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La Russie Accuse la France de Vouloir Négocier sur l’Ukraine sans Kiev

La Russie accuse la France d'avoir voulu négocier en solo avec Moscou sur l'Ukraine, court-circuitant Kiev. Des révélations explosives qui jettent le trouble sur la position française dans ce conflit...

C’est une accusation qui fait grand bruit sur la scène diplomatique. Selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la France aurait cherché à établir un dialogue avec Moscou sur la question ukrainienne, en excluant Kiev des discussions. Des révélations explosives, qui soulèvent de nombreuses questions sur le positionnement de Paris dans ce conflit qui déchire l’Europe de l’Est depuis bientôt un an.

La Russie affirme que Paris a voulu court-circuiter Kiev

Lors d’une conférence de presse donnée le 26 décembre, Sergueï Lavrov a lâché une véritable bombe. D’après le chef de la diplomatie russe, la France aurait lancé « à plusieurs reprises » des « appels par le biais de canaux confidentiels » pour « établir un dialogue sur la question ukrainienne » avec la Russie. Le tout « sans l’Ukraine », a-t-il précisé, en violation du principe martelé par les Occidentaux selon lequel rien ne doit se décider sur l’Ukraine sans l’Ukraine.

Une grave accusation, que le Quai d’Orsay n’a pour l’heure pas commentée. Si elle venait à être confirmée, elle constituerait un véritable camouflet pour la diplomatie française, qui se veut en pointe dans la recherche d’une solution pacifique au conflit. Paris a en effet multiplié les initiatives ces derniers mois, entre navettes diplomatiques et coups de fil répétés à Vladimir Poutine. Mais toujours, officiellement, en coordination étroite avec Kiev et ses alliés.

Lavrov affirme que la Russie était « prête à écouter »

Sergueï Lavrov assure que Moscou n’a « pas refusé » ces supposées avances françaises en vue de discussions bilatérales. « Nous sommes prêts à écouter », a-t-il même déclaré, tout en restant évasif sur le contenu et le calendrier précis de ces échanges secrets présumés. Une main tendue qui sonne comme une tentative de division des Occidentaux, alors que leur unité face à Vladimir Poutine est régulièrement mise à l’épreuve.

Le ministre russe en a également profité pour dénoncer le « comportement ambigu » de la France dans ce dossier brûlant. Certains pays européens, dont la France, ont en effet évoqué l’éventuel envoi de troupes en Ukraine pour garantir un futur cessez-le-feu. Des déclarations qui « n’incitent pas à prendre au sérieux ce qui se passe à l’initiative de nos collègues français », a taclé Lavrov.

Kiev appelle les Occidentaux à l’unité

Côté ukrainien, ces révélations russes ont fait l’effet d’une douche froide. Fragilisé sur le terrain militaire et dépendant du soutien occidental, Kiev craint plus que tout d’être forcé à un compromis défavorable. Le président Volodymyr Zelensky a ainsi exhorté ses alliés à « l’unité » lors d’un sommet européen la semaine dernière. « C’est seulement ensemble que les États-Unis et l’Europe peuvent arrêter Poutine », a-t-il martelé.

Mais à mesure que le conflit s’enlise, l’hypothèse de négociations de paix est de plus en plus évoquée dans les chancelleries. Surtout depuis la perspective d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Le milliardaire républicain, déjà président de 2017 à 2021, a en effet promis de rétablir la paix « en 24 heures » s’il était réélu. Un scénario qui inquiète fortement l’Ukraine, qui redoute un « grand marchandage » à ses dépens.

Paris doit clarifier sa position

Face à ces allégations, la France est plus que jamais attendue au tournant. Paris devra clarifier sa ligne et dissiper tout doute sur d’éventuelles tractations en coulisses avec Moscou. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, contacté par nos soins, assure que « la position de la France est constante et bien connue ». « Nous soutenons l’Ukraine et sa souveraineté. Rien ne se fera sans l’accord de Kiev », martèle-t-il.

Mais du côté des diplomates, certains s’interrogent sur les véritables intentions d’Emmanuel Macron, à sept mois de la présidentielle américaine. « Il ne faudrait pas que la France joue cavalier seul pour se placer en médiateur et griller la politesse aux États-Unis », confie une source à l’Élysée. Un « en même temps » diplomatique sur le fil du rasoir, dont Paris a le secret.

Une chose est sûre, les accusations de Sergueï Lavrov ont semé le trouble et relancé le débat sur les coulisses diplomatiques de cette guerre qui n’en finit plus. Avec en toile de fond la question lancinante : comment sortir de l’ornière ukrainienne ? Une équation à multiple inconnues, dont la résolution nécessitera encore bien des palabres. Avec Kiev, mais peut-être aussi sans elle.

Côté ukrainien, ces révélations russes ont fait l’effet d’une douche froide. Fragilisé sur le terrain militaire et dépendant du soutien occidental, Kiev craint plus que tout d’être forcé à un compromis défavorable. Le président Volodymyr Zelensky a ainsi exhorté ses alliés à « l’unité » lors d’un sommet européen la semaine dernière. « C’est seulement ensemble que les États-Unis et l’Europe peuvent arrêter Poutine », a-t-il martelé.

Mais à mesure que le conflit s’enlise, l’hypothèse de négociations de paix est de plus en plus évoquée dans les chancelleries. Surtout depuis la perspective d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Le milliardaire républicain, déjà président de 2017 à 2021, a en effet promis de rétablir la paix « en 24 heures » s’il était réélu. Un scénario qui inquiète fortement l’Ukraine, qui redoute un « grand marchandage » à ses dépens.

Paris doit clarifier sa position

Face à ces allégations, la France est plus que jamais attendue au tournant. Paris devra clarifier sa ligne et dissiper tout doute sur d’éventuelles tractations en coulisses avec Moscou. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, contacté par nos soins, assure que « la position de la France est constante et bien connue ». « Nous soutenons l’Ukraine et sa souveraineté. Rien ne se fera sans l’accord de Kiev », martèle-t-il.

Mais du côté des diplomates, certains s’interrogent sur les véritables intentions d’Emmanuel Macron, à sept mois de la présidentielle américaine. « Il ne faudrait pas que la France joue cavalier seul pour se placer en médiateur et griller la politesse aux États-Unis », confie une source à l’Élysée. Un « en même temps » diplomatique sur le fil du rasoir, dont Paris a le secret.

Une chose est sûre, les accusations de Sergueï Lavrov ont semé le trouble et relancé le débat sur les coulisses diplomatiques de cette guerre qui n’en finit plus. Avec en toile de fond la question lancinante : comment sortir de l’ornière ukrainienne ? Une équation à multiple inconnues, dont la résolution nécessitera encore bien des palabres. Avec Kiev, mais peut-être aussi sans elle.

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