A la veille de l’échéance fixée pour le retrait total des troupes israéliennes du sud du Liban, le président libanais Joseph Aoun a fait part lundi de ses craintes quant à un départ incomplet de l’armée israélienne. Cette inquiétude survient alors qu’Israël a annoncé avoir tué un commandant du Hamas dans cette région, ravivant les tensions.
L’accord de cessez-le-feu négocié en novembre par les Etats-Unis et la France, après deux mois d’affrontements entre Israël et le Hezbollah pro-iranien allié du Hamas, prévoyait initialement un retrait israélien pour le 26 janvier. Mais ce délai a été repoussé au 18 février. Selon le président Aoun, « l’essentiel est qu’Israël se retire » et la question du désarmement du Hezbollah devra ensuite être traitée par un « accord » entre les Libanais.
Appel aux garants de la trêve
Face aux incertitudes, Beyrouth a appelé les pays garants de la trêve à sommer Israël de respecter le nouveau délai de retrait. La présidence libanaise a souligné la nécessité pour ces garants d’assumer leurs responsabilités en apportant leur aide. Des contacts sont en cours « à différents niveaux pour pousser Israël à respecter l’accord, à se retirer à la date prévue et à libérer les prisonniers ».
Responsabilité du gouvernement libanais
De son côté, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a estimé dimanche qu’il incombait au gouvernement libanais de pousser Israël à se retirer d’ici mardi. Affaibli par sa guerre contre Israël, le Hezbollah, qui dominait auparavant la vie politique libanaise, attend de l’exécutif qu’il fasse pression sur l’Etat hébreu.
Commandant du Hamas tué
A quelques heures de l’échéance, les tensions sont encore montées d’un cran avec l’annonce par une source sécuritaire libanaise de la mort de Mohammad Chahine, « responsable d’une unité militaire du Hamas », dans une frappe israélienne sur Saïda, principale ville du sud du Liban. Israël a confirmé avoir tué ce commandant, l’accusant d’avoir « planifié des attaques terroristes ».
Scénario probable
Selon Karim Bitar, spécialiste du Moyen-Orient, il semble y avoir un accord tacite, voire explicite, des Etats-Unis pour prolonger la période de retrait israélien. D’après lui, le scénario le plus probable est qu’Israël maintienne son contrôle sur quelques collines stratégiques dominant les villages du sud du Liban.
En parallèle, l’armée israélienne poursuit ses opérations dans la région frontalière, menant des dynamitages de bâtiments et des frappes à travers le pays. Selon une ONG, ces démolitions délibérées rendent « impossible le retour pour de nombreux habitants ». Un retrait total et dans les temps reste donc très incertain à ce stade.
A quelques heures de l’échéance, les tensions sont encore montées d’un cran avec l’annonce par une source sécuritaire libanaise de la mort de Mohammad Chahine, « responsable d’une unité militaire du Hamas », dans une frappe israélienne sur Saïda, principale ville du sud du Liban. Israël a confirmé avoir tué ce commandant, l’accusant d’avoir « planifié des attaques terroristes ».
Scénario probable
Selon Karim Bitar, spécialiste du Moyen-Orient, il semble y avoir un accord tacite, voire explicite, des Etats-Unis pour prolonger la période de retrait israélien. D’après lui, le scénario le plus probable est qu’Israël maintienne son contrôle sur quelques collines stratégiques dominant les villages du sud du Liban.
En parallèle, l’armée israélienne poursuit ses opérations dans la région frontalière, menant des dynamitages de bâtiments et des frappes à travers le pays. Selon une ONG, ces démolitions délibérées rendent « impossible le retour pour de nombreux habitants ». Un retrait total et dans les temps reste donc très incertain à ce stade.
