La vie politique française connaît une véritable tempête à l’approche des élections législatives anticipées des 25 juin et 2 juillet 2024. Alors que la gauche parvient in extremis à s’unir en un “Front populaire”, le Rassemblement national est donné largement en tête des sondages. De quoi pousser Emmanuel Macron, qui a dissous par surprise l’Assemblée nationale, à s’expliquer publiquement ce mardi. En parallèle, le monde économique bruisse de la prise de contrôle surprise d’Atos par l’entrepreneur David Layani. Tour d’horizon de l’actualité brûlante du jour.
Législatives : la gauche s’unit, Macron s’explique
C’est un petit séisme politique. Après des négociations de la dernière chance, le PS, le PCF, EELV et La France insoumise sont parvenus in extremis à s’unir en vue des législatives anticipées des 25 juin et 2 juillet prochains. Un accord qui prend la forme d’un “Front populaire”, avec l’ambition de faire barrage à Emmanuel Macron et à l’extrême-droite. Jean-Luc Mélenchon, qui mènera la bataille, parle d’un “moment historique”.
De son côté, le président de la République doit s’exprimer ce mardi lors d’une conférence de presse pour expliquer sa décision surprise de dissoudre l’Assemblée. Une manière de court-circuiter l’opposition grandissante ? Emmanuel Macron devrait en tout cas en profiter pour défendre son bilan et mobiliser sa majorité en vue de ce scrutin à haut risque.
Le RN donné largement en tête
Car à 20 jours du premier tour, un sondage donne le Rassemblement national largement en tête avec 34% des intentions de vote, loin devant la gauche unie (22%) et le camp présidentiel (20%). Si ces chiffres se confirmaient, cela pourrait déboucher sur une victoire historique de l’extrême-droite, en capacité de décrocher une majorité absolue à l’Assemblée nationale. De quoi donner des sueurs froides à Emmanuel Macron, qui joue très gros lors de ce scrutin.
Des syndicats appellent à manifester
Pour corser l’addition, cinq syndicats, dont la CGT et la CFDT, appellent à manifester “le plus largement possible” ce week-end contre la politique du gouvernement. Un appel auquel se sont joints les partis de gauche, qui invitent leurs adhérents à “rejoindre les cortèges”. De quoi mettre la pression sur l’exécutif à l’approche de ce scrutin crucial.
David Layani à la manœuvre chez Atos
Dans le monde économique, c’est un autre coup de tonnerre. L’entrepreneur David Layani vient de prendre le contrôle d’Atos, détrônant au passage le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Une prise de contrôle surprise de l’ex-fleuron de la tech française, aujourd’hui au bord de la faillite.
La revanche du “petit poucet”
À 45 ans, David Layani réussit un incroyable coup, lui qui s’était préparé patiemment depuis deux ans à avaler ce géant en difficulté. Une revanche pour cet entrepreneur surdoué, longtemps moqué comme le “petit poucet” face aux mastodontes de la tech. Aujourd’hui, c’est lui qui a le dernier mot, avec l’ambition de redresser la barre d’Atos et d’en refaire une pépite tricolore. Un sacré défi.
Des retraites dans le rouge
Enfin, côté retraites, les nouvelles ne sont guère réjouissantes. Malgré la réforme adoptée en 2023, le système est à nouveau déficitaire cette année et le restera jusqu’en… 2070 selon les dernières projections du Conseil d’orientation des retraites. Un constat alarmant qui pourrait obliger le prochain gouvernement à remettre l’ouvrage sur le métier. D’autant que le RN comme la France insoumise promettent d’annuler le report de l’âge légal à 64 ans s’ils arrivent au pouvoir. La quadrature du cercle ?
Avec des mesures démagogiques, le Rassemblement national et LFI font croire qu’on peut revenir en arrière sur les retraites. C’est non seulement irresponsable mais impossible!
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie
En somme, il flotte comme un parfum de crise politique, économique et sociale sur ce mois de juin 2024. Entre les législatives à haut risque, les remous sociaux, le dossier explosif des retraites et les grandes manœuvres dans le capitalisme français, la rentrée s’annonce brûlante. Et l’avenir du pays plus incertain que jamais. Une seule certitude : les prochaines semaines seront décisives.