Un nouveau front s’ouvre pour TikTok. Le réseau social chinois, déjà dans la tourmente aux États-Unis, se retrouve cette fois dans le collimateur de l’Union européenne. En cause : de possibles interférences dans l’élection présidentielle roumaine de novembre dernier, qui ont conduit à l’annulation du scrutin. La Commission européenne vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête pour déterminer si la plateforme a manqué à ses obligations et ainsi ouvert la porte à de potentielles manipulations orchestrées depuis la Russie.
Un candidat surprise au cœur des soupçons
Tout part de la surprise causée par Calin Georgescu, candidat d’extrême droite inconnu du grand public jusqu’alors. Arrivé en tête du premier tour avec un discours eurosceptique et pro-russe, il est soupçonné d’avoir bénéficié d’une vaste campagne de soutien sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok. Selon des sources proches du renseignement roumain, pas moins de 25 000 comptes liés à sa candidature se seraient soudainement activés dans les deux semaines précédant le vote.
Nous devons protéger nos démocraties de toute forme d’ingérence étrangère.
Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne
L’ombre de Moscou plane sur le scrutin
Pour les autorités, l’ombre du Kremlin ne fait guère de doute. Le profil et le programme de Calin Georgescu, très critique envers l’UE et l’OTAN, coïncident avec les intérêts russes dans la région. Des parallèles sont dressés avec de précédentes ingérences de Moscou dans des élections en Europe et chez ses voisins. La justice roumaine a d’ailleurs invalidé le scrutin début décembre, citant de « multiples irrégularités et violations » des règles électorales.
TikTok dans le viseur des régulateurs
De son côté, TikTok assure avoir déployé des efforts conséquents pour lutter contre la désinformation. Un porte-parole indique collaborer avec la Commission et rappelle avoir « protégé l’intégrité de sa plateforme lors de plus de 150 élections dans le monde ». Mais dans un contexte de défiance croissante envers les géants chinois du numérique, ces arguments peinent à convaincre.
Cette nouvelle affaire illustre les immenses défis posés par les réseaux sociaux pour la sincérité des processus démocratiques. Elle met aussi en lumière la volonté affichée par l’UE de serrer la vis aux plateformes. TikTok, qui a déjà échappé de peu à une interdiction aux États-Unis, joue gros. L’application aux 175 millions d’utilisateurs européens pourrait écoper d’une lourde amende, voire d’un bannissement en cas d’infractions avérées et répétées au DSA. Affaire à suivre.
C’est dans ce contexte que la Commission européenne a décidé de se pencher sur le rôle joué par TikTok. L’exécutif européen soupçonne la plateforme d’avoir violé le récent règlement sur les services numériques (DSA) en ne s’attaquant pas suffisamment aux risques de manipulation. Une enquête approfondie est lancée, qui se penchera notamment sur les algorithmes de recommandation du réseau social et sa gestion des publicités politiques.
La défense de TikTok
De son côté, TikTok assure avoir déployé des efforts conséquents pour lutter contre la désinformation. Un porte-parole indique collaborer avec la Commission et rappelle avoir « protégé l’intégrité de sa plateforme lors de plus de 150 élections dans le monde ». Mais dans un contexte de défiance croissante envers les géants chinois du numérique, ces arguments peinent à convaincre.
Cette nouvelle affaire illustre les immenses défis posés par les réseaux sociaux pour la sincérité des processus démocratiques. Elle met aussi en lumière la volonté affichée par l’UE de serrer la vis aux plateformes. TikTok, qui a déjà échappé de peu à une interdiction aux États-Unis, joue gros. L’application aux 175 millions d’utilisateurs européens pourrait écoper d’une lourde amende, voire d’un bannissement en cas d’infractions avérées et répétées au DSA. Affaire à suivre.
C’est dans ce contexte que la Commission européenne a décidé de se pencher sur le rôle joué par TikTok. L’exécutif européen soupçonne la plateforme d’avoir violé le récent règlement sur les services numériques (DSA) en ne s’attaquant pas suffisamment aux risques de manipulation. Une enquête approfondie est lancée, qui se penchera notamment sur les algorithmes de recommandation du réseau social et sa gestion des publicités politiques.
La défense de TikTok
De son côté, TikTok assure avoir déployé des efforts conséquents pour lutter contre la désinformation. Un porte-parole indique collaborer avec la Commission et rappelle avoir « protégé l’intégrité de sa plateforme lors de plus de 150 élections dans le monde ». Mais dans un contexte de défiance croissante envers les géants chinois du numérique, ces arguments peinent à convaincre.
Cette nouvelle affaire illustre les immenses défis posés par les réseaux sociaux pour la sincérité des processus démocratiques. Elle met aussi en lumière la volonté affichée par l’UE de serrer la vis aux plateformes. TikTok, qui a déjà échappé de peu à une interdiction aux États-Unis, joue gros. L’application aux 175 millions d’utilisateurs européens pourrait écoper d’une lourde amende, voire d’un bannissement en cas d’infractions avérées et répétées au DSA. Affaire à suivre.