, médias : tous les acteurs doivent prendre leurs responsabilités pour éviter que le sport ne se transforme en un vaste cirque 2.0.
Épilogue d’un buzz amer
Reste que le mal est fait. Même si Riestra a présenté ses excuses et que Spreen n’a passé que 78 secondes sur la pelouse, cette séquence restera dans les annales comme un triste symbole de la dérive ultra-mercantile du foot moderne.
Espérons que ce buzz amer serve au moins de piqûre de rappel au milieu du ballon rond. Car ce dont le foot a besoin, ce n’est pas d’influenceurs mais de joueurs passionnés, prêts à mouiller le maillot avec fierté pendant 90 minutes. Ces vraies valeurs, aucun coup marketing ne devrait les faire oublier.