La saison hivernale vient à peine de démarrer que les stations de ski de Savoie font déjà face à une situation de crise majeure. Un important éboulement s’est produit samedi à hauteur d’Aigueblanche, déversant trois énormes blocs rocheux sur la RN90 qui dessert les domaines de la Tarentaise. Conséquence immédiate : des centaines de vacanciers se sont retrouvés bloqués pendant de longues heures, contraints pour certains de passer la nuit dans des hébergements d’urgence.
Un Week-end de Galère Pour les Vacanciers
Samedi matin, tout s’annonçait pourtant sous les meilleurs auspices pour les milliers de skieurs s’apprêtant à rejoindre les pistes de Val Thorens, Tignes ou encore La Plagne. C’était sans compter sur cet incident rarissime qui a plongé la vallée dans le chaos le plus total. Selon une source proche des opérations, c’est peu avant 11h que les rochers, dont le plus gros ferait la taille d’une maison, se sont détachés d’une falaise surplombant la nationale, coupant totalement la circulation.
Pris au piège, les automobilistes n’ont eu d’autre choix que de prendre leur mal en patience, formant des bouchons monstres sur plus de 30 km entre Albertville et Moûtiers. « On a mis 16 heures pour faire un trajet qui en prend normalement 3, souffle Julien, un père de famille parisien. Quand on a enfin compris qu’on n’arriverait pas aux Menuires comme prévu, il était déjà plus de minuit. Heureusement que des communes ont ouvert des gymnases pour nous accueillir… »
Des Travaux Titanesques en Perspective
Si la plupart ont finalement pu regagner leur lieu de villégiature dans la journée de dimanche, l’heure est maintenant à l’inquiétude quant à la suite des opérations. Car d’après la préfecture, l’axe vital pourrait rester coupé pendant une durée indéterminée au vu de l’ampleur des dégâts. « On parle de blocs de plusieurs tonnes qui se sont écrasés sur la chaussée, laissant un cratère béant. Sans parler des risques persistants d’éboulements qui nécessitent une sécurisation en règle des parois », détaille un expert mandaté sur place.
Les élus locaux craignent déjà de lourdes répercussions sur l’économie de toute une région très dépendante du tourisme hivernal. « Si la route devait rester fermée plusieurs semaines, beaucoup d’hébergeurs et commerçants mettraient la clé sous la porte. On a déjà traversé deux années blanches avec le COVID, on n’avait franchement pas besoin de ça… », se lamente le maire d’une commune impactée.
Une Déviation Par Le Tunnel Qui Ne Règle Pas Tout
Dans l’urgence, les autorités ont bien mis en place un itinéraire bis permettant de contourner la zone sinistrée en empruntant un tunnel habituellement réservé à la descente. Un pis-aller qui permet certes d’assurer un service minimum, mais dont la capacité réduite est loin de pouvoir absorber les flux prévus lors des pics de fréquentation. Sans compter que cette galerie vieillissante n’est pas non plus à l’abri d’un pépin, comme l’ont déjà souligné des experts en sécurité routière.
Autant de raisons qui poussent les décideurs à mettre les bouchées doubles pour rétablir au plus vite la libre circulation sur cet axe névralgique. Un défi titanesque au vu de la topographie et des conditions climatiques hivernales, qui pourrait nécessiter l’intervention d’hélicoptères et d’alpinistes professionnels. Le tout devant se faire dans un contexte politique tendu, entre questionnements sur l’entretien des infrastructures et pressions des acteurs économiques.
La gestion de cette crise hors-norme va en tout cas demander aux pouvoirs publics une mobilisation sans faille et une communication de tous les instants pour rassurer des vacanciers déjà échaudés par les galères rencontrées. Tout en croisant les doigts pour que la météo clémente annoncée facilite des travaux pharaoniques dont dépendent beaucoup les finances des vallées savoyardes.
Dans l’urgence, les autorités ont bien mis en place un itinéraire bis permettant de contourner la zone sinistrée en empruntant un tunnel habituellement réservé à la descente. Un pis-aller qui permet certes d’assurer un service minimum, mais dont la capacité réduite est loin de pouvoir absorber les flux prévus lors des pics de fréquentation. Sans compter que cette galerie vieillissante n’est pas non plus à l’abri d’un pépin, comme l’ont déjà souligné des experts en sécurité routière.
Autant de raisons qui poussent les décideurs à mettre les bouchées doubles pour rétablir au plus vite la libre circulation sur cet axe névralgique. Un défi titanesque au vu de la topographie et des conditions climatiques hivernales, qui pourrait nécessiter l’intervention d’hélicoptères et d’alpinistes professionnels. Le tout devant se faire dans un contexte politique tendu, entre questionnements sur l’entretien des infrastructures et pressions des acteurs économiques.
La gestion de cette crise hors-norme va en tout cas demander aux pouvoirs publics une mobilisation sans faille et une communication de tous les instants pour rassurer des vacanciers déjà échaudés par les galères rencontrées. Tout en croisant les doigts pour que la météo clémente annoncée facilite des travaux pharaoniques dont dépendent beaucoup les finances des vallées savoyardes.