En cette année électorale 2024, tous les regards sont tournés vers les élections législatives qui s’annoncent particulièrement disputées. À Chantilly, dans la 4e circonscription de l’Oise, l’un des duels les plus emblématiques oppose Éric Woerth, figure politique locale et nationale, au candidat du Rassemblement National Mathieu Grimpret. L’ancien ministre du Budget, passé dans le camp présidentiel Renaissance, joue très gros lors de ce scrutin face à la poussée du RN.
Éric Woerth, un poids lourd en danger
Maire de Chantilly pendant près de 20 ans et député depuis 2002, Éric Woerth est un véritable pilier politique de cette circonscription historiquement ancrée à droite. Mais son passage chez Renaissance, le parti présidentiel, semble avoir fragilisé sa position. Malgré le soutien affiché de poids lourds du gouvernement comme Éric Dupond-Moretti et Bruno Le Maire venus le soutenir pendant la campagne, l’ancien ministre du Budget n’est arrivé qu’en deuxième position au premier tour avec près de 30% des voix.
Le RN en embuscade
Son adversaire pour le second tour n’est autre que Mathieu Grimpret, le candidat du Rassemblement national, qui a viré en tête avec près de 40% des suffrages exprimés. Un score qui confirme l’implantation croissante du parti de Jordan Bardella dans ce territoire. Déjà lors des dernières élections européennes, la liste RN était arrivée en tête à Chantilly, présageant des difficultés à venir pour Éric Woerth.
Dans cette terre historiquement à droite, le candidat du Nouveau Front populaire, Mohamed Assamti, recueille près de 16%.
Les autres forces en présence
Si la bataille pour le second tour semble se jouer entre Éric Woerth et le RN, il ne faut pas négliger les autres forces politiques présentes dans cette circonscription. Le candidat du Nouveau Front populaire, Mohamed Assamti, a ainsi réalisé un score significatif de près de 16% qui pourrait peser dans la balance au second tour.
Un rapport sur la décentralisation qui fait débat
Pour tenter de convaincre les électeurs, Éric Woerth mise notamment sur son expérience et son ancrage local. Il y a un mois, l’ancien membre des Républicains a remis un rapport sur la décentralisation qui a fait grand bruit. Parmi ses recommandations phares : le rétablissement du cumul des mandats et la suppression de la Métropole du Grand Paris. Des propositions clivantes qui ne font pas l’unanimité, y compris dans son propre camp.
L’avenir politique d’Éric Woerth en jeu
Au-delà des enjeux locaux, c’est aussi l’avenir politique d’Éric Woerth qui se joue lors de ces législatives. En cas de défaite face au RN, l’ancien ministre du Budget pourrait voir son influence considérablement réduite sur la scène nationale. Une situation délicate pour celui qui a été un pilier de la droite pendant de nombreuses années avant de se rapprocher d’Emmanuel Macron.
Les résultats du second tour, attendus avec fébrilité par tous les observateurs, seront déterminants pour l’avenir de cette circonscription emblématique et de ses principaux protagonistes. Éric Woerth parviendra-t-il à sauver son siège face à la puissante vague RN ? Réponse dans quelques jours…