Le milieu du canoë-kayak français est une nouvelle fois secoué par l’affaire Jean-Yves Prigent. Cet ancien champion du monde, déjà condamné en juillet dernier pour agressions sexuelles, a été placé en garde à vue mardi. Il serait cette fois accusé de viols par un ancien kayakiste mineur qu’il entraînait.
La FFCK exprime son indignation et son soutien aux victimes
Face à ces nouvelles révélations, la Fédération Française de Canoë-Kayak (FFCK) a tenu à réagir officiellement. Dans un communiqué, son président a fait part de sa “vive indignation” et de sa “profonde tristesse”. Au nom de l’ensemble des élus et des licenciés, il a réitéré son “soutien plein et entier aux victimes, à leurs familles et leurs proches”.
La FFCK souligne que ces allégations d’actes gravissimes, si elles sont avérées, constituent une trahison de la confiance accordée à Jean-Yves Prigent. Elles choquent profondément tous les acteurs d’un sport qui prône des valeurs de respect et d’intégrité.
Première condamnation en juillet
Pour rappel, Jean-Yves Prigent, 61 ans, a été condamné en juillet à 4 ans de prison, dont 1 an ferme sous bracelet électronique, pour agressions sexuelles. Champion du monde de kayak en 1997, il avait reconnu avoir “caressé le sexe” de deux adolescents de 14 et 15 ans qu’il entraînait, alors qu’ils se trouvaient dans son camping-car lors d’un stage.
J’ai fait une sortie de route, des actes isolés qui ne se sont jamais reproduits.
Jean-Yves Prigent lors de son procès en juillet
De nouvelles accusations de viols
Mais d’après une source proche du dossier, Jean-Yves Prigent ferait l’objet de nouvelles accusations, cette fois pour des faits criminels. Il aurait été mis en examen pour viols suite à la plainte d’un ancien kayakiste qu’il a coaché et qui est encore mineur aujourd’hui. C’est cette plainte qui aurait entraîné son placement en garde à vue mardi.
La fédération prête à se porter partie civile
Si une procédure pénale est ouverte suite à ces nouvelles accusations, la FFCK affirme qu’elle se portera partie civile. Elle entend ainsi apporter “tout son appui” pour que la justice puisse faire son travail sereinement et établir la vérité.
La fédération rappelle également les sanctions disciplinaires déjà prises à l’encontre de Jean-Yves Prigent après sa première condamnation :
- Radiation temporaire de 10 ans dont 5 avec sursis
- Interdiction définitive d’encadrer des mineurs
- Interdiction de participer à l’organisation d’événements FFCK
Reste à savoir si de nouvelles sanctions seront prises si les accusations de viols sont confirmées. Une chose est sûre, cette affaire porte un nouveau coup dur à l’image d’un sport déjà ébranlé et remet en lumière l’impérieuse nécessité de protéger les jeunes sportifs face à toutes les dérives.