L’inquiétude grandit au fil des jours. Salomé, une jeune fille de 17 ans, n’a plus donné signe de vie depuis le 8 août dernier, jour où elle a volontairement quitté son foyer éducatif situé à Marennes, dans le département du Rhône. Face à cette absence prolongée et préoccupante, la gendarmerie vient de lancer un appel à témoins dans l’espoir de la retrouver au plus vite.
Un départ volontaire du foyer qui suscite l’angoisse
Salomé, née en 2007 à Pierre-Bénite, était hébergée dans un établissement éducatif appelé « le foyer de la Tour », sur la commune de Marennes. Le 8 août, l’adolescente a décidé de son plein gré de quitter les lieux, sans donner d’explications sur les raisons de son départ ni d’indications sur sa destination. Un choix qui, avec le recul, suscite une vive inquiétude.
Car depuis cette date, la jeune fille n’a donné aucune nouvelle, que ce soit à sa famille ou au personnel encadrant. « À ce jour, elle n’a pas regagné le foyer ou le domicile familial », soulignent les gendarmes dans leur appel à témoins, diffusé mercredi 30 août sur les réseaux sociaux. Soit plus de 20 jours après sa disparition.
La métropole lyonnaise, une piste privilégiée
Si les circonstances exactes de son départ restent à éclaircir, les enquêteurs disposent néanmoins d’un élément pouvant orienter les recherches. Selon eux, l’adolescente « pourrait se trouver sur l’agglomération lyonnaise ». Une piste sérieuse mais qui nécessite l’aide de potentiels témoins pour se concrétiser.
D’où cet appel solennel à toute personne susceptible d’avoir aperçu Salomé ou disposant d’informations sur sa localisation. La gendarmerie invite à contacter sans attendre la brigade de Corbas par téléphone au 04.72.50.99.64. Il est également possible de composer le 17, numéro d’urgence accessible 24h/24.
La mobilisation s’organise pour retrouver Salomé
En attendant d’éventuels témoignages, les forces de l’ordre multiplient les actions pour tenter de retrouver la trace de la jeune fille. Des patrouilles sont organisées dans les secteurs où elle a pu être vue pour la dernière fois. Les policiers de la région sont également mobilisés et diffusent son portrait dans les lieux publics.
Parallèlement, l’entourage de Salomé se démène pour relayer les avis de recherche sur Internet et faire connaître sa disparition. Ses proches, terriblement inquiets, scrutent les moindres signes et attendent désespérément un contact de sa part. Ils envisagent désormais d’organiser des battues citoyennes pour élargir les recherches.
« On ne peut pas rester sans rien faire. Chaque jour qui passe rend son absence plus angoissante. Il faut tout tenter pour la retrouver et la ramener à la maison »
confie un membre de la famille.
Une disparition inquiétante qui, une fois de plus, met en lumière le fléau des fugues chez les adolescents. Selon les derniers chiffres, près de 50 000 mineurs sont portés disparus chaque année en France. Si la grande majorité d’entre eux réapparaît rapidement, certains restent introuvables pendant de longues semaines, voire des mois.
Face à ce constat alarmant, les associations appellent à renforcer la prévention auprès des jeunes et de leurs familles. Mieux repérer les signes avant-coureurs, maintenir le dialogue, proposer une écoute et un accompagnement adaptés… Autant de leviers pour éviter ces drames qui brisent des vies et des familles.
En attendant, tous les espoirs sont permis pour Salomé. Sa disparition aura peut-être été l’électrochoc qui lui aura fait prendre conscience de l’inquiétude générée. Chacun veut croire qu’elle donnera très vite un signe de vie rassurant. D’ici là, la mobilisation ne faiblit pas pour la retrouver saine et sauve et mettre fin au cauchemar.