Face à l’ampleur des dégâts et du bilan humain causés par les inondations meurtrières qui ont frappé le sud-est de l’Espagne, le sextuple champion du monde de MotoGP Marc Marquez a tenu à remettre les priorités dans l’ordre. Alors que la dernière course de la saison doit se tenir mi-novembre sur le circuit de Valence, le pilote espagnol estime qu’il est plus urgent de venir en aide aux nombreuses victimes.
Aider les sinistrés avant tout
Alors que le bilan ne cesse de s’alourdir, avec au moins 95 morts et de nombreux disparus selon les autorités, Marc Marquez a appelé à se concentrer sur le sort des personnes touchées par cette catastrophe. “Ça n’a aucun sens de commencer à réparer les dommages quand il y a beaucoup de personnes sans toit”, a-t-il déclaré en marge du Grand Prix moto de Malaisie.
Le pilote Ducati-Gresini a martelé son message :
En théorie, on a un Grand Prix là-bas. Mais maintenant, toutes les installations doivent aller aux personnes qui ont perdu leurs maisons.
L’Espagne sous le choc
L’Espagne est en état de choc après le passage de ces intempéries d’une intensité rarement vue, qui ont provoqué des inondations subites et des dégâts considérables. Le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours à partir de jeudi pour rendre hommage aux nombreuses victimes.
Outre le lourd tribut humain, les infrastructures ont aussi beaucoup souffert, remettant notamment en question la tenue du dernier Grand Prix MotoGP de la saison sur le circuit Ricardo Tormo près de Valence. Si la piste elle-même reste en bon état selon les gérants du site, une bonne partie des accès et des parkings ont été endommagés par la montée des eaux.
Une solidarité nécessaire
Face à la situation d’urgence, des travaux doivent être menés rapidement pour pouvoir accueillir les dizaines de milliers de spectateurs attendus mi-novembre. Mais pour Marc Marquez comme pour son compatriote Aleix Espargaro (Aprilia), la priorité doit aller ailleurs en ces circonstances dramatiques :
Aujourd’hui, aller là-bas pour une course, c’est la chose la moins importante. Si on y va, ça sera important de faire un geste pour aider.
– Aleix Espargaro
Les deux champions suggèrent de travailler sur un plan B, comme décaler la course d’une semaine ou la délocaliser sur un autre circuit, le temps que la région puisse se remettre de cette terrible épreuve. Un appel à la solidarité et à une meilleure prise en compte des enjeux humains que la MotoGP, malgré ses impératifs, se doit d’entendre en ces heures sombres pour l’Espagne.
Rappelons que c’est dans la nuit de mardi à mercredi que les installations du circuit Ricardo Tormo avaient servi de refuge à une centaine de personnes surprises par la montée des eaux alors qu’elles travaillaient sur le site. Un premier geste salvateur dans la tourmente, en attendant que l’heure soit à la reconstruction pour les nombreux sinistrés.