L’Allemagne est sous le choc après une nouvelle attaque au couteau qui a fait deux morts et deux blessés graves mercredi à Aschaffenbourg, en Bavière. Le suspect, un Afghan de 28 ans, avait déjà été signalé pour des actes violents ayant donné lieu à des traitements psychiatriques. Un drame qui suscite l’indignation du chancelier Olaf Scholz, exigeant de faire la lumière sur les raisons de la présence de cet individu sur le territoire allemand.
« J’en ai assez de voir de tels actes de violence » : le coup de gueule d’Olaf Scholz
Dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter), le chancelier allemand a vivement dénoncé « une tolérance mal comprise » envers des agresseurs « qui sont venus chez nous pour y trouver une protection ». Visiblement excédé, Olaf Scholz a martelé : « J’en ai assez de voir de tels actes de violence se produire ici toutes les quelques semaines ».
Il faut dire que cette attaque intervient dans un contexte particulièrement sensible outre-Rhin. Il s’agit en effet de la troisième attaque au couteau mortelle en l’espace de seulement six mois. De quoi raviver le débat sur la politique migratoire et la gestion des demandeurs d’asile potentiellement dangereux.
Un suspect afghan au lourd passé psychiatrique
Selon les autorités bavaroises, le mis en cause avait déjà été remarqué à au moins trois reprises pour des faits de violence, chaque fois suivis d’une hospitalisation pour des soins psychiatriques. Bien que les motivations de son acte restent pour l’heure inconnues, l’hypothèse terroriste semble écartée à ce stade au profit de celle des troubles mentaux.
Entré en Allemagne fin 2022, l’Afghan de 28 ans avait déposé une demande d’asile début 2023, procédure toujours en cours au moment des faits. Il avait cependant lui-même annoncé en décembre vouloir quitter le pays et avait été invité à le faire par les autorités compétentes. Un départ volontaire qui n’a finalement jamais eu lieu, pour des raisons encore obscures.
L’Allemagne face au casse-tête des demandeurs d’asile violents
Ce nouvel épisode sanglant met en lumière les difficultés auxquelles est confrontée l’Allemagne dans la gestion des demandeurs d’asile au comportement problématique. Malgré un lourd passif de violence, le jeune Afghan était toujours présent sur le sol allemand, suscitant l’incompréhension et la colère d’Olaf Scholz.
D’après une source proche du dossier, les autorités se heurtent souvent à des obstacles juridiques et diplomatiques pour expulser ce type de profils à risque vers leur pays d’origine, quand bien même leur dangerosité est avérée. Un casse-tête qui pourrait alimenter la remise en question de certains aspects de la politique d’asile de l’Allemagne.
Une polémique à quelques mois des élections
L’indignation exprimée par Olaf Scholz intervient à un moment critique, alors que les questions de sécurité s’invitent au cœur de la campagne pour les prochaines élections législatives, prévues dans deux mois. Nul doute que ce fait divers tragique sera largement commenté et instrumentalisé par l’opposition pour critiquer le bilan du gouvernement en matière d’immigration et de lutte contre la violence.
Face à la pression, le chancelier social-démocrate joue donc la carte de la fermeté, promettant que toute la lumière sera faite sur les dysfonctionnements ayant permis à ce suspect au profil inquiétant de se maintenir en Allemagne malgré des signaux d’alerte. Reste à savoir si ce positionnement suffira à éteindre la polémique et à rassurer une opinion publique sous le choc.
Cette énième attaque ravive en tout cas le traumatisme du drame de Magdebourg, où 6 personnes avaient perdu la vie, fauchées par le véhicule d’un médecin saoudien de 50 ans, il y a seulement quelques mois. Une série noire qui interroge sur la politique migratoire allemande et la capacité des autorités à repérer et neutraliser les individus dangereux parmi les demandeurs d’asile. Autant de questions brûlantes à quelques semaines d’un scrutin qui s’annonce particulièrement tendu.
D’après une source proche du dossier, les autorités se heurtent souvent à des obstacles juridiques et diplomatiques pour expulser ce type de profils à risque vers leur pays d’origine, quand bien même leur dangerosité est avérée. Un casse-tête qui pourrait alimenter la remise en question de certains aspects de la politique d’asile de l’Allemagne.
Une polémique à quelques mois des élections
L’indignation exprimée par Olaf Scholz intervient à un moment critique, alors que les questions de sécurité s’invitent au cœur de la campagne pour les prochaines élections législatives, prévues dans deux mois. Nul doute que ce fait divers tragique sera largement commenté et instrumentalisé par l’opposition pour critiquer le bilan du gouvernement en matière d’immigration et de lutte contre la violence.
Face à la pression, le chancelier social-démocrate joue donc la carte de la fermeté, promettant que toute la lumière sera faite sur les dysfonctionnements ayant permis à ce suspect au profil inquiétant de se maintenir en Allemagne malgré des signaux d’alerte. Reste à savoir si ce positionnement suffira à éteindre la polémique et à rassurer une opinion publique sous le choc.
Cette énième attaque ravive en tout cas le traumatisme du drame de Magdebourg, où 6 personnes avaient perdu la vie, fauchées par le véhicule d’un médecin saoudien de 50 ans, il y a seulement quelques mois. Une série noire qui interroge sur la politique migratoire allemande et la capacité des autorités à repérer et neutraliser les individus dangereux parmi les demandeurs d’asile. Autant de questions brûlantes à quelques semaines d’un scrutin qui s’annonce particulièrement tendu.