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Escrime : un jour historique pour le sabre tricolore aux JO Paris 2024

Manon Apithy-Brunet et Sara Balzer ont offert à la France un doublé historique en sabre aux JO de Paris 2024. Retour sur cet exploit exceptionnel de l'escrime tricolore avec l'analyse de Jean-François Lamour, double champion olympique...

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont offert un moment d’anthologie à l’escrime française ce lundi. Pour la première fois de l’histoire, deux sabreuses tricolores se sont affrontées en finale olympique. Manon Apithy-Brunet a décroché l’or au terme d’un duel épique face à sa compatriote Sara Balzer, qui repart avec une superbe médaille d’argent. Un doublé historique qui restera gravé dans les annales du sport français.

Un duel fratricide sous haute tension

La finale 100% française entre Manon Apithy-Brunet et Sara Balzer était très attendue. Les deux sabreuses s’étaient déjà croisées à plusieurs reprises sur le circuit international, avec un léger avantage pour Balzer. Mais en ce jour de grâce olympique, dans un Grand Palais chauffé à blanc, Apithy-Brunet a réalisé l’exploit de battre la numéro 1 mondiale.

J’étais puissante, j’étais libre, et j’ai adoré ça.

– Manon Apithy-Brunet, championne olympique de sabre

De son côté, Sara Balzer n’a pas démérité, bien au contraire. La sabreuse de 25 ans a livré un combat acharné, à la hauteur d’une finale olympique. Une médaille d’argent amplement méritée.

Je vais en garder beaucoup de beaux souvenirs.

– Sara Balzer, vice-championne olympique de sabre

L’analyse de Jean-François Lamour

Pour décrypter cette finale d’anthologie, nous avons sollicité Jean-François Lamour, double champion olympique de sabre (1984 et 1988) et ancien Ministre des Sports. Selon cet expert, la différence s’est faite dans l’engagement et la prise de risques :

Sara a été comme ça toute la journée. Pour la finale, elle était toujours un peu trop sur la retenue et Manon, elle, n’a rien changé. Sara n’a pas développé le jeu qu’elle avait produit toute la journée. C’est là que s’est faite la différence.

– Jean-François Lamour, double champion olympique de sabre

Un résultat historique pour les Bleues

Cette médaille d’or de Manon Apithy-Brunet, couplée à l’argent de Sara Balzer, offre à l’équipe de France un résultat exceptionnel. Jamais dans l’histoire deux sabreuses françaises n’étaient montées ensemble sur un podium olympique. Une première qui laissera une trace indélébile.

Les sabreuses françaises ont également de bonnes chances de briller par équipes samedi prochain. De quoi offrir de nouvelles médailles à une escrime tricolore en plein renouveau olympique. Après le fleuret messieurs à Tokyo en 2021, c’est au tour du sabre dames de faire vibrer les amateurs français.

Paris 2024, les Jeux de l’escrime française ?

Avec déjà 3 médailles en escrime après seulement 3 jours de compétition, dont 2 en or, les Jeux de Paris s’annoncent comme un grand cru pour les escrimeurs français. Aux Jeux de Tokyo en 2021, la France avait glané 5 médailles dont 3 en or (un record). À domicile, dans un Grand Palais en ébullition, les épéistes, fleurettistes et sabreurs français rêvent de faire encore mieux.

Les Jeux ne sont pas terminés et les Bleus ont encore de nombreuses opportunités de briller, en individuel comme par équipes. De quoi espérer une moisson de médailles historique et offrir à l’escrime française une place de choix au panthéon des sports olympiques. Paris 2024 pourrait bien rester comme le triomphe de l’escrime made in France.

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