Un braquage d’une rare violence a secoué le centre-ville de Grenoble ce jeudi matin. Vers 10h15, des malfaiteurs lourdement armés ont pris pour cible un fourgon blindé de la société Loomis qui venait de quitter la Banque de France avec à son bord la bagatelle d’un million d’euros en liquide. Une attaque fulgurante et sanglante qui a semé la panique dans les rues de la cité iséroise.
Une attaque à la Kalachnikov en plein cœur de Grenoble
C’est une scène de guerre qui s’est déroulée en plein centre-ville. Selon les premiers éléments de l’enquête, deux Mercedes noires sont arrivées à hauteur du fourgon avant de le prendre en tenaille. Des individus cagoulés et armés jusqu’aux dents en sont sortis et ont immédiatement ouvert le feu à la Kalachnikov, criblant le blindé de balles.
Les trois convoyeurs, entraînés pour ce genre de situation, ont riposté avec leurs armes de service, donnant lieu à un véritable échange de tirs en pleine rue, comme dans un film d’action. Des témoins, encore sous le choc, décrivent “une fusillade d’une rare intensité” et “des scènes de chaos total”.
Pas de mort mais plusieurs blessés graves
Par miracle, aucun mort n’est à déplorer de cet affrontement surréaliste en zone urbaine. En revanche, le parquet de Grenoble fait état de plusieurs blessés graves :
- 4 passants touchés par des balles perdues dont l’un entre la vie et la mort
- 1 convoyeur grièvement touché à l’abdomen
- 1 braqueur blessé à la jambe, probablement par les tirs des convoyeurs
Sur des vidéos amateurs saisissantes rapidement diffusées sur les réseaux sociaux, on voit distinctement l’un des malfrats partir en boitant, Kalachnikov à la main, à travers les rues de Grenoble. Un autre le suit en courant avant de s’engouffrer dans l’une des Mercedes qui démarre en trombe, abandonnant le dernier complice à son sort.
Un butin d’un million d’euros envolé, les braqueurs en fuite
Malgré la résistance héroïque des convoyeurs et l’intervention rapide des forces de l’ordre, les braqueurs ont réussi à prendre la fuite avec le coffre du fourgon, contenant un million d’euros en petites coupures. Une somme colossale qui semble s’être volatilisée en même temps que les suspects.
Selon une source policière, l’une des Mercedes a été retrouvée incendiée quelques minutes plus tard dans la banlieue de Grenoble. Mais aucune trace à ce stade du butin ni des criminels, probablement déjà loin. La police judiciaire a été chargée de l’enquête et une chasse à l’homme est lancée à travers tout le département.
Grenoble sous le choc, la préfecture active une cellule de crise
Encore sous le choc d’une telle déflagration de violence en plein cœur de la ville, la préfecture de l’Isère a immédiatement réagi en activant une cellule de crise pour gérer les conséquences de ce braquage hors norme. Le centre-ville a été entièrement bouclé jusqu’à nouvel ordre et un important dispositif policier est sur le terrain à la recherche du moindre indice.
“Nous recommandons à tous les Grenoblois la plus grande prudence et d’éviter autant que possible le secteur concerné le temps de l’intervention”, a déclaré le préfet sur les réseaux sociaux.
Préfet de l’Isère
Des cellules psychologiques ont également été mises en place pour prendre en charge les témoins traumatisés et les familles des blessés. Le maire de Grenoble et plusieurs élus sont attendus sur place dans la journée.
De nombreuses zones d’ombre à éclaircir
Au-delà du choc et de l’émotion, cette attaque soulève de nombreuses questions. Comment les braqueurs ont-ils pu avoir connaissance du trajet et des horaires du fourgon ? Disposaient-ils de complicités en interne ? Pourquoi avoir pris de tels risques en pleine ville ?
Autant de zones d’ombre que devra éclaircir l’enquête qui démarre à peine. Les policiers devront aussi travailler d’arrache-pied pour tenter de retrouver la trace des suspects en cavale qui ont réussi pour l’instant à échapper aux nombreux barrages mis en place.
Un braquage d’une ampleur et d’une violence rares qui risque malheureusement de marquer durablement les esprits à Grenoble. La ville retient son souffle en attendant d’en savoir plus sur le dénouement de ce fait divers aussi spectaculaire qu’angoissant qui pose une nouvelle fois la question de l’ensauvagement d’une certaine partie de notre société…