Imaginez une course où les coureurs ne partent pas tous en même temps, où les favoris doivent combler un retard imposé pour prouver leur valeur. C’est le principe du Stawell Gift, une compétition australienne légendaire qui attire les regards du monde entier. Cette année, tous les yeux étaient rivés sur Gout Gout, un adolescent de 17 ans déjà surnommé la nouvelle étoile de l’athlétisme mondial. Pourtant, contre toute attente, le jeune prodige a trébuché en demi-finales, laissant la victoire à un instituteur de 28 ans, John Evans. Que s’est-il passé ? Plongeons dans cette histoire captivante, où tradition, talent et surprises se rencontrent.
Le Stawell Gift : Une Course Hors du Commun
Le Stawell Gift, organisé chaque année dans l’État de Victoria, n’est pas une course comme les autres. Créée en 1878, cette épreuve de 120 mètres sur gazon est une course à handicap, où les coureurs partent avec des écarts calculés selon leurs performances passées. L’objectif ? Créer une compétition équitable où les meilleurs doivent redoubler d’efforts pour rattraper leurs adversaires. Cette formule unique en fait un événement à part, mêlant stratégie, explosivité et suspense.
Cette année, l’édition 2025 a attiré une foule immense, avide de voir si Gout Gout, avec ses chronos impressionnants (10 »17 sur 100 m et 20 »04 sur 200 m), pouvait défier l’histoire. Seuls deux sprinteurs ont remporté la finale en partant avec le maximum de retard : le Malgache Jean-Louis Ravelomanantsoa en 1975 et l’Australien Josh Ross en 2005. Gout Gout, avec un handicap de 8,75 mètres, avait-il une chance de rejoindre ce club exclusif ?
Gout Gout : La Nouvelle Pépite Australienne
À seulement 17 ans, Gout Gout est déjà une sensation. Né dans le Queensland, ce sprinteur a explosé sur la scène internationale grâce à des performances époustouflantes. Avec des temps sous les 10 secondes sur 100 mètres et 20 secondes sur 200 mètres (aidé par le vent), il incarne l’avenir du sprint mondial. Son style fluide, sa puissance brute et sa maturité sur la piste en font un athlète hors norme.
« Gout Gout n’est pas seulement rapide, il a cette aura qui rappelle les plus grands. »
Un observateur anonyme lors des séries du Stawell Gift
Mais le Stawell Gift n’est pas une simple question de vitesse. La course demande une gestion parfaite de l’effort, une capacité à remonter le peloton et une résistance mentale à toute épreuve. Pour Gout, l’enjeu était double : confirmer son statut de favori et marquer l’histoire d’une compétition profondément ancrée dans la culture australienne.
Un Défi Inattendu : John Evans, l’Instituteur Vainqueur
Lundi, jour de la finale, les espoirs reposaient sur Gout Gout. Après avoir impressionné en séries la veille, il semblait prêt à tout renverser. Mais en demi-finales, un adversaire inattendu a surgi : John Evans, un instituteur de 28 ans, loin des projecteurs habituels. Avec un avantage de 8,75 mètres, Evans a tenu bon face à la charge de Gout, le devançant dans une course haletante.
Evans, peu connu du grand public, a ensuite dominé la finale en 11 »94, prouvant que le Stawell Gift récompense autant la stratégie que la vitesse pure. Son parcours illustre parfaitement l’esprit de cette compétition : un outsider, armé de détermination, peut renverser les pronostics.
Le saviez-vous ? Le Stawell Gift est souvent comparé à un jeu d’échecs sur piste. Les coureurs doivent calculer leur effort pour combler l’écart sans s’épuiser trop tôt.
Bree Rizzo Brille Chez les Femmes
Si Gout Gout a déçu, une autre star australienne a tenu ses promesses. Bree Rizzo, demi-finaliste du 100 mètres aux Jeux Olympiques de Paris 2024, a remporté la course féminine avec brio. Sa victoire, acquise face à des concurrentes redoutables, renforce son statut de figure montante du sprint féminin. Rizzo, avec son explosivité et sa régularité, incarne elle aussi l’avenir de l’athlétisme australien.
Son succès contraste avec l’échec de Lachlan Kennedy, autre espoir du sprint australien. Âgé de 21 ans et médaillé d’argent sur 60 mètres aux derniers Mondiaux en salle, Kennedy n’a pas réussi à se qualifier pour la finale, stoppé lui aussi en demi-finales. Ces résultats montrent à quel point le Stawell Gift reste imprévisible, même pour les meilleurs.
Pourquoi le Stawell Gift Est-il si Difficile ?
Le Stawell Gift n’est pas seulement une course, c’est un défi mental et physique. Voici pourquoi cette compétition est si exigeante :
- Le handicap : Les coureurs les plus rapides partent avec un retard, ce qui demande une gestion d’effort exceptionnelle.
- La surface : Courir sur gazon, contrairement aux pistes synthétiques, modifie la foulée et augmente la difficulté.
- La pression : Avec une foule passionnée et une histoire riche, la compétition met les nerfs à rude épreuve.
Ces éléments expliquent pourquoi même un talent comme Gout Gout peut échouer. La course ne pardonne aucune erreur, et la moindre hésitation peut coûter la victoire.
Un Tournant pour Gout Gout ?
L’élimination de Gout Gout en demi-finales a surpris, mais elle n’entache pas son potentiel. À 17 ans, il a encore tout l’avenir devant lui. Cet échec pourrait même être un tremplin. Comme l’a dit un ancien champion australien :
« Les grandes carrières se construisent sur des défaites autant que sur des victoires. »
Un vétéran de l’athlétisme australien
Pour Gout, cette expérience au Stawell Gift pourrait renforcer sa résilience et affiner sa stratégie. Ses prochains objectifs, comme les championnats nationaux ou les compétitions internationales, seront cruciaux pour confirmer son statut de futur champion.
L’Héritage du Stawell Gift
Le Stawell Gift n’est pas seulement une course, c’est une institution. Depuis près de 150 ans, elle réunit amateurs et professionnels dans une célébration de l’athlétisme. Son format unique continue d’attirer des talents du monde entier, tout en offrant une scène aux héros locaux comme John Evans.
Pour les Australiens, cette compétition est bien plus qu’un événement sportif. Elle incarne des valeurs de persévérance, d’équité et de communauté. Chaque année, elle rappelle que dans le sport, comme dans la vie, rien n’est jamais acquis.
| Année | Vainqueur | Particularité |
|---|---|---|
| 1975 | Jean-Louis Ravelomanantsoa | Victoire avec maximum de handicap |
| 2005 | Josh Ross | Victoire avec maximum de handicap |
| 2025 | John Evans | Instituteur de 28 ans bat Gout Gout |
L’Australie, Terre de Sprinteurs
L’échec de Gout Gout et la victoire de John Evans soulignent la richesse de l’athlétisme australien. Le pays a une longue tradition de sprinteurs talentueux, des légendes comme Cathy Freeman aux nouvelles stars comme Bree Rizzo. Cette diversité de profils, entre jeunes prodiges et outsiders inspirants, fait de l’Australie une nation à suivre dans les années à venir.
Pour Gout Gout, l’avenir s’annonce radieux. Avec des compétitions comme les Jeux du Commonwealth ou les championnats du monde en ligne de mire, il aura de nombreuses occasions de briller. Mais le Stawell Gift restera peut-être dans son esprit comme un rappel : même les plus grands doivent apprendre à perdre pour mieux rebondir.
Et Après ?
Le Stawell Gift 2025 a livré son lot de surprises, mais il a surtout rappelé pourquoi cette course reste unique. Pour Gout Gout, cet échec est une étape, pas une fin. Pour John Evans et Bree Rizzo, c’est une consécration. Et pour les fans d’athlétisme, c’est une nouvelle page d’une histoire riche en émotions.
Alors, que retenir de cette édition ? Voici un résumé en trois points :
- Le Stawell Gift défie les favoris grâce à son format à handicap.
- Gout Gout, malgré son talent, n’est pas invincible.
- John Evans et Bree Rizzo incarnent l’esprit combatif de l’Australie.
En attendant l’édition 2026, une question persiste : Gout Gout reviendra-t-il pour prendre sa revanche ? Une chose est sûre : le monde de l’athlétisme n’a pas fini d’entendre parler de lui.
