Une scène d’une rare violence a eu lieu ce lundi soir aux abords de la gare de Nantes. Selon des témoins, un individu visiblement en état d’ébriété s’en est pris à un couple de passants avec une machette, semant la panique dans le quartier. Fort heureusement, l’intervention rapide des forces de l’ordre a permis de maîtriser l’agresseur avant que le pire ne se produise.
Un agresseur hostile et alcoolisé
D’après les premiers éléments de l’enquête, l’homme âgé d’une quarantaine d’années déambulait dans un état d’ivresse avancé lorsqu’il a commencé à agresser verbalement puis physiquement un couple qui passait par là. Armé d’une machette à double tranchant d’une longueur de 25 cm, il a poursuivi ses victimes jusqu’à les acculer dans un bar voisin où elles ont trouvé refuge.
Malgré la panique générale, des témoins ont pu rapidement alerter la police. À leur arrivée sur les lieux, les agents ont découvert l’agresseur en train de tenter de forcer la porte des toilettes du bar dans lesquelles l’homme s’était réfugié, blessé à la tête.
L’agresseur nie les faits
Interpellé et placé en garde à vue, le suspect aurait reconnu les faits tout en affirmant ne pas s’en souvenir en raison de son état d’ébriété. Son mobile reste pour l’heure inconnu. Il doit être déféré ce jeudi devant le parquet pour « violences avec arme en état d’ivresse ».
Les victimes hors de danger
Plus de peur que de mal fort heureusement pour le couple pris pour cible. Si l’homme a reçu une blessure à la tête lors de l’altercation, son pronostic vital n’est pas engagé. Il s’est vu prescrire 10 jours d’interruption temporaire de travail (ITT). Sa compagne est indemne mais très choquée.
Ce type d’agressions ultraviolentes, souvent liées à l’alcool ou la drogue, sont malheureusement de plus en plus fréquentes dans nos villes. Elles soulèvent la question de l’insécurité croissante dans l’espace public, y compris dans des zones très fréquentées comme les abords des gares.
Il devient difficile de se sentir en sécurité même pour rentrer chez soi le soir. J’ai vraiment cru que cet homme allait nous tuer.
— La victime de l’agression
Si les agressions au couteau ou à la machette restent minoritaires dans les statistiques globales de la délinquance, leur caractère spectaculaire et la gravité des blessures infligées marquent fortement les esprits.
Une mobilisation nécessaire
Face à ce fléau, les pouvoirs publics tentent de réagir en renforçant la présence policière dans les zones sensibles et en durcissant les peines encourues. Mais au-delà de la réponse sécuritaire, c’est un véritable travail de fond qui doit être mené en matière de prévention et d’accompagnement des publics fragiles.
- Renforcer les dispositifs de prévention de l’alcoolisme et des addictions
- Améliorer la prise en charge médico-sociale des personnes en situation de précarité
- Développer la présence humaine dans l’espace public (médiateurs, travailleurs sociaux…)
- Aménager l’espace urbain pour limiter les zones propices aux agressions
Les habitants et usagers des transports attendent des mesures concrètes et rapides pour enrayer cette spirale de la violence. Car derrière chaque fait divers sordide, ce sont des vies brisées et un sentiment d’insécurité rampant qui gangrène notre société. Il est plus que temps d’agir.
