Après quinze longs mois d’une guerre dévastatrice, la bande de Gaza n’est plus qu’un immense champ de ruines. Les infrastructures ravagées, les immeubles éventrés et les rues défoncées témoignent de la violence des combats qui ont opposé l’armée israélienne au Hamas. Mais au-delà des destructions matérielles, c’est une véritable catastrophe humanitaire qui frappe les plus de deux millions d’habitants de ce petit territoire coincé entre la Méditerranée et le désert.
Une population épuisée qui manque de tout
Selon des sources proches du dossier, la grande majorité de la population de Gaza a dû être évacuée et survit aujourd’hui dans des abris de fortune totalement précaires. L’eau potable, la nourriture et les produits d’hygiène de base manquent cruellement. La pénurie de carburant empêche les générateurs et les équipements médicaux de fonctionner correctement, plongeant les hôpitaux dans une situation critique.
Les gens sont épuisés, à bout de forces. Ils ont vécu pendant plus d’un an avec la peur au ventre, sous les bombes et les tirs. Maintenant beaucoup n’ont même plus de toit et se demandent de quoi demain sera fait.
Un travailleur humanitaire à Gaza
Des chiffres terribles
Le bilan humain de cette guerre est extrêmement lourd. D’après les estimations disponibles, les affrontements auraient fait plus de 46 000 morts côté palestinien, presque exclusivement des civils dont de nombreuses femmes et enfants. Un chiffre terrible, probablement sous-estimé d’après certains experts, au vu de la difficulté à recenser précisément les victimes dans un tel contexte.
Les dégâts matériels sont également considérables. Plusieurs dizaines de milliers d’habitations ont été endommagées ou totalement détruites. Les infrastructures vitales comme les réseaux d’eau, d’électricité, les routes ont subi d’importants dommages.
Une reconstruction qui s’annonce très difficile
Malgré l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu, le chemin vers une reconstruction et un retour à une vie normale pour la population s’annonce extrêmement long et semé d’embûches. Le blocus imposé à Gaza depuis de nombreuses années par Israël, mais aussi l’Égypte, entrave considérablement l’acheminement de l’aide et des matériaux nécessaires.
Gaza a désespérément besoin d’une reconstruction d’ampleur. Mais cela ne pourra se faire sans une levée du blocus pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire et des biens indispensables. La communauté internationale doit se mobiliser.
Un responsable d’une ONG présente à Gaza
Au-delà de la reconstruction physique, c’est aussi tout un tissu économique et social qu’il faudra recréer, un immense défi après une guerre aussi longue et dévastatrice. Les traumatismes psychologiques sont également très lourds au sein d’une population qui a vécu pendant plus d’un an sous les bombes et dans la terreur.
Un avenir plus qu’incertain
Si l’arrêt des combats est un premier pas crucial, il est loin de régler tous les problèmes. De nombreuses interrogations demeurent sur l’avenir de Gaza et de ses habitants :
- Le cessez-le-feu sera-t-il durable cette fois-ci ?
- Les restrictions sur les mouvements de personnes et de biens seront-elles assouplies ?
- La communauté internationale se mobilisera-t-elle suffisamment pour la reconstruction ?
- Un processus de paix crédible pourra-t-il enfin voir le jour ?
Autant de questions encore sans réponses, qui laissent les Gazaouis face à un avenir des plus incertains après le déluge de feu et de violence qu’ils viennent de traverser. L’espoir d’une paix durable et d’un futur meilleur reste ténu, comme suspendu à un fil dans une région où les conflits s’enchaînent inlassablement depuis des décennies, au mépris des vies humaines.