Au cœur de l’océan déchaîné, les skippers du Vendée Globe se livrent une bataille sans merci. Dans ce ballet de voiles et d’écume, un homme tire son épingle du jeu : Charlie Dalin. Après avoir dû céder son fauteuil de leader suite à des problèmes techniques, le navigateur français a repris la tête de la course mythique avec panache.
Un retour en force
Alors qu’il avait dû passer plus d’une journée à réparer une voile endommagée, beaucoup pensaient Charlie Dalin distancé pour de bon. C’était sans compter sur la ténacité et le talent de ce marin hors pair. En quelques heures, le skipper de Macif Santé Prévoyance a remis son bateau d’aplomb, avant de cravacher pour refaire son retard.
Au pointage de ce jeudi matin, Dalin possédait 31 milles nautiques d’avance sur son premier poursuivant, Yoann Richomme, et 47 milles sur le troisième homme, Sébastien Simon. Un écart qui peut paraître faible vu du rivage mais qui revêt une signification cruciale dans cette régate au long cours.
Charlie navigue quasiment à mi-distance entre la Nouvelle-Zélande et le Cap Horn. C’est une zone extrêmement compliquée. Reprendre la tête à cet endroit là, ça force le respect !
Un consultant voile, proche de la direction de course.
À pleine vitesse
Au-delà de la symbolique précieuse d’être aux commandes, Charlie Dalin semble avoir retrouvé sa vitesse de pointe. Son monocoque de dernière génération a avalé près de 600 milles sur les dernières 24 heures, soit le meilleur chrono enregistré sur l’ensemble de la flotte encore en course.
Sa capacité à maintenir un tel rythme pourrait faire la différence, alors que cette 10e édition du Vendée Globe entre dans sa phase décisive. Car derrière le trio de tête, les autres concurrents marquent le pas.
Un groupe de chasse distancé
En quatrième position, Thomas Ruyant pointe désormais à plus de 740 milles nautiques de Charlie Dalin. Un gouffre à l’échelle de ces bateaux ultra-rapides. Le Nordiste est au coude à coude avec trois autres prétendants :
- Nicolas Lunven, à bord de Holcim – PRB
- Jérémie Beyou sur Charal
- Yannick Bestaven qui défend les couleurs de Maître Coq V
Ce dernier accuse un retard de 900 milles sur le leader, après avoir passé trois jours dans des vents violents, parfois supérieurs à 50 nœuds. De quoi hypothéquer une bonne partie de ses chances de victoire finale.
Suspense jusqu’au bout
Si Dalin semble avoir fait le plus dur en reprenant les rênes de cette édition anniversaire, rien n’est encore joué. Les aléas météorologiques et les pièges de l’océan peuvent rebattre les cartes à tout moment. Comme aime à le rappeler le directeur de course :
Sur le Vendée Globe, la victoire ne se dessine vraiment que dans les derniers milles. Seule la ligne d’arrivée détermine le vainqueur.
Un constat qui promet un final haletant pour ces navigateurs de l’extrême. Dans ce combat contre les éléments et contre soi-même, Charlie Dalin semble prêt à tout donner pour garder le cap. Cap sur les Sables d’Olonne, où le vainqueur est attendu d’ici quelques semaines, pour un retour triomphal, quelle que soit son identité.
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