En pleine période de réserve électorale à l’approche des élections législatives, les prises de position politiques des joueurs de l’équipe de France de football continuent de faire parler. Après Marcus Thuram qui avait appelé à “se battre au quotidien” contre le Rassemblement National, c’est au tour de Jules Koundé de monter au créneau contre le parti d’extrême droite.
“L’extrême droite n’est pas une solution” selon Koundé
Interrogé à la veille du huitième de finale de l’Euro contre la Belgique, le latéral droit du FC Barcelone et des Bleus n’a pas mâché ses mots. Dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter), Jules Koundé a fermement dénoncé le Rassemblement National, estimant que ce parti “n’est pas une solution”.
“Pour ma part, je vois que l’extrême droite n’a jamais conduit un pays vers plus de libertés, plus de justice et de vivre-ensemble. Et je pense qu’elle ne le fera jamais.”
Jules Koundé
Le joueur de 25 ans va même plus loin, qualifiant le RN de “parti fondé sur la haine de l’autre, la désinformation et dont les mots ont vocation à stigmatiser et à nous diviser”. Des propos forts et sans équivoque, à quelques jours d’un scrutin législatif crucial.
Un appel au vote malgré la réserve électorale
Si la sortie de Jules Koundé a suscité de nombreuses réactions, elle pose aussi question au regard des règles qui encadrent la communication des personnalités publiques en période électorale. Depuis vendredi soir, les sportifs sont en effet tenus à un devoir de réserve, leur interdisant de faire ouvertement campagne pour un parti ou un autre.
Mais pour le défenseur tricolore, l’enjeu semble dépasser ces considérations légales. “Voter est un devoir autant qu’un droit”, martèle-t-il dans son message, exhortant implicitement les Français à se rendre aux urnes dimanche pour faire barrage à l’extrême droite.
Les Bleus de plus en plus politisés
Cette prise de position illustre la tendance croissante des joueurs de l’équipe de France à s’engager dans le débat public. Quelques jours plus tôt, Marcus Thuram avait déjà appelé à “se battre au quotidien pour que le RN ne passe pas”, suscitant de vives réactions dans la classe politique.
Face à ces déclarations à répétition, le sélectionneur Didier Deschamps a tenté de calmer le jeu, rappelant que ses joueurs restaient “des hommes, des citoyens français” libres de s’exprimer. Mais à l’heure où la France retient son souffle avant un match capital à l’Euro, l’écho politique des paroles de Jules Koundé ne manquera pas de faire débat, et de questionner sur le rôle des sportifs dans la vie démocratique du pays.