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Bill Gates Alerte sur une Tragédie Inattendue

Pour la première fois depuis le début du siècle, le nombre de bébés qui meurent avant 5 ans va augmenter. Bill Gates parle d’une « tragédie » directement liée aux coupes dans l’aide internationale. Mais qui a pris ces décisions et surtout… combien d’enfants vont en payer le prix ?

Imaginez un compteur qui, pendant vingt ans, n’a fait que descendre. Dix millions, neuf, huit… Chaque année, des centaines de milliers d’enfants sauvés grâce à des vaccins, des moustiquaires, des compléments vitaminiques. Et puis, brutalement, le compteur repart à la hausse. C’est exactement ce qui nous attend en 2025.

Une première historique qui glace le sang

Pour la première fois depuis le début du XXIe siècle, le nombre d’enfants morts avant leur cinquième anniversaire va augmenter. Le chiffre passe de 4,6 millions à 4,8 millions selon les projections les plus récentes. Deux cent mille vies supplémentaires perdues. Un bond en arrière que personne n’aurait osé prédire il y a encore cinq ans.

Bill Gates, qui suit ces chiffres comme personne depuis la création de sa fondation il y a vingt-cinq ans, n’hésite pas à parler de tragédie. Le mot est fort. Il est choisi.

D’où vient ce retournement brutal ?

La réponse est aussi simple que terrifiante : l’argent manque. Les pays riches, confrontés à leurs propres crises, réduisent massivement leurs contributions à la santé mondiale. Ce qui fonctionnait comme une machine bien huilée depuis deux décennies est en train de se gripper.

Les programmes de vaccination, les distributions de sels de réhydratation, les campagnes contre le paludisme… tout repose sur un financement international stable. Quand les robinets se ferment, les enfants meurent. Point.

« C’est une tragédie. Nous sommes en train de perdre du terrain que nous avions gagné à la sueur de notre front pendant des décennies. »

Bill Gates, lors d’un échange avec des journalistes

Les États-Unis au cœur de la tempête

Le choc le plus violent vient des États-Unis. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les coupes ont été massives. L’agence américaine pour le développement international a vu ses moyens fondre comme neige au soleil.

Le département éphémère dirigé par Elon Musk a laissé des traces profondes. Des programmes entiers ont été purement et simplement rayés de la carte budgétaire. Conséquence directe : des millions de doses de vaccins ne seront pas achetées, des cliniques mobiles ne tourneront plus.

Bill Gates le dit sans détour : ces décisions ont déjà un coût humain. Et ce coût va exploser dans les mois qui viennent.

Gavi et le spectre du vaccinoscepticisme

L’alliance Gavi, qui a permis de vacciner plus de un milliard d’enfants depuis 2000, est particulièrement touchée. Le retrait américain met en péril des campagnes entières.

Le contexte est d’autant plus inquiétant que le nouveau ministre de la Santé, Robert F. Kennedy Jr, affiche ouvertement des positions critiques envers la vaccination de routine. Ses déclarations publiques ont semé le doute jusque dans les couloirs des organisations internationales.

Bill Gates reste diplomate mais ferme : les deux hommes trouvent parfois des points d’accord, mais leurs visions du rôle des vaccins dans le monde sont radicalement opposées.

L’Europe n’est pas épargnée

Malheureusement, les États-Unis ne sont pas seuls. La tendance est générale chez les grands donateurs traditionnels.

La France, empêtrée dans ses difficultés budgétaires et son instabilité politique, n’a toujours pas confirmé ses engagements envers le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. L’Allemagne, le Royaume-Uni… partout, les mêmes hésitations.

Bill Gates dit avoir personnellement appelé plusieurs dirigeants européens. Il comprend les contraintes. Mais il rappelle que la santé des enfants les plus pauvres du monde ne peut pas attendre que les comptes publics soient équilibrés.

Des chiffres qui donnent le vertige

Pour bien comprendre l’ampleur du désastre annoncé, quelques chiffres suffisent :

  • 200 000 enfants supplémentaires morts en 2025
  • Plus de 22 millions de décès évitables d’ici 2030 selon certaines projections
  • Des programmes qui sauvaient 6 millions de vies par an menacés
  • Des vaccins qui ne seront pas administrés à temps

Derrière chaque ligne, il y a un visage. Un nourrisson qui ne passera pas son premier anniversaire. Une mère qui rentrera chez elle les bras vides.

Des lueurs d’espoir malgré tout

Tout n’est pas noir. De nouvelles armes arrivent contre certaines maladies tueuses. Le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de centaines de milliers de décès chaque année, dispose désormais d’un traitement immunisant révolutionnaire.

Mais encore faut-il que ces innovations arrivent jusqu’aux enfants qui en ont le plus besoin. Et pour cela… il faut de l’argent. Toujours la même équation.

Que faire maintenant ?

Bill Gates continue le combat. Il discute avec l’administration Trump pour limiter la casse. Il appelle les dirigeants européens à tenir leurs promesses. Il multiplie les alertes.

Mais il le reconnaît lui-même : il n’est pas sûr de réussir.

Ce qui est sûr, c’est que le temps presse. Chaque mois de retard supplémentaire se traduit en vies perdues. Chaque décision budgétaire prise à Washington, Paris ou Berlin a un impact direct sur un village du Niger ou du Bangladesh.

La question n’est plus technique. Elle est politique. Et profondément humaine.

Pendant vingt ans, nous avons prouvé que la mortalité infantile pouvait reculer spectaculairement quand la volonté politique suivait. Aujourd’hui, nous sommes en train de prouver l’inverse.

Deux cent mille enfants. Ce n’est pas une statistique. C’est un cri.

Quand un compteur qui descend depuis vingt ans se remet à monter, il est temps de se demander ce que nous sommes en train de devenir.

La tragédie annoncée pour 2025 n’est pas une fatalité. Elle est le résultat de choix. Des choix que nous pouvons encore renverser.

Mais pour cela, il faudra que la santé des enfants les plus pauvres du monde redevienne une priorité. Pas demain. Aujourd’hui.

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