Dans une interview exclusive accordée à Fox News, le président américain Donald Trump a exprimé son souhait de renouer le contact avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Malgré l’absence d’avancées significatives sur la question du nucléaire lors de leurs précédentes rencontres, Trump mise sur sa relation personnelle avec Kim pour relancer le dialogue et œuvrer vers une paix durable dans la péninsule coréenne.
Une « entente » entre les deux dirigeants
Au cours de l’entretien, Donald Trump a souligné les liens privilégiés qu’il a tissés avec Kim Jong-un lors de leurs trois rencontres historiques. « Kim Jong-un est un type intelligent », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Il m’aime et je m’entends bien avec lui. » Cette relation personnelle, que certains ont qualifiée de « bromance », semble être au cœur de la stratégie diplomatique de Trump vis-à-vis de la Corée du Nord.
Des sommets historiques mais peu de résultats concrets
Depuis le début de sa présidence, Donald Trump a rencontré Kim Jong-un à trois reprises : à Singapour en juin 2018, à Hanoï en février 2019 et dans la zone démilitarisée entre les deux Corées en juin 2019. Si ces sommets ont marqué une rupture avec la politique de « patience stratégique » de l’administration Obama, ils n’ont pour l’instant pas permis d’avancée majeure sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Au bout du compte, il n’est pas parvenu à un accord durable. Mais il a réussi à faire cesser les tests de missiles. Cela n’a pas arrêté le développement du programme, mais au moins, cela a calmé la situation.
Marco Rubio, futur secrétaire d’État de Donald Trump
Le nucléaire, pierre d’achoppement des négociations
Selon des sources proches du dossier, le principal obstacle à un accord entre Washington et Pyongyang reste la question du programme nucléaire nord-coréen. Pour Kim Jong-un, l’arme atomique est vue comme une « police d’assurance » garantissant la survie de son régime. Malgré les pressions internationales et les sanctions économiques, le jeune dictateur ne semble pas prêt à renoncer à cette capacité de dissuasion.
Face à cette situation, Donald Trump semble miser sur son alchimie personnelle avec Kim Jong-un pour débloquer les négociations. Lors de la campagne présidentielle de 2024, il avait ainsi affirmé que le leader nord-coréen « aimerait » le voir revenir à la Maison Blanche.
Une approche personnelle risquée
Si la diplomatie de « l’homme à homme » privilégiée par Trump a permis de réduire les tensions dans la péninsule coréenne, elle comporte aussi des risques. En misant tout sur sa relation avec Kim Jong-un, le président américain pourrait se retrouver piégé par les manœuvres d’un régime expert en manipulation.
De plus, cette approche très personnalisée tend à marginaliser les canaux diplomatiques traditionnels et à court-circuiter les processus de négociation multilatéraux, comme les pourparlers à six (États-Unis, Corée du Nord, Corée du Sud, Chine, Japon et Russie) mis en place dans les années 2000 pour tenter de résoudre la crise nucléaire.
Vers un nouveau « deal » avec la Corée du Nord ?
Malgré ces incertitudes, Donald Trump semble déterminé à écrire un nouveau chapitre de sa relation tumultueuse avec Kim Jong-un. S’il parvient à arracher des concessions significatives à Pyongyang sur le dossier nucléaire, il pourrait revendiquer un succès diplomatique majeur et marquer des points sur la scène internationale.
Reste à savoir si le dirigeant nord-coréen, rompu aux techniques de bluff et de chantage, se laissera séduire une nouvelle fois par les promesses de son « ami » américain. Une chose est sûre : la partie d’échecs diplomatique entre Donald Trump et Kim Jong-un est loin d’être terminée, et le monde entier en observera les prochains coups avec attention.