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Donald Trump s’oppose à une intervention américaine en Syrie

Donald Trump s'oppose à une intervention américaine en Syrie, mettant en garde contre l'enlisement. L'ex-président républicain critique la gestion du conflit par Obama et voit la Russie en difficulté. Que se passera-t-il si les rebelles encerclent Damas ?

Alors que la situation s’aggrave en Syrie, avec les rebelles qui affirment encercler la capitale Damas, le président élu américain Donald Trump a exprimé son opposition à une intervention des États-Unis dans ce conflit. Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social ce samedi, peu avant sa rencontre avec Emmanuel Macron à Paris, le futur locataire de la Maison Blanche a estimé que son pays ne devait pas « se mêler » des événements qui secouent la Syrie.

« La Syrie est un bourbier, mais ce n’est pas notre amie. Les États-Unis ne devraient pas être impliqués là-dedans, ce n’est pas notre combat », a martelé Donald Trump. Adoptant une posture isolationniste conforme à ses promesses de mettre fin aux guerres américaines, il a exhorté : « Laissons la situation évoluer, ne nous en mêlons pas ! »

Un avertissement à l’administration Biden

À quelques semaines de son retour au pouvoir, le républicain semble ainsi vouloir prévenir l’actuel gouvernement démocrate de Joe Biden contre toute velléité d’intervenir en Syrie, bien qu’aucun signal en ce sens n’ait été envoyé par la Maison Blanche. Lors de son premier mandat, Donald Trump s’était fait le chantre d’un certain repli sur soi des États-Unis, signant notamment un accord de retrait des troupes américaines d’Afghanistan avec les talibans.

La responsabilité d’Obama pointée du doigt

Dans ses propos au vitriol, l’ex-président n’a pas manqué de critiquer le rôle de son prédécesseur démocrate Barack Obama dans la dégradation de la situation syrienne. « Le président Obama avait refusé d’honorer sa promesse de faire respecter sa ligne rouge et les enfers se sont déchaînés, la Russie prenant le relais », a-t-il fustigé.

Donald Trump faisait référence au renoncement d’Obama à frapper le régime de Bachar al-Assad en représailles à une attaque chimique meurtrière en 2013, qui avait fait plus de 1400 morts selon Washington. Au lieu de cela, un accord russo-américain sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien avait été conclu.

La Russie en difficulté en Syrie

Concernant Moscou, principal allié de Damas, Donald Trump a estimé que son enlisement en Ukraine l’empêchait désormais de peser en Syrie. « La Russie, parce qu’elle est tellement empêtrée en Ukraine, semble incapable d’arrêter cette marche littérale à travers la Syrie, un pays qu’elle a protégé pendant des années », a-t-il analysé.

Mais maintenant les Russes, comme peut-être Assad lui-même, sont en voie d’être expulsés, et ça pourrait bien être en réalité la meilleure chose qui puisse leur arriver.

Donald Trump

Tout en soulignant qu’il « n’y a jamais vraiment eu d’intérêt en Syrie pour la Russie, autre que de ridiculiser Obama », le milliardaire républicain semble voir dans les difficultés russes et la possible chute d’Assad un développement potentiellement positif, sans pour autant souhaiter une implication américaine.

Il reste à voir si ces mises en garde de Donald Trump seront entendues et quelle sera la réaction de Washington si les forces rebelles soutenues par la Turquie et les pays du Golfe venaient effectivement à encercler Damas. Une chose est sûre, le dossier syrien risque de s’inviter très vite à l’agenda du prochain président des États-Unis.

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