C’est un appel au calme lancé par les plus hautes autorités dans un contexte de vives tensions. Jeudi, le président du Soudan du Sud Salva Kiir s’est adressé à la nation, exhortant la population « à la retenue » suite à une manifestation qui a mal tourné dans la capitale Juba. Des scènes de pillages ont en effet éclaté lors de ce rassemblement initialement prévu pour dénoncer le meurtre présumé de 29 Sud-Soudanais dans l’État d’Al-Jazira au Soudan voisin, pays en proie à une guerre fratricide.
Pillages et intervention des forces de l’ordre
Des manifestants en colère s’en sont pris à des commerces tenus par des Soudanais, saccageant et pillant plusieurs enseignes. Face à ces débordements, la police a dû intervenir, tirant des coups de feu en l’air pour disperser la foule. Si aucune victime n’a été signalée pour l’heure, ces incidents témoignent de la grande fragilité de la situation dans cette jeune nation.
Un pays marqué par l’instabilité chronique
Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud n’a jamais réellement connu la stabilité. Les tensions ethniques, les luttes de pouvoir et la pauvreté endémique nourrissent des conflits récurrents. De nombreux civils soudanais ont trouvé refuge de l’autre côté de la frontière, fuyant la guerre qui ravage leur pays depuis avril 2023. Un conflit sanglant qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes et déraciné plus de 12 millions de personnes.
Nous ne devons pas laisser la colère obscurcir notre jugement, et les individus qui fuient les violences méritent protection.
Communiqué de la présidence sud-soudanaise
La guerre au Soudan déborde
Au Soudan, l’armée régulière affronte depuis des mois les redoutables paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Malgré des négociations, aucun répit ne semble en vue pour la population civile prise en étau. Des informations inquiétantes font état d’attaques de représailles contre des civils dans les zones reprises par l’armée soudanaise, suscitant l’inquiétude de l’ONU qui évoque de « flagrantes violations » du droit international.
Juba entre chaos et espoir de paix
Dans les rues de Juba, si la tension restait palpable ce vendredi matin, un calme précaire semblait être revenu. La majorité des commerces gardaient toutefois porte close, tandis que de nombreux check-points étaient déployés aux principaux carrefours de la ville. Les autorités craignent de nouveaux débordements, mais tentent de ramener la sérénité comme l’illustre l’appel du président Kiir à « permettre aux gouvernements du Soudan du Sud et du Soudan de régler cette question ».
Le Soudan du Sud se retrouve ainsi, malgré lui, impacté par la crise traversée par son voisin du nord. Un défi supplémentaire pour ce pays qui peine à construire la paix et la prospérité auxquelles aspirent ses habitants depuis son indépendance chèrement acquise. La communauté internationale tout comme les dirigeants sud-soudanais sont plus que jamais appelés à œuvrer pour éviter que la poudrière régionale ne s’embrase davantage.
Au Soudan, l’armée régulière affronte depuis des mois les redoutables paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Malgré des négociations, aucun répit ne semble en vue pour la population civile prise en étau. Des informations inquiétantes font état d’attaques de représailles contre des civils dans les zones reprises par l’armée soudanaise, suscitant l’inquiétude de l’ONU qui évoque de « flagrantes violations » du droit international.
Juba entre chaos et espoir de paix
Dans les rues de Juba, si la tension restait palpable ce vendredi matin, un calme précaire semblait être revenu. La majorité des commerces gardaient toutefois porte close, tandis que de nombreux check-points étaient déployés aux principaux carrefours de la ville. Les autorités craignent de nouveaux débordements, mais tentent de ramener la sérénité comme l’illustre l’appel du président Kiir à « permettre aux gouvernements du Soudan du Sud et du Soudan de régler cette question ».
Le Soudan du Sud se retrouve ainsi, malgré lui, impacté par la crise traversée par son voisin du nord. Un défi supplémentaire pour ce pays qui peine à construire la paix et la prospérité auxquelles aspirent ses habitants depuis son indépendance chèrement acquise. La communauté internationale tout comme les dirigeants sud-soudanais sont plus que jamais appelés à œuvrer pour éviter que la poudrière régionale ne s’embrase davantage.