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Gaza : Des Portes de Frigo Devenues Planches de Pêche

À Gaza, les pêcheurs privés de bateaux par la guerre inventent des paddles avec des portes de frigo pour nourrir leurs familles. Jusqu’où iront-ils ?

Imaginez-vous au bord de l’eau, dans un port ravagé par des mois de bombardements. Plus de bateaux, plus de filets, juste le silence et des débris. Pourtant, au milieu de ce chaos, un homme se tient debout sur une porte de réfrigérateur transformée en planche de paddle, une pagaie artisanale à la main, défiant l’adversité pour ramener de quoi manger. Cette scène, aussi improbable qu’émouvante, se déroule aujourd’hui à Gaza, où la guerre a tout détruit, sauf la volonté de survivre.

Quand la Nécessité Devient Créativité

Dans cette enclave palestinienne, coincée entre blocus et combats, les pêcheurs n’ont plus rien. Leurs embarcations, autrefois leur gagne-pain, gisent en morceaux ou rouillent sur le sable. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas en octobre 2023, le quotidien est devenu une lutte. Mais certains, face à l’impossible, ont choisi de réinventer leur métier avec les moyens du bord.

Une planche née des décombres

Un pêcheur local a eu une idée aussi simple que géniale : récupérer une vieille porte de frigo abandonnée, la bricoler pour en faire une planche flottante. Avec du liège pour la faire tenir sur l’eau, du bois pour la solidifier et une toile plastique rivetée pour l’étanchéité, cette invention rudimentaire est devenue une bouée de sauvetage. Une pagaie faite d’un bout de bois et de pales clouées complète l’équipement, tandis qu’un casier en fil de fer, garni de pâte à pain comme appât, sert à attraper les petits poissons.

« On n’a plus de bateaux, alors on fait avec ce qu’on trouve. C’est dur, mais ça marche. »

– Un pêcheur anonyme de Gaza

Ce n’est pas une planche de surf sophistiquée, mais elle flotte. Et pour ces hommes, c’est tout ce qui compte. Parfois, une chaise en plastique est posée dessus pour plus de confort, transformant ce bout de ferraille en une étrange embarcation de fortune.

Pêcher sous les contraintes

La guerre a laissé des cicatrices profondes. Même avec une trêve en place depuis janvier, les restrictions restent implacables. Les pêcheurs ne peuvent pas s’aventurer au large : la Marine surveille et n’hésite pas à ouvrir le feu. Résultat, ils restent cantonnés au port, où les eaux sont moins poissonneuses. Pourtant, ces planches artisanales leur permettent de ramener de quoi nourrir leurs familles, et parfois même de vendre une partie de leur pêche à bas prix pour aider les plus démunis.

Selon des données récentes, les prises quotidiennes à Gaza ne représentent plus que 7,3 % de ce qu’elles étaient avant le conflit. Une chute vertigineuse qui reflète la crise alimentaire qui frappe cette zone autrefois riche en ressources marines.

Un savoir-faire qui se propage

Ce qui a commencé comme une idée isolée s’est vite répandu. D’autres pêcheurs, souvent des jeunes, ont suivi l’exemple, fabriquant leurs propres planches. Certains réussissent mieux que d’autres : la flottaison reste un défi, et chaque planche est un peu différente. Mais au-delà de la pêche, ces inventions ont un autre effet inattendu : elles apprennent aux nouvelles générations à nager et à naviguer.

Dans un endroit où les enfants grandissent entourés de ruines, voir des gamins s’entraîner à tenir en équilibre sur l’eau offre une lueur d’espoir. « Grâce à ces planches, ils savent nager maintenant », raconte un habitant avec fierté.

Un symbole de résilience

Ces portes de frigo transformées en paddles ne sont pas juste des outils. Elles incarnent une résistance face à l’adversité. À Gaza, où tout manque – nourriture, sécurité, liberté –, ces pêcheurs montrent que l’ingéniosité peut naître là où tout semble perdu. Ils ne se contentent pas de survivre : ils inventent, partagent et transmettent.

  • Innovation locale : Recycler des objets du quotidien pour pêcher.
  • Solidarité : Vendre à bas prix pour aider les plus touchés.
  • Transmission : Apprendre aux enfants à nager et naviguer.

Les défis d’un avenir incertain

Malgré leur courage, la situation reste précaire. Les restrictions marines limitent les prises, et les bombardements ont détruit les infrastructures du port. Pour les 4 000 pêcheurs professionnels de la région, la mer était une richesse. Aujourd’hui, elle est devenue un horizon fermé. Les planches artisanales sont une solution temporaire, mais elles ne remplaceront jamais les bateaux d’antan.

D’après une source proche, la communauté espère une aide internationale pour reconstruire. Mais en attendant, ces hommes continuent, jour après jour, à pagayer sur leurs bouts de frigo, prouvant que même dans les pires moments, l’humain trouve des moyens de s’adapter.

Une leçon universelle ?

Cette histoire dépasse les frontières de Gaza. Elle nous rappelle que la créativité peut surgir là où on l’attend le moins. Face à la destruction, ces pêcheurs ne baissent pas les bras. Ils nous poussent à réfléchir : que ferions-nous, nous, dans une telle situation ? Peut-être que la réponse se trouve dans une vieille porte de frigo, un peu de bois et beaucoup de détermination.

Une lueur d’espoir au milieu des débris : l’histoire de ces planches résonne comme un défi lancé au désespoir.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Ces récits de survie pourraient-ils inspirer d’autres solutions ailleurs dans le monde ? Une chose est sûre : à Gaza, la mer reste un refuge, même si elle n’est plus accessible comme avant.

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