Un vent d’euphorie a soufflé sur Wembley ce mercredi soir. Dans un stade comble et bouillant, l’Angleterre est parvenue à arracher sa qualification pour la finale de l’Euro 2024 face à de vaillants Pays-Bas. Une rencontre intense et indécise qui aura tenu en haleine les supporters jusqu’aux ultimes secondes. Retour sur les tops et flops de ce choc au sommet.
Kobbie Mainoo, la révélation anglaise
Si son nom était encore méconnu du grand public avant le début de la compétition, Kobbie Mainoo s’est révélé lors de cet Euro. Et ce match contre les Pays-Bas aura été son récital. Du haut de ses 19 ans, le milieu de terrain de Manchester United a livré une prestation XXL, notamment en première période. Omniprésent à la récupération, précieux par ses projections balle au pied, il a régné en maître sur l’entrejeu. Un véritable patron malgré son jeune âge.
Le coaching payant de Southgate
Souvent décrié pour son manque d’audace dans ses choix, Gareth Southgate a cette fois vu son coaching être récompensé. En lançant Ollie Watkins à la place du capitaine Harry Kane en fin de match, le sélectionneur des Three Lions a fait mouche. Servi par Palmer, l’attaquant d’Aston Villa a délivré les siens d’une sublime frappe croisée à la 90e+4, scellant la qualification anglaise. Un choix fort et payant.
“C’est une immense fierté de marquer ce but si important et d’offrir la victoire à mon équipe. Je suis ravi d’avoir pu répondre à la confiance du coach.”
Ollie Watkins au micro de la BBC.
La défense des Oranje prend l’eau
Malgré l’ouverture du score précoce de Xavi Simons, les Néerlandais auront souffert défensivement. Dépassé par les vagues offensives anglaises, le bloc batave a rapidement pris l’eau, à l’image de Matthijs de Ligt et Stefan de Vrij, dépassés par les appels de Saka et Foden. Les hommes de Ronald Koeman auraient même pu encaisser plus de buts sans plusieurs parades décisives de leur portier Bart Verbruggen.
Malen transparent, Reijnders dépassé
Dans le dur, les Pays-Bas ont souffert du manque d’impact de certains joueurs clés. Aligné sur l’aile droite de l’attaque, Donyell Malen est passé à côté de son match. Peu en vue, maladroit dans ses rares initiatives, il n’aura quasiment jamais pesé sur la défense des Three Lions. Au milieu, Tijjani Reijnders a lui aussi sombré, débordé par l’intensité anglaise et coupable de trop de déchet technique. Des prestations décevantes fatales aux Oranje.
L’Angleterre peut rêver d’un premier sacre
56 ans après son sacre mondial à domicile, l’Angleterre aura l’occasion d’écrire une nouvelle page de son histoire dimanche. Opposés à l’Espagne en finale, les hommes de Gareth Southgate partent avec un léger avantage psychologique, eux qui avaient dominé la Roja en phase de groupes (2-1). Mais les Espagnols, portés par un Rodri des grands soirs et un Ansu Fati de gala, ne l’entendent pas de cette oreille. Verdict dans quelques jours lors d’une finale qui s’annonce déjà épique.