Cinq mois après l’attaque au couteau et au marteau qui a fait trois blessés dans la gare de Lyon à Paris, de nouvelles révélations émergent sur les motivations troublantes de l’assaillant, Sagou K. Lors de ses derniers interrogatoires, ce Malien de 32 ans a exprimé des « regrets », non pas pour ses actes, mais pour avoir « échoué » dans son projet macabre de « tuer avant d’être tué ».
Une vengeance familiale visant les « vrais Français »
Depuis 2012, Sagou K. nourrissait une haine profonde envers les « Français blancs », qu’il considérait comme responsables des malheurs de sa famille. Lors de son interrogatoire du 12 juin, il a révélé vouloir venger son grand-père, sans pour autant donner plus de détails sur cette histoire familiale troublante.
Je voulais lui donner un coup mais je ne l’ai pas atteinte (…) Je visais la tête, c’était pour la tuer (…) Tout le monde sait que si tu mets un coup sur la tête avec un marteau c’est plus facile de tuer.
– Sagou K. lors de son interrogatoire
Le déroulement de l’attaque
Le 3 février dernier vers 7h30, Sagou K. se trouvait sur l’escalator reliant les couloirs du métro à la gare de Lyon. C’est là qu’il a mis le feu à son sac à dos contenant un liquide inflammable, avant de se ruer sur une jeune femme terrorisée. Cette dernière a pris la fuite, poursuivie par l’assaillant armé d’un couteau et d’un marteau.
Malgré ses tentatives pour « atteindre la tête » de sa victime, dans le but assumé de la tuer, Sagou K. n’a finalement fait que trois blessés avant d’être maîtrisé par les forces de l’ordre. Un bilan qui, selon ses dires, ne lui apporte aucune satisfaction.
Un message à destination des « gouvernants »
Au-delà de la vengeance familiale, Sagou K. a affirmé lors de son interrogatoire avoir voulu faire passer un « message » aux « gouvernants » français. Un message dont le contenu exact reste flou, mais qui semble s’inscrire dans une logique de haine anti-française et de rejet des valeurs occidentales.
Cette attaque soulève une nouvelle fois la question de la radicalisation et des tensions communautaires qui traversent la société française. Si les motivations précises de Sagou K. restent à éclaircir, elles témoignent d’un malaise profond et d’un rejet virulent de l’identité française chez certains individus.
Une enquête qui se poursuit
Mis en examen pour « tentatives d’assassinat aggravées », Sagou K. reste présumé innocent dans l’attente de son procès. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour tenter de faire toute la lumière sur les raisons qui ont poussé cet homme à passer à l’acte, et notamment sur le passé familial trouble qu’il a évoqué.
Cette attaque tragique est un nouveau rappel de la nécessité de lutter contre toutes les formes de haine et de radicalisation, et de renforcer la cohésion nationale face aux discours de rejet et de division. Un défi immense pour la société française, qui doit plus que jamais faire front commun face à la menace terroriste et à l’intolérance.
