Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche ce lundi fait craindre une nouvelle escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et l’Union Européenne. Le président américain a d’ores et déjà brandi la menace d’imposer des droits de douane « extrêmement agressifs » sur les produits européens si l’UE ne se plie pas à ses exigences.
Trump veut réduire le déficit commercial américain
D’après une source proche de l’administration américaine, Donald Trump attend notamment de l’Union Européenne qu’elle achète davantage de pétrole et de gaz américains et qu’elle réduise son excédent commercial avec les États-Unis. Des demandes qui risquent de se heurter aux intérêts européens et de raviver les tensions transatlantiques.
La France prête à répliquer
Face à ces menaces, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a prévenu que la France n’hésitera pas à riposter si ses intérêts sont atteints.
Si nos intérêts sont atteints, nous réagirons avec une volonté de fer.
Jean-Noël Barrot, Ministre français des Affaires Étrangères
Selon le ministre, une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne. Il a souligné que si l’Europe venait à augmenter ses droits de douane en représailles, ce sont les entreprises et les classes moyennes américaines qui en paieraient le prix.
L’Europe défendra l’équité des échanges
Jean-Noël Barrot a tenu à rappeler la détermination de l’Europe à faire respecter des règles du jeu équitables dans le commerce international :
Que chacun ait bien conscience que l’Europe a décidé de faire respecter l’équité dans les échanges commerciaux. Si nous constatons des pratiques abusives ou déloyales, nous répliquerons.
Reste à voir si ces mises en garde suffiront à dissuader l’administration Trump d’aller au clash avec ses alliés européens. Beaucoup dépendra de la fermeté et de l’unité dont sauront faire preuve les 27 face aux coups de boutoir du président américain.
Souveraineté économique en jeu
Au-delà des enjeux commerciaux, c’est bien la question de la souveraineté économique de l’Europe qui se profile derrière ces tensions. Face à la tentation du repli protectionniste américain, l’UE devra défendre avec vigueur son modèle d’une économie ouverte mais protégeant ses intérêts stratégiques.
Il lui faudra aussi renforcer son unité et son indépendance pour peser dans la compétition économique mondiale, tout en préservant des relations transatlantiques apaisées dans la mesure du possible. Un défi de taille pour les Européens à l’heure où Donald Trump s’apprête à remettre le cap sur « l’Amérique d’abord« .
