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Chaos Politique en Corée du Sud : Un Président Suspendu

La Corée du Sud traverse une crise politique majeure. Le président Yoon, suspendu pour avoir voulu imposer la loi martiale, est visé par un mandat d'arrêt. Le pays sombre dans le chaos alors qu'une catastrophe aérienne vient de...

La Corée du Sud traverse une période de turbulences politiques sans précédent. Pour la première fois dans l’histoire du pays, un président en exercice, Yoon Suk Yeol, est visé par un mandat d’arrêt de la justice. Déjà suspendu de ses fonctions suite à sa destitution votée par l’Assemblée nationale, il doit maintenant répondre d’accusations de « rébellion » pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale.

Un coup de force présidentiel avorté

Le 3 décembre dernier, le président Yoon avait stupéfié le pays en proclamant la loi martiale par surprise et en envoyant l’armée au Parlement pour le museler. Face à la pression des députés et des manifestants, il avait dû reculer dans la nuit. Cet acte désespéré lui vaut aujourd’hui d’être accusé de « rébellion », un crime passible de la peine capitale.

Refusant de se soumettre aux convocations des enquêteurs, Yoon Suk Yeol a finalement été visé par un mandat d’arrêt émis par un tribunal de Séoul ce mardi matin. Une première dans les annales sud-coréennes. Même si son exécution reste incertaine, la police s’est déployée autour de sa résidence officielle.

Une crise constitutionnelle inédite

Officiellement toujours en poste mais suspendu dans l’attente du verdict de la Cour constitutionnelle sur sa destitution, l’ex-procureur de 64 ans se retrouve dans une position intenable. S’il avait justifié sa tentative de putsch par la nécessité de protéger le pays des « forces communistes nord-coréennes », il fait aujourd’hui face à de graves accusations remettant en cause sa loyauté.

Vendredi, le président par intérim Han Duck-soo a lui aussi été destitué par les députés, lui reprochant d’entraver l’enquête visant Yoon. Le ministre des Finances a dû prendre le relais comme deuxième remplaçant, en pleine tragédie nationale après le crash d’un avion ayant fait 179 morts dimanche.

Le spectre d’une déstabilisation

Au-delà de la personne de Yoon Suk Yeol, c’est toute la Corée du Sud qui semble ébranlée par ce chaos institutionnel. Le pays fait face à une crise politique d’une ampleur inédite, sur fond de menaces nord-coréennes et de difficultés économiques. De quoi nourrir les craintes d’une déstabilisation profonde de cette démocratie d’ordinaire solide.

L’issue de ce bras de fer entre le président déchu et la justice reste incertaine. Mais elle aura valeur de test pour la solidité des institutions sud-coréennes. Fragilisée par les dérives autoritaires de son leader malheureux, la 10e économie mondiale joue gros dans cette crise qui pourrait laisser des traces durables.

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