Comment mettre fin à un conflit qui semble sans issue ? La guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, continue de faire des ravages, avec des milliers de victimes et des otages toujours captifs. Un ancien Premier ministre israélien, figure respectée malgré un passé controversé, appelle à une intervention décisive des États-Unis pour arrêter cette spirale de violence. Selon lui, seule une solution audacieuse, impliquant la création de deux États, peut garantir une paix durable. Mais est-ce réaliste dans un contexte où les tensions politiques et les intérêts personnels dominent ?
Un Appel Pressant à l’Action Internationale
La situation à Gaza reste désespérément complexe. Depuis l’attaque du Hamas en octobre 2023, qui a coûté la vie à 1 219 personnes, principalement des civils, Israël a lancé une offensive de grande envergure. Les chiffres sont accablants : plus de 54 880 Palestiniens, majoritairement des civils, ont perdu la vie, selon des données jugées fiables par l’ONU. Parmi les 251 otages enlevés, 54 sont toujours retenus, dont au moins 32 sont présumés morts. Face à ce bilan, un ancien dirigeant israélien exhorte les États-Unis à jouer un rôle central pour stopper cette tragédie.
Selon lui, les États-Unis disposent d’une influence unique sur le gouvernement israélien, bien supérieure à celle de toute autre puissance mondiale. Cette position stratégique pourrait permettre à Donald Trump, récemment revenu au pouvoir, de faire pression sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour mettre fin à ce qu’il qualifie de poursuite “criminelle” de la guerre. Mais pourquoi cet appel résonne-t-il maintenant, et quelles sont les implications d’une telle intervention ?
Netanyahu : Un Échec Stratégique ?
L’ancien dirigeant ne mâche pas ses mots : Benjamin Netanyahu a “totalement échoué” à protéger son peuple lors de l’attaque du Hamas. Cette critique, venant d’un homme issu du même parti politique, le Likoud, est d’autant plus cinglante. Il accuse Netanyahu d’avoir intensifié le conflit à partir de mars 2025, non pas pour des raisons stratégiques, mais pour des motivations personnelles, notamment pour consolider son pouvoir au sein d’une coalition dépendante de partis d’extrême droite. Cette stratégie, selon lui, a transformé une guerre initialement perçue comme légitime en une campagne destructrice, coûtant des vies inutiles.
“Si une guerre ne sauve pas les otages, ne parvient pas à éradiquer le Hamas, et cause la mort de soldats, d’otages et de civils innocents, c’est un crime.”
Ce jugement sans appel reflète une frustration croissante, même au sein de la société israélienne. Les accusations de génocide et de crimes de guerre, portées par des experts de l’ONU et des organisations de défense des droits humains, alimentent un débat international. Bien qu’Israël rejette ces accusations, la communauté internationale, initialement solidaire, semble de plus en plus critique face à l’ampleur des pertes humaines.
Une Solution à Deux États : Utopie ou Réalité ?
Au cœur de cet appel à l’action se trouve une proposition concrète : la création de deux États, l’un israélien, l’autre palestinien, vivant côte à côte en paix. Ce projet, défendu par l’ancien dirigeant israélien et un ancien ministre palestinien, repose sur un échange territorial équitable. Chaque partie céderait 4,4 % de son territoire pour permettre la création d’un État palestinien viable tout en garantissant la sécurité d’Israël.
Ce plan, dévoilé l’année dernière, inclut des mesures audacieuses :
- Annexion par Israël des principales colonies juives en Cisjordanie, notamment autour de Jérusalem.
- Cession d’un territoire israélien équivalent à un futur État palestinien.
- Souveraineté partagée sur la Vieille Ville de Jérusalem, sous une tutelle conjointe.
Cette proposition, bien que complexe, est qualifiée de “pratique et réalisable”. Mais elle repose sur une condition essentielle : des dirigeants des deux côtés prêts à faire des compromis. Or, les obstacles sont nombreux, notamment l’opposition des actuels dirigeants israéliens et palestiniens.
Trump, l’Homme Clé ?
L’ancien Premier ministre israélien place ses espoirs en Donald Trump, qu’il imagine convoquant Netanyahu dans le Bureau ovale pour lui dire : “Bibi, ça suffit.” Cette image, presque cinématographique, illustre l’importance accordée au rôle des États-Unis. Malgré leur veto récent à une résolution de l’ONU pour un cessez-le-feu à Gaza, les États-Unis restent un allié indéfectible d’Israël, ce qui leur confère un pouvoir unique pour influencer la politique israélienne.
Une conférence internationale, prévue en juin à New York et co-présidée par la France et l’Arabie saoudite, pourrait offrir le cadre nécessaire pour relancer les négociations. Cette initiative est vue comme une opportunité pour mobiliser une alliance mondiale en faveur de la solution à deux États, offrant aux États-Unis un soutien international pour agir.
“Rien n’est impossible avec Trump.”
Les Obstacles Politiques : Un Leadership Défaillant ?
Le plan de paix, bien que prometteur, se heurte à un obstacle majeur : l’absence de dirigeants prêts à le soutenir. Côté israélien, Netanyahu, critiqué pour son alliance avec l’extrême droite, semble peu enclin à faire des concessions. Côté palestinien, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est jugé “corrompu et incompétent” par certains observateurs, y compris l’ancien ministre palestinien impliqué dans le plan.
Pour surmonter cet écueil, il faudrait, selon les promoteurs du plan, un renouvellement du leadership des deux côtés. Mais est-ce réalisable à court terme ? Les dynamiques politiques internes, marquées par des divisions profondes, rendent cette perspective incertaine.
Un Conflit aux Répercussions Mondiales
La guerre à Gaza ne se limite pas à un conflit régional. Elle soulève des questions universelles sur les droits humains, la justice et la responsabilité des grandes puissances. Les accusations de violations graves, bien que rejetées par Israël, alimentent un débat mondial. De plus, l’échec des négociations pour libérer les otages et l’absence de progrès vers une solution politique prolongent la souffrance des populations.
Le plan à deux États, bien qu’imparfait, offre une lueur d’espoir. Il repose sur des principes d’équité et de pragmatisme, mais sa mise en œuvre nécessite une volonté politique forte et un soutien international coordonné. Les États-Unis, en tant que principal allié d’Israël, pourraient jouer un rôle décisif, mais cela dépendra de la capacité de leurs dirigeants à dépasser les considérations politiques internes.
Vers un Avenir Incertain
Le conflit israélo-palestinien reste l’un des défis les plus complexes de notre époque. La proposition de deux États, bien que soutenue par une minorité, représente une tentative audacieuse de sortir de l’impasse. Mais sans un changement radical dans les dynamiques politiques, elle risque de rester une idée sur le papier.
En attendant, les civils de Gaza, d’Israël et de Cisjordanie continuent de payer le prix d’un conflit sans fin. La question demeure : un leader, qu’il s’agisse de Trump ou d’un autre, aura-t-il le courage de dire “Assez, c’est assez” ?
Un tableau pour mieux comprendre les enjeux :
Aspect | Détails |
---|---|
Victimes | 1 219 Israéliens, 54 880 Palestiniens (majoritairement civils) |
Otages | 54 encore retenus, dont 32 présumés morts |
Solution proposée | État palestinien avec échange de 4,4 % des territoires |
Rôle des États-Unis | Influence majeure sur Israël, veto à l’ONU |