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La justice redonne espoir au sanglier Rillette, menacé d’abattage

Le destin de Rillette, le sanglier recueilli par une éleveuse de l'Aube, vient de prendre un nouveau tournant. La justice a suspendu l'ordre d'euthanasie, offrant un sursis inespéré. Quel sera le dénouement de cette histoire qui passionne les Français ?

Un vent d’espoir souffle sur le destin de Rillette, ce sanglier femelle recueilli à l’état sauvage par Élodie Cappé, une éleveuse équine de l’Aube. Alors que l’animal de 100 kg était menacé d’euthanasie sur ordre de la préfecture, la justice administrative vient de suspendre cette décision, offrant une nouvelle chance à Rillette et sa bienfaitrice de rester ensemble.

La mobilisation citoyenne porte ses fruits

Depuis plusieurs semaines, l’affaire Rillette suscite une vive émotion dans l’opinion publique. Une pétition lancée par la Fondation 30 Millions d’Amis pour sauver le sanglier a récolté près de 100 000 signatures, tandis que des personnalités comme Brigitte Bardot ont publiquement apporté leur soutien à Élodie Cappé. Cette mobilisation a sans doute pesé dans la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne.

Nous sommes très heureux. J’espère que la préfecture va enfin m’octroyer le droit de garder Rillette.

– Élodie Cappé, propriétaire de Rillette

L’éleveuse fournit en effet à sa protégée des conditions de détention optimales, dans un vaste enclos sécurisé avec des clôtures électriques, allant même au-delà des normes requises pour un sanglier d’élevage. Rillette est vaccinée, stérilisée, et vit dans un environnement adapté à ses besoins.

Un cas qui interroge la réglementation

Si le juge des référés a donné raison à Élodie Cappé, c’est parce que la réglementation sur la détention d’animaux sauvages comporte des zones de flou. Contrairement aux arguments avancés par la préfecture, rien n’impose que l’animal soit né et élevé en captivité pour pouvoir être adopté. La capture de sangliers sauvages peut même être autorisée par dérogation.

Le tribunal demande donc au préfet de l’Aube de réexaminer la demande de la propriétaire de Rillette dans un délai d’un mois. Une décision qui pourrait faire jurisprudence et ouvrir la voie à davantage de possibilités d’adoption pour les animaux sauvages recueillis et apprivoisés.

D’autres « Rillette » dans la nature

Le cas de Rillette est loin d’être isolé. On se souvient du sanglier Toto, sauvé in extremis de l’euthanasie l’an dernier, ou encore de Maurice le sanglier en Corrèze. À chaque fois, leurs sauveurs se sont battus pour les garder malgré les réticences administratives.

Avec l’expansion des populations de sangliers et leur présence croissante en zone urbaine, les interactions avec les humains se multiplient. Des rencontres parfois difficiles, mais qui peuvent aussi déboucher sur de belles histoires d’amitié entre l’homme et l’animal, pour peu que la loi s’adapte.

En attendant de connaître le sort définitif de Rillette, sa situation met en lumière la nécessité de faire évoluer la réglementation sur la détention des animaux sauvages. Pour transformer ces adoption hors-norme en happyend, plutôt qu’en bras de fer judiciaire.

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