Les élections législatives 2024 sont une nouvelle fois marquées par la polémique. Ludivine Daoudi, candidate du Rassemblement National dans la 1ère circonscription du Calvados, a annoncé son retrait ce mardi, au lendemain de la diffusion d’une photo choc où elle arbore fièrement une casquette de la Luftwaffe ornée d’une croix gammée.
L’image qui fait scandale
Tout a commencé lundi sur les réseaux sociaux. Emma Fourreau, candidate arrivée deuxième au premier tour, publie sur son compte X (ex-Twitter) une photo compromettante de sa rivale du RN. On y voit Ludivine Daoudi coiffée d’une authentique casquette d’officier nazi. Un cliché « pris il y a plusieurs années dans une bourse aux armes » selon le parti, mais que la candidate « ne nie pas ».
Immédiatement, la polémique enfle. L’image est massivement relayée et commentée, suscitant l’indignation. Comment une aspirante députée a-t-elle pu poser avec un tel symbole de la barbarie nazie ? Même pour un parti régulièrement accusé de complaisance avec l’extrême-droite la plus radicale, la pilule semble difficile à avaler.
Le RN prend ses distances
Face au tollé, le Rassemblement National réagit rapidement. Philippe Chapron, délégué RN du Calvados, reconnaît que « la photo est de très mauvais goût ». Il annonce dans la foulée le retrait de l’investiture de Ludivine Daoudi « dès aujourd’hui » en vue du second tour prévu dimanche prochain.
On ne peut pas accepter ce genre de choses quand on se présente à des élections.
Philippe Chapron, délégué RN du Calvados.
Le responsable du parti explique que cette décision « a été prise en concertation, au niveau du siège ». Malgré son score de près de 20% au premier tour, la candidate RN ne se maintiendra donc pas et laissera Joël Bruneau (DVD) et Emma Fourreau (NFP) s’affronter en duel dimanche.
L’extrême-droite toujours dans la tourmente
Ce scandale tombe au plus mal pour le Rassemblement National. Alors que le parti multiplie les bons scores et lorgne une place de premier opposant à l’Assemblée, cette affaire jette une ombre sur sa volonté affichée de « dédiabolisation ». Le spectre de l’idéologie nazie et de Vichy ressurgit une nouvelle fois, fragilisant le discours de « normalisation » martelé par ses dirigeants.
Les adversaires politiques du RN se sont d’ailleurs empressés de saisir cette opportunité. « Le Calvados c’est la Résistance, pas le régime de Vichy », a ainsi tweeté Emma Fourreau. De son côté, la députée LFI Clémence Guetté ironise : « une candidate RN ouvertement nostalgique du nazisme se retire ».
Au-delà de l’épisode Daoudi, les ambiguïtés de l’extrême-droite française sur son passé fasciste et collaborationniste continuent de la poursuivre. Malgré les efforts de Marine Le Pen et de Jordan Bardella pour lisser leur image, leur famille politique semble régulièrement rattrapée par ses vieux démons.
Quelles suites pour la candidate ?
Si le RN a rapidement pris ses distances, le sort de Ludivine Daoudi reste en suspens. Exclue dans la précipitation par son parti, l’ex-candidate n’a pas encore réagi publiquement au scandale. Difficile d’imaginer qu’elle puisse se maintenir sans l’investiture, et encore moins qu’une autre formation veuille la récupérer avec un tel boulet.
Au-delà, sa carrière politique semble définitivement compromise. Même en faisant amende honorable, il paraît improbable de se remettre d’un tel “bad buzz”. Sa seule échappatoire serait d’invoquer une “erreur de jeunesse”, comme certains cadres RN ont pu le faire par le passé pour justifier des dérapages similaires. Mais même ainsi, son avenir électoral s’annonce bien sombre.
Une chose est sûre : cette affaire aura marqué les esprits, apportant un peu de soufre dans une campagne des législatives plutôt atone. Elle prouve surtout que malgré ses efforts de façade, l’extrême-droite peine toujours à se détoxifier de son passé nauséabond. Et qu’à trop jouer avec le feu, on finit toujours par se brûler.
Ce scandale tombe au plus mal pour le Rassemblement National. Alors que le parti multiplie les bons scores et lorgne une place de premier opposant à l’Assemblée, cette affaire jette une ombre sur sa volonté affichée de « dédiabolisation ». Le spectre de l’idéologie nazie et de Vichy ressurgit une nouvelle fois, fragilisant le discours de « normalisation » martelé par ses dirigeants.
Les adversaires politiques du RN se sont d’ailleurs empressés de saisir cette opportunité. « Le Calvados c’est la Résistance, pas le régime de Vichy », a ainsi tweeté Emma Fourreau. De son côté, la députée LFI Clémence Guetté ironise : « une candidate RN ouvertement nostalgique du nazisme se retire ».
Au-delà de l’épisode Daoudi, les ambiguïtés de l’extrême-droite française sur son passé fasciste et collaborationniste continuent de la poursuivre. Malgré les efforts de Marine Le Pen et de Jordan Bardella pour lisser leur image, leur famille politique semble régulièrement rattrapée par ses vieux démons.
Quelles suites pour la candidate ?
Si le RN a rapidement pris ses distances, le sort de Ludivine Daoudi reste en suspens. Exclue dans la précipitation par son parti, l’ex-candidate n’a pas encore réagi publiquement au scandale. Difficile d’imaginer qu’elle puisse se maintenir sans l’investiture, et encore moins qu’une autre formation veuille la récupérer avec un tel boulet.
Au-delà, sa carrière politique semble définitivement compromise. Même en faisant amende honorable, il paraît improbable de se remettre d’un tel “bad buzz”. Sa seule échappatoire serait d’invoquer une “erreur de jeunesse”, comme certains cadres RN ont pu le faire par le passé pour justifier des dérapages similaires. Mais même ainsi, son avenir électoral s’annonce bien sombre.
Une chose est sûre : cette affaire aura marqué les esprits, apportant un peu de soufre dans une campagne des législatives plutôt atone. Elle prouve surtout que malgré ses efforts de façade, l’extrême-droite peine toujours à se détoxifier de son passé nauséabond. Et qu’à trop jouer avec le feu, on finit toujours par se brûler.