Le 13 avril 2000, le corps sans vie de Ginette Naime, 46 ans, était découvert sur un sentier à Ollioules dans le Var. Lardé de coups de couteau, son assassinat n’avait jamais été élucidé malgré deux enquêtes successives. Mais 23 ans après les faits, l’affaire connaît un rebondissement inattendu. Un suspect vient d’être placé en garde à vue, ravivant l’espoir d’obtenir enfin la vérité sur ce crime particulièrement violent.
Retour sur les faits
Ce jour d’avril 2000, des promeneurs font une macabre découverte sur un chemin de randonnée varois. Le cadavre d’une femme gît dans une mare de sang, le corps portant de multiples plaies de couteau. Il s’agit de Ginette Naime, une habitante de la région. Les enquêteurs établissent rapidement la chronologie de sa dernière journée :
- 14h30 : Ginette se rend au centre communal d’action sociale de La Seyne-sur-Mer
- Un employé aperçoit une femme affolée dans une voiture, frappant à la vitre
- Le véhicule démarre brusquement avec la victime à bord
- Ginette effectue ensuite deux retraits bancaires sous la surveillance d’un homme suspect
- 15h35 : Son corps sans vie est retrouvé à Ollioules
Malgré ces éléments et le signalement d’un individu en fuite, l’enquête piétine. Aucune interpellation, aucune piste sérieuse. Le meurtrier court toujours.
Deux enquêtes infructueuses
Pendant 8 ans, de 2000 à 2008, la justice varoise instruit une première information judiciaire. Sans résultat probant. Une seconde enquête est ouverte de 2016 à 2020. Mais une fois encore, les investigations n’aboutissent pas. Le dossier est transféré en 2022 au pôle des crimes sériels ou non élucidés de Nanterre, spécialisé dans les cold cases complexes. La ténacité des enquêteurs est récompensée un an plus tard.
Un suspect interpellé 23 ans après
Le 14 janvier 2025, un homme est placé en garde à vue. Il est soupçonné d’être l’auteur de cet assassinat vieux de près d’un quart de siècle. D’après une source proche de l’enquête, de nouveaux éléments auraient permis son identification. Éléments matériels, témoignage inédit, avancée scientifique ? Le mystère reste entier à ce stade sur ce qui a motivé cette interpellation soudaine.
Après 23 ans, ce coup de filet est un immense espoir pour les proches de la victime. Ils attendent des réponses depuis si longtemps.
Un proche du dossier
Si les charges sont suffisantes, le suspect pourrait être mis en examen pour assassinat et écroué. Un soulagement pour la famille de Ginette Naime, qui se bat pour obtenir justice depuis plus de deux décennies. Au fil des mois, la vérité judiciaire se dessine. L’avocat des parties civiles déclare : « Mes clients sont confiants, ils veulent comprendre. Comprendre pourquoi et comment leur mère, leur sœur, leur amie, a été arrachée à leur vie aussi brutalement. Ce que la justice leur doit, 23 ans après, c’est la vérité. »
L’enquête se poursuit désormais sous l’autorité d’un juge d’instruction. Les investigations s’annoncent intenses pour étayer le dossier et préparer un éventuel procès. Après tant d’années dans l’impasse, les familles osent enfin croire à un dénouement. La bataille judiciaire ne fait que commencer mais la lumière semble proche. Le travail de fourmi de la justice pourrait enfin payer et offrir à Ginette ce qu’elle mérite : la vérité sur son assassinat.