L’équipe de France féminine de handball n’aura pas le temps de ruminer sa décevante 4e place à l’Euro 2024. Dès le mois de mars, les Bleues reprendront du service avec deux matchs amicaux de haut niveau face à l’Allemagne. L’occasion pour Sébastien Gardillou, le nouveau sélectionneur, de poursuivre son travail et préparer au mieux les prochaines grandes échéances.
Rebondir après la déception de l’Euro
Pour les handballeuses françaises, cet Euro à domicile devait être celui de la consécration. Mais après un beau parcours, elles ont chuté en demi-finale contre le Danemark avant de s’incliner face à la Hongrie pour la médaille de bronze. Une cruelle désillusion qu’il faudra vite oublier pour se projeter vers l’avenir.
Et cet avenir commence dès mars avec ce double affrontement contre l’Allemagne, programmé durant la semaine internationale du 2 au 9. Un adversaire coriace et expérimenté, idéal pour jauger le niveau actuel des Bleues et identifier les axes de progression.
Trèves puis Besançon
Le premier duel aura lieu le 6 mars à Trèves, ville allemande chargée de symboles pour le hand féminin français. C’est là que les Bleues avaient lancé leur épopée victorieuse au Mondial 2017. Un signe du destin pour un nouveau départ ?
Les deux équipes se retrouveront ensuite à Besançon le 8 mars, jour de la Journée internationale des droits des femmes. Les Françaises n’ont plus joué dans la capitale comtoise depuis 2022. Elles espèrent y renouer avec la victoire devant leur public.
De nouveaux automatismes à trouver
Avec un groupe renouvelé et rajeuni, le sélectionneur Sébastien Gardillou doit construire une nouvelle dynamique. Le jeu des Bleues devra gagner en efficacité et en constance pour rivaliser avec les meilleures nations. Ces matchs contre l’Allemagne serviront de premier test grandeur nature.
Il faudra vite développer de nouveaux automatismes et trouver les bons équilibres. Chaque joueuse doit apporter sa pierre à l’édifice.
– Sébastien Gardillou, sélectionneur de l’équipe de France féminine
Capitaliser sur les cadres, intégrer la relève
Si quelques cadres expérimentées comme Grâce Zaadi, Estelle Nze Minko ou Cléopâtre Darleux sont toujours là, la nouvelle génération devra prendre ses responsabilités. Des jeunes pousses prometteuses comme Léna Grandveau ou Lucie Granier auront l’occasion de s’aguerrir au contact d’une équipe allemande solide et disciplinée.
Gagner en régularité
Le principal défi des Bleues sera de gagner en régularité à haut niveau. Trop souvent lors des dernières compétitions, elles ont alterné le très bon et le moins bien, craquant parfois sous la pression des matches à enjeu. Pour décrocher des titres, il faudra faire preuve de plus de sérénité et de maîtrise.
On a les qualités pour briguer les sommets. Mais on doit mieux gérer nos temps faibles et être constantes dans la performance.
– Coralie Lassource, capitaine de l’équipe de France
Des ambitions intactes
Malgré la déception de l’Euro, les ambitions des Bleues restent élevées. Avec les Jeux Olympiques de Paris 2024 en ligne de mire, elles veulent très vite renouer avec les podiums internationaux. Les matchs contre l’Allemagne doivent lancer une nouvelle dynamique positive.
On a faim de revanche et de médailles. Cette équipe a un immense potentiel, à nous de l’exprimer pleinement sur le terrain.
– Estelle Nze Minko, demi-centre de l’équipe de France
Autant d’enjeux qui donneront du piment à ces deux duels face à la sélection allemande. Les Bleues ont des atouts à faire valoir et un statut à assumer. Charge à elles de montrer un visage conquérant et séduisant lors de ces premiers rendez-vous de l’année 2025. Le début d’un nouveau chapitre plein de promesses pour le handball féminin français.