Les îles du Vanuatu, nichées au cœur du Pacifique Sud, ont été violemment secouées par un séisme de magnitude 7,3 survenu ce mardi 17 décembre. Selon des sources proches des autorités locales, le tremblement de terre a causé d’importants dégâts matériels, notamment au sein des bâtiments abritant les ambassades de France et des États-Unis situées dans la capitale, Port-Vila.
Un archipel vulnérable aux aléas naturels
Composé de 83 îles et situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Vanuatu est régulièrement confronté à des catastrophes naturelles telles que les séismes, les tsunamis ou encore les cyclones. Cet État insulaire, indépendant depuis 1980, abrite une population d’environ 300 000 habitants, souvent exposée à ces phénomènes destructeurs.
Un séisme de forte intensité
D’après les données du centre d’alerte aux tsunamis du Pacifique, l’épicentre du séisme était localisé à une trentaine de kilomètres au large des côtes, à une profondeur de 10 km. Les secousses, ressenties jusqu’en Nouvelle-Calédonie, ont duré près d’une minute, semant la panique parmi la population.
C’était terrifiant, tout tremblait, les murs, les fenêtres. On a cru que le bâtiment allait s’effondrer.
Un employé de l’ambassade française
Les ambassades endommagées
Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et authentifiées par des experts, le séisme a renversé un pilier en béton et fissuré les murs du bâtiment qui regroupe les ambassades de France, des États-Unis mais aussi celles d’autres pays comme la Nouvelle-Zélande. Des fenêtres ont également été soufflées sous la violence du tremblement de terre.
Pour le moment, aucun bilan humain n’a été communiqué et l’ampleur exacte des dégâts reste à déterminer alors que de nombreuses répliques continuent d’être enregistrées. Une équipe des Nations Unies doit se rendre sur place afin de procéder à une première évaluation de la situation.
L’alerte au tsunami levée
Si une alerte au tsunami avait dans un premier temps été déclenchée par le centre d’alerte, celle-ci a finalement été levée en début d’après-midi. Les autorités appellent néanmoins la population à rester prudente et à se tenir éloignée des bâtiments endommagés en raison des risques d’effondrement.
Cet événement rappelle une nouvelle fois la vulnérabilité de cet État insulaire face aux catastrophes naturelles. En 2015, le cyclone Pam, l’un des plus puissants jamais enregistrés dans la région, avait dévasté l’archipel, faisant une dizaine de morts et d’innombrables dégâts.
La France solidaire
Dans un communiqué, le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a fait part de « sa solidarité avec le peuple du Vanuatu » et indiqué que « la France se tient prête à répondre aux éventuels besoins d’assistance qui seraient exprimés par les autorités de Port-Vila ».
De son côté, l’ambassadeur des États-Unis a déclaré que son pays « continuerait d’apporter son soutien à l’archipel », rappelant « les liens historiques et la profonde amitié » qui unissent les deux nations. Des cellules de crise ont été activées afin de suivre l’évolution de la situation et coordonner les secours.
Un bilan qui reste à établir
Si les premières images témoignent de l’ampleur du séisme, il faudra encore plusieurs heures voire plusieurs jours avant de pouvoir dresser un bilan complet de cette catastrophe. Les habitants du Vanuatu, habitués à vivre avec ces risques, tentent déjà de reprendre le cours de leur vie, tout en restant vigilants aux répliques qui secouent encore régulièrement l’archipel.
Un événement qui met une nouvelle fois en lumière la nécessité pour la communauté internationale d’accompagner ces petits États insulaires, en première ligne du dérèglement climatique et des aléas naturels, dans le renforcement de leur résilience et de leurs capacités d’adaptation.
