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Sébastien Chenu Appelle à l’Union Face aux Législatives

Coup de théâtre politique à l'approche des législatives anticipées : le RN de Marine Le Pen, par la voix de Sébastien Chenu, lance un appel à candidatures élargi. Visant personnalités de gauche, LR et même Reconquête, le parti entend rassembler large sans pour autant parler d'union des droites. Décryptage d'une stratégie osée en vue de ce scrutin crucial pour l'avenir du pays.

À peine la dissolution de l’Assemblée Nationale prononcée par Emmanuel Macron, la bataille des législatives anticipées s’engage sur les chapeaux de roue. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Rassemblement National ne perd pas de temps pour dégainer sa stratégie, non sans créer la surprise. Ce lundi matin, l’ancien vice-président RN de l’Assemblée Sébastien Chenu a en effet lancé un appel à candidatures pour le moins inattendu, dépassant largement le traditionnel vivier lepéniste.

Une “plateforme électorale” RN ouverte à gauche, LR et Reconquête

Invité de RTL au lendemain de l’allocution présidentielle, Sébastien Chenu a détaillé la riposte du RN face à ces élections anticipées qu’il assure ne pas voir comme “un cadeau”. Outre l’investiture express de l’ensemble de ses candidats “d’ici la fin de la semaine”, le parti à la flamme tricolore innove en lançant un appel du pied à des personnalités extérieures.

Ainsi, une “plateforme électorale” sera mise en place, à laquelle pourront se joindre “des gens issus des LR, de la gauche patriote, peut-être parfois de chez Zemmour”, a précisé Sébastien Chenu. Un coup de filet surprenant dans les eaux des oppositions, de la part d’un RN d’ordinaire peu enclin aux alliances.

Ce n’est pas une alliance de parti. Notre offre politique s’adresse à tout le monde en dehors des partis politiques.

– Sébastien Chenu

Une “union des oppositions” plutôt qu’une “union des droites”

Si cet appel à candidatures élargi a de quoi surprendre, Sébastien Chenu a tenu à clarifier qu’il ne s’agissait en aucun cas d’un virage vers une “union des droites”, pourtant ardemment défendue par le parti Reconquête d’Éric Zemmour. Une option jugée “trop restrictive” par le député RN du Nord, qui semble donc privilégier une forme d'”union des oppositions” face à Emmanuel Macron.

Une stratégie osée à l’heure où le parti de Marine Le Pen, fort de sa dynamique aux Européennes, entend bien confirmer son ancrage comme première force d’opposition. Reste à savoir si cet appel sera entendu par-delà les frontières partisanes traditionnelles, et surtout s’il portera ses fruits dans les urnes. Réponse dans quelques semaines, pour un scrutin qui s’annonce d’ores et déjà crucial pour l’avenir du pays.

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