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La Rochelle : La Fin de Règne des Champions d’Europe ?

Après avoir tutoyé les sommets, le Stade Rochelais semble marquer le pas cette saison. Les doubles champions d'Europe en titre ne font plus peur à leurs adversaires. Quelles sont les raisons de ce déclin soudain ? Coup de moins bien passager ou fin de cycle ? Éléments de réponse dans notre analyse...

Le week-end dernier, le Stade Rochelais s’est imposé sur le fil face à une jeune équipe du Stade Toulousain. Un succès aux allures de défaite qui confirme le passage à vide des doubles champions d’Europe en titre. L’équipe qui dominait outrageusement le rugby continental ces dernières saisons semble avoir perdu de sa superbe. Plusieurs pistes sont avancées pour expliquer ce déclin soudain.

Un effectif vieillissant et un jeu stéréotypé

Certains cadres de l’effectif semblent moins performants cette saison, à l’image de Grégory Alldritt ou Jonathan Danty. Si quelques jeunes comme Paul Boudehent tirent leur épingle du jeu, l’équipe dans son ensemble paraît moins souveraine. L’absence des deux colosses Will Skelton et Tolu Latu, piliers du pack, se fait cruellement sentir.

Le jeu rochelais, basé essentiellement sur la puissance de ses avants, est aussi pointé du doigt. Trop prévisibles, les Maritimes peinent à faire la différence comme auparavant. Les observateurs s’interrogent sur la capacité du manager Ronan O’Gara à renouveler ses méthodes et son discours.

Un management remis en question

Connu pour son exigence extrême, le technicien irlandais admet lui-même que sa méthode peut parfois « geler » certains joueurs. Conscient d’être en partie responsable des difficultés actuelles, Ronan O’Gara espère un sursaut rapide de ses troupes.

« Je pense que si tout le monde améliore son investissement et que le rugby redevient la priorité, ça va se libérer très bientôt… »

Ronan O’Gara, manager du Stade Rochelais

La réception du Leinster, un test grandeur nature

Ce dimanche, La Rochelle reçoit la redoutable province du Leinster, invaincue cette saison. Un choc au sommet qui permettra de jauger le véritable niveau actuel des Rochelais. Les Maritimes gardent en travers de la gorge la lourde défaite concédée en quart de finale de la Champions Cup la saison passée (40-13).

Réaction d’orgueil attendue donc de la part des coéquipiers de Grégory Alldritt, bien décidés à relever la tête. Le Stade Rochelais joue très gros ce week-end. En cas de nouveau revers, les interrogations sur l’avenir de cette équipe ne manqueront pas de s’accentuer. Début de la fin ou électrochoc salutaire ? Réponse dans quelques jours.

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