Les spéculations vont bon train quant à l’avenir politique de Joe Biden. À 80 ans, le président américain suscite de plus en plus d’interrogations sur sa capacité à briguer un second mandat en 2024. Journalistes, stratèges et élus démocrates pressent Biden de céder sa place à un candidat plus jeune et en meilleure forme. Mais l’intéressé campe sur ses positions, déterminé à aller jusqu’au bout.
Les doutes s’accumulent sur l’état de santé de Biden
Ces derniers mois, Joe Biden a multiplié les signes de fragilité physique et mentale. Chutes dans les escaliers, propos confus, erreurs de communication… Les incidents relayés par les médias nourrissent les craintes sur son aptitude à exercer la fonction présidentielle pour cinq années supplémentaires.
À 80 ans, Biden est déjà le plus vieux président de l’histoire des États-Unis. S’il était réélu en 2024, il achèverait son second mandat à 86 ans. Un âge canonique qui soulève des questions légitimes sur sa résistance à l’épreuve d’une charge écrasante.
Des appels à passer la main
Dans ce contexte, des voix s’élèvent au sein du Parti démocrate pour exhorter Biden à renoncer. Des élus redoutent qu’un candidat affaibli ne puisse faire barrage à un retour de Donald Trump ou d’un autre républicain en 2024.
Il est temps pour Joe Biden de se retirer avec dignité et de laisser la place à une nouvelle génération de leaders.
Un stratège démocrate
D’influents donateurs menacent aussi de suspendre leur soutien financier si Biden persiste. Et une majorité d’électeurs démocrates, selon les sondages, souhaiteraient voir émerger un autre candidat.
Biden maintient fermement sa candidature
Malgré cette pression croissante, le locataire de la Maison Blanche ne dévie pas de sa ligne. Dans un message au Congrès, il a réaffirmé lundi sa détermination à rempiler.
Je suis fermement décidé à rester dans cette course, à la mener jusqu’au bout et à battre Donald Trump.
Joe Biden dans une lettre aux parlementaires
Son entourage assure qu’il est en pleine possession de ses moyens et plus motivé que jamais à défendre son bilan et ses projets pour le pays. Biden met les doutes sur sa forme sur le compte d’attaques politiques de ses adversaires.
Un pari risqué pour les démocrates ?
Le refus de Biden de céder son siège plonge son camp dans l’embarras. Beaucoup craignent qu’insister avec un candidat potentiellement vulnérable face à un Trump ragaillardi par les affaires judiciaires ne mène le parti vers la défaite.
Mais déjà lancé, le président sortant sera difficile à déloger sauf coup d’éclat. Son leadership reste pour l’heure incontesté, aucun rival démocrate n’osant le défier ouvertement pour l’investiture.
L’équation pour les démocrates s’annonce complexe. Soutenir loyalement Biden malgré les réserves, au risque d’un échec cinglant ? Ou tenter de le convaincre, perhaps de force, de passer la main à un meilleur espoir ?
À ce stade, Joe Biden semble déterminé à s’accrocher, convaincu d’être le mieux placé pour l’emporter et préserver les acquis de son premier mandat. Un pari audacieux dont il faudra mesurer la pertinence à l’aune des prochains mois.
