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Nouvelle fusillade à Nice : une kalachnikov découverte, le narcotrafic en cause

Nouvelle fusillade à Nice cette nuit, une kalachnikov découverte... La piste d'un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue est privilégiée. Les autorités redoutent une montée de la violence liée à l'influence grandissante de réseaux criminels marseillais. Une situation explosive qui préoccupe les Niçois et relance le débat sur l'insécurité dans la ville.

Une nouvelle fusillade a éclaté lundi soir dans le quartier sensible de Bon Voyage, au nord-est de Nice, sur fond de rivalités dans le narcotrafic local. Selon nos informations, les coups de feu ont retenti vers 21h30 rue Fenoglio, à l’endroit exact où une importante opération antidrogue avait permis l’interpellation de neuf trafiquants ce week-end. Aucune victime n’est à déplorer mais les enquêteurs ont mis la main sur une kalachnikov dissimulée dans un espace vert du secteur.

L’ombre de la mafia marseillaise

Cet épisode vient cristalliser les inquiétudes quant à une guerre de territoire qui se joue actuellement pour le contrôle des points de deal niçois. L’hypothèse d’un règlement de comptes orchestré par la redoutable « DZ mafia », organisation criminelle basée à Marseille, est clairement envisagée. Traquée dans la cité phocéenne, celle-ci chercherait à étendre son emprise sur le littoral en s’appropriant des zones de revente « vacantes ».

Ça va flinguer avait prédit un policier local, pointant la présence d’un proche de la DZ Mafia parmi les trafiquants interpellés ce week-end. On y est…

Des armes de guerre en circulation

Si aucun blessé n’est à déplorer cette fois, la découverte d’une kalachnikov, fusil d’assaut redoutable, prouve une nouvelle fois que les trafiquants n’hésitent plus à utiliser un armement lourd pour défendre leur business. Un arsenal de guerre qui met sous pression les forces de l’ordre, conscientes des risques pour la population.

En novembre dernier, le démantèlement de « La Laverie », l’un des plus gros points de vente de stupéfiants de la ville, avait déjà mis en lumière l’ampleur du trafic et les violences qui l’accompagnent. Les autorités craignent aujourd’hui que la guerre pour le contrôle de ce marché juteux n’entraîne une escalade meurtrière.

La crainte d’un engrenage

Car Nice n’est pas épargnée par les fusillades sur fond de narcobanditisme. Ces derniers mois, plusieurs épisodes sanglants se sont produits dans différents quartiers de la ville, faisant plusieurs victimes. En octobre, un jeune homme de 26 ans était ainsi abattu en pleine rue d’une rafale de kalachnikov, un mode opératoire caractéristique des exécutions liées au trafic de stupéfiants.

Face à cette situation, les habitants oscillent entre colère et résignation. Beaucoup dénoncent la dégradation de leur cadre de vie et l’emprise croissante des réseaux criminels, alimentant un sentiment d’insécurité grandissant. D’autres, fatalistes, semblent s’être habitués à ces éruptions de violence sporadiques tant qu’elles restent cantonnées à certains quartiers.

On vit avec ça au quotidien, les coups de feu, les descentes de police. C’est triste à dire mais on s’y fait, témoigne une riveraine. Le plus dur c’est pour nos jeunes qui grandissent là-dedans.

Endiguer la gangrène

Pour les autorités locales, il y a urgence à endiguer la gangrène du narcobanditisme qui ronge certains quartiers et menace de s’étendre. Au delà de la répression, des actions de fond doivent être menées pour proposer des alternatives aux jeunes tentés par l’argent facile du trafic. Un défi de taille qui nécessitera une mobilisation de tous les acteurs locaux.

En attendant, l’enquête se poursuit pour tenter d’identifier les auteurs des tirs de lundi soir et démanteler les réseaux qui gangrènent la ville. Les policiers restent sur le qui-vive, conscients que de nouveaux épisodes de violence risquent de se produire tant que le contrôle des points de vente de drogue se jouera à la kalachnikov.

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