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Sanctions américaines contre le chef de l’armée soudanaise

Les Etats-Unis ont annoncé des sanctions contre le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, accusé d'attaques contre des civils. Malgré les efforts diplomatiques, le conflit au Soudan fait toujours rage depuis avril 2023, causant une grave crise humanitaire. L'administration Biden exprime ses regrets de...

Dans une annonce choc, les Etats-Unis ont décidé de sanctionner le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée soudanaise, dont les forces sont accusées d’avoir mené des attaques contre des civils. Cette décision intervient alors que le Soudan est en proie à un violent conflit depuis avril 2023, opposant l’armée régulière aux redoutables paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Un signal fort de l’administration Biden

En sanctionnant directement le plus haut gradé de l’armée soudanaise, Washington entend démontrer sa détermination à mettre un terme à ce conflit dévastateur. « Cette décision démontre notre engagement à mettre fin à ce conflit », a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor Wally Adeyemo. Les Etats-Unis promettent de continuer à utiliser tous les outils à leur disposition pour entraver le flux d’armes vers le Soudan et obliger les dirigeants à rendre des comptes.

Une diplomatie américaine impuissante ?

Malgré son engagement actif dans les tentatives de médiation, l’administration Biden s’était jusqu’à présent gardée de sanctionner les plus hauts responsables de l’armée soudanaise. Mais face à l’enlisement du conflit, elle a finalement franchi le pas. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exprimé de « vrais regrets » de ne pas avoir réussi à mettre fin à la guerre sous son mandat, qui s’achève lundi prochain avec l’investiture du président élu Donald Trump.

C’est pour moi, oui, un autre vrai regret qu’en ce qui concerne le Soudan, nous n’ayons pas été en mesure, sous notre mandat, d’atteindre ce genre de succès.

– Antony Blinken, Secrétaire d’État américain

Un pays ravagé par la guerre

Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d’affrontements meurtriers entre l’armée dirigée par le général Burhane et les paramilitaires des FSR, menés par son ancien allié, le général Mohamed Hamdane Daglo. Ce dernier a d’ailleurs été accusé de « génocide » par les Etats-Unis la semaine dernière et fait également l’objet de sanctions.

Selon l’ONU, ce conflit a déjà fait :

  • Des dizaines de milliers de morts
  • Plus de 11 millions de déplacés
  • L’une des pires crises humanitaires de l’histoire récente

Des sanctions élargies

En plus de viser le général Burhane, le Trésor américain a également annoncé des sanctions contre Ahmad Abdalla, un ressortissant soudano-ukrainien accusé de fournir des armes à l’armée soudanaise, ainsi que la société Portex Trade Limited basée à Hong Kong. Ces sanctions ont pour effet de geler les éventuels avoirs aux Etats-Unis des personnes et entités concernées et d’interdire toute transaction avec elles.

Une lueur d’espoir pour le Soudan ?

Alors que le Soudan sombre un peu plus chaque jour dans le chaos, ces nouvelles sanctions américaines parviendront-elles à infléchir le cours du conflit ? Rien n’est moins sûr tant les positions des belligérants semblent irréconciliables à ce stade. Mais en ciblant directement les plus hauts responsables des exactions, Washington envoie un signal fort et maintient la pression sur les acteurs du conflit.

Il reste à espérer que la future administration Trump saura poursuivre les efforts diplomatiques pour tenter de ramener la paix dans ce pays meurtri. Car chaque jour qui passe aggrave un peu plus le bilan humain de cette guerre fratricide et réduit les chances d’une issue pacifique. Le peuple soudanais, lui, continue de payer le prix fort de l’intransigeance de ses dirigeants, pris en étau entre les bombes et la famine. Une situation intenable qui appelle une réaction urgente et concertée de la communauté internationale.

Malgré son engagement actif dans les tentatives de médiation, l’administration Biden s’était jusqu’à présent gardée de sanctionner les plus hauts responsables de l’armée soudanaise. Mais face à l’enlisement du conflit, elle a finalement franchi le pas. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exprimé de « vrais regrets » de ne pas avoir réussi à mettre fin à la guerre sous son mandat, qui s’achève lundi prochain avec l’investiture du président élu Donald Trump.

C’est pour moi, oui, un autre vrai regret qu’en ce qui concerne le Soudan, nous n’ayons pas été en mesure, sous notre mandat, d’atteindre ce genre de succès.

– Antony Blinken, Secrétaire d’État américain

Un pays ravagé par la guerre

Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d’affrontements meurtriers entre l’armée dirigée par le général Burhane et les paramilitaires des FSR, menés par son ancien allié, le général Mohamed Hamdane Daglo. Ce dernier a d’ailleurs été accusé de « génocide » par les Etats-Unis la semaine dernière et fait également l’objet de sanctions.

Selon l’ONU, ce conflit a déjà fait :

  • Des dizaines de milliers de morts
  • Plus de 11 millions de déplacés
  • L’une des pires crises humanitaires de l’histoire récente

Des sanctions élargies

En plus de viser le général Burhane, le Trésor américain a également annoncé des sanctions contre Ahmad Abdalla, un ressortissant soudano-ukrainien accusé de fournir des armes à l’armée soudanaise, ainsi que la société Portex Trade Limited basée à Hong Kong. Ces sanctions ont pour effet de geler les éventuels avoirs aux Etats-Unis des personnes et entités concernées et d’interdire toute transaction avec elles.

Une lueur d’espoir pour le Soudan ?

Alors que le Soudan sombre un peu plus chaque jour dans le chaos, ces nouvelles sanctions américaines parviendront-elles à infléchir le cours du conflit ? Rien n’est moins sûr tant les positions des belligérants semblent irréconciliables à ce stade. Mais en ciblant directement les plus hauts responsables des exactions, Washington envoie un signal fort et maintient la pression sur les acteurs du conflit.

Il reste à espérer que la future administration Trump saura poursuivre les efforts diplomatiques pour tenter de ramener la paix dans ce pays meurtri. Car chaque jour qui passe aggrave un peu plus le bilan humain de cette guerre fratricide et réduit les chances d’une issue pacifique. Le peuple soudanais, lui, continue de payer le prix fort de l’intransigeance de ses dirigeants, pris en étau entre les bombes et la famine. Une situation intenable qui appelle une réaction urgente et concertée de la communauté internationale.

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