Alors que la France se trouve dans une situation politique compliquée suite aux élections législatives de 2024, une figure bien connue de la scène politique française semble vouloir jouer les recours : François Bayrou. Le président du Mouvement Démocrate (MoDem) s’est en effet positionné ce samedi pour prendre la tête d’un gouvernement de rassemblement.
Un appel au rassemblement au-delà des clivages
Invité sur France Info, François Bayrou n’a pas mâché ses mots pour décrire la situation actuelle, n’hésitant pas à la qualifier de “dingue”. Selon lui, il est impératif dans ce contexte que le président de la République trouve “la personnalité la plus équilibrée et la plus consensuelle” pour former un nouveau gouvernement.
Une tâche qui s’annonce ardue alors que les différents partis politiques semblent plus que jamais campés sur leurs positions. “L’ADN des partis politiques, ce n’est pas de se rassembler, c’est de diviser”, a ainsi déploré François Bayrou, convaincu que seules des personnalités au-dessus des clivages partisans seront en mesure de réunir les Français.
François Bayrou, l’homme providentiel ?
Interrogé sur ses propres ambitions, le patron du MoDem n’a pas reculé, affirmant qu’il était prêt à prendre ses responsabilités si besoin. “Tout ce que je pourrai faire pour réunir les gens plutôt que de les diviser, tout ce que je pourrai faire pour que la France ait un gouvernement digne de ce nom, je le ferai”, a-t-il ainsi déclaré.
Une prise de position qui laisse donc clairement entendre que François Bayrou se verrait bien endosser le rôle de Premier ministre dans les prochaines semaines. Reste à savoir si le président de la République fera appel à lui alors que son nom avait déjà circulé à plusieurs reprises par le passé pour Matignon, sans que cela ne se concrétise.
Un pari risqué pour le MoDem et la majorité ?
Si François Bayrou venait effectivement à être nommé à la tête du gouvernement, cela constituerait un pari certain pour Emmanuel Macron et sa majorité. Le centriste, qui avait rallié le président dès 2017, s’est en effet montré de plus en plus critique ces derniers mois, n’hésitant pas à pointer du doigt certains dysfonctionnements.
Son profil de rassembleur pourrait cependant être un atout certain pour tenter de former une coalition large allant de la gauche modérée à la droite républicaine. Un équilibre fragile qu’il faudrait réussir à faire tenir pendant les trois années restantes du quinquennat, alors que le Rassemblement National est en embuscade après son score historique aux législatives.
L’hypothèse Bayrou semble en tout cas prendre de l’épaisseur, alors que les négociations patinent entre les différents partis politiques. Réponse dans les prochains jours, voire les prochaines heures…