Alors que l’automne bat son plein et que les légumes de saison garnissent nos étals, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) lance un avertissement inquiétant. Certaines courges, vendues pour un usage décoratif, contiennent en réalité des substances toxiques qui peuvent provoquer de sérieuses intoxications alimentaires. Douleurs digestives, nausées, vomissements, diarrhées sanglantes… Les symptômes ne sont pas à prendre à la légère.
Des Cucurbitacées Vicieuses
Les coupables ? Les cucurbitacines, des molécules amères et irritantes naturellement fabriquées par les courges sauvages pour repousser les prédateurs. Persistantes même à la cuisson, elles peuvent rapidement mener à une déshydratation sévère nécessitant une hospitalisation. Toutes les coloquintes, ces jolies courges décoratives, en contiennent. Mais le danger se cache aussi au potager, où des courges comestibles peuvent devenir toxiques par hybridation sauvage.
L’Hybridation, Fléau des Potagers
Lorsque des variétés amères et comestibles cohabitent dans un même jardin, elles peuvent se croiser et donner naissance à des courges toxiques en tous points identiques aux courges alimentaires. Seul indice : leur goût amer, bien loin de la douceur habituelle. Un phénomène pernicieux quand on sème d’une année sur l’autre en récupérant ses graines.
Par contre, elles ont un goût amer, contrairement aux courges comestibles qui ont un goût neutre ou légèrement sucré.
L’Anses met en garde
Conseils pour Éviter l’Intoxication
Pour se prémunir des dangers, l’Anses prodigue ses conseils :
- En magasin, vérifiez bien l’étiquette ou demandez conseil au vendeur.
- Au potager, goûtez un morceau cru. Si le goût est amer, recrachez immédiatement !
- Achetez de nouvelles graines chaque année, ne replantez pas celles des anciennes récoltes.
- Dans la nature, méfiez-vous comme de la peste des courges sauvages.
En cas de symptômes d’intoxication (troubles digestifs, irritation de la gorge…), ne tardez pas. Contactez immédiatement un centre antipoison qui vous guidera, et pensez à conserver des restes du plat pour analyses.
Cet automne, redoublez de vigilance avec les cucurbitacées. Un simple contrôle peut vous épargner bien des maux. N’hésitez pas à faire circuler l’information dans votre entourage. Être attentif à ce que l’on met dans son assiette, c’est la clé pour profiter sereinement des saveurs de la saison.