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Experte de l’ONU accusée de haine anti-israélienne

Israël s'insurge contre les accusations de "génocide" d'une experte indépendante de l'ONU, dénonçant "la haine anti-israélienne" de la rapporteure. Un conflit qui s'envenime sur fond de tragédie à Gaza...

Les tensions entre Israël et l’ONU ont atteint un nouveau pic cette semaine, après qu’une experte indépendante a accusé l’État hébreu de se livrer à un “génocide” contre les Palestiniens. Dans un rapport cinglant présenté mardi, Francesca Albanese, rapporteure spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, a dénoncé “l’éradication des Palestiniens” de leurs terres, évoquant un plan visant leur “expulsion complète”.

Israël crie à “la haine anti-israélienne”

Face à ces accusations fracassantes, la réaction d’Israël ne s’est pas fait attendre. L’ambassade israélienne auprès de l’ONU à Genève a vivement dénoncé “la haine d’Israël” dont ferait preuve Mme Albanese, l’accusant d’utiliser son mandat onusien “comme un écran de fumée pour cacher sa haine envers Israël”. Selon la mission diplomatique, l’experte italienne ne serait qu’une “activiste politique” abusant de sa position pour propager “une réalité déformée”.

Les autorités israéliennes rejettent en bloc les accusations de génocide, les qualifiant de diffamatoires et d’antisémites. Elles soulignent qu’Israël a le droit de défendre sa population face aux attaques, en référence notamment au conflit meurtrier qui a éclaté en octobre dernier à Gaza.

Une rapporteure coutumière des controverses

Francesca Albanese, en poste depuis 2022, est régulièrement la cible de vives critiques de la part d’Israël et de certains de ses alliés en raison de ses prises de position jugées anti-israéliennes. Ses détracteurs l’accusent de tenir des propos antisémites, de défendre le terrorisme et de déformer le droit international. Des appels à sa destitution ont été lancés à plusieurs reprises, sans succès jusqu’à présent.

La juriste italienne se défend de tout parti pris, affirmant ne faire que son devoir en dénonçant les violations des droits des Palestiniens. Elle maintient ses accusations de “génocide”, estimant que les actions d’Israël menacent “d’effacer la population palestinienne autochtone” dans le cadre d’un projet de “Grand Israël”.

Gaza, épicentre des tensions

C’est la bande de Gaza qui cristallise les tensions, théâtre en octobre dernier d’une nouvelle guerre dévastatrice. Le conflit a été déclenché par une attaque sans précédent du Hamas sur le territoire israélien, entraînant la mort de plus d’un millier de personnes, en majorité des civils israéliens.

En représailles, Israël a lancé une offensive meurtrière visant à “anéantir” le mouvement islamiste palestinien qui contrôle l’enclave. Selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées crédibles par l’ONU, ces frappes auraient tué plus de 43.000 Palestiniens, là aussi en grande majorité des civils.

Le génocide à Gaza est l’histoire d’une tragédie annoncée, qui risque de s’étendre à d’autres Palestiniens placés sous l’autorité israélienne.

Francesca Albanese, experte de l’ONU

Pour Francesca Albanese, cette nouvelle guerre à Gaza confirme la réalité du “génocide” palestinien qu’elle dénonce. “Le génocide à Gaza est l’histoire d’une tragédie annoncée, qui risque de s’étendre à d’autres Palestiniens placés sous l’autorité israélienne”, a-t-elle mis en garde, appelant la communauté internationale à agir de toute urgence.

Un nouveau front dans un conflit sans fin ?

Au-delà de la guerre des mots, ces échanges acrimonieux illustrent la profondeur du fossé qui sépare Israéliens et Palestiniens, et l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix. Nombreux sont ceux qui craignent que la rhétorique incendiaire et les accusations réciproques ne conduisent à une escalade incontrôlable sur le terrain.

Pourtant, malgré les appels au dialogue et à la retenue, les positions semblent plus figées que jamais. L’espoir d’une solution pacifique et durable apparaît bien mince, alors que la méfiance et la haine continuent de s’enraciner de part et d’autre. Dans ce contexte, les propos de Francesca Albanese, aussi choquants soient-ils, reflètent l’exaspération grandissante d’une partie de la communauté internationale face au statu quo.

Reste à savoir si ces nouvelles controverses serviront de déclic pour relancer les efforts de paix, ou au contraire comme un accélérateur des tensions. Une chose est sûre : pour les habitants de Gaza et tous les civils pris dans cet engrenage de violence, l’urgence est à l’apaisement et à la désescalade. Avant qu’il ne soit trop tard.

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