Le handball féminin français brille sur la scène internationale, et ce n’est pas un hasard si bon nombre de nos championnes évoluent ou sont passées par la Hongrie. Ce pays d’Europe centrale, berceau historique du handball, est devenu au fil des années un véritable eldorado pour nos joueuses en quête d’excellence et de défi sportif.
La Hongrie, une nation handball
Avec ses 23 titres de champion d’Europe, 29 médailles olympiques et de multiples titres mondiaux, la Hongrie règne en maître sur le handball féminin depuis des décennies. Le pays voue une véritable passion pour ce sport, qui occupe une place centrale dans sa culture.
Les clubs hongrois trustent régulièrement le haut du tableau en Ligue des Champions, grâce à des infrastructures de pointe, un encadrement technique de haut niveau et un vivier de joueuses talentueuses. Un terreau idéal pour nos Françaises en quête de challenge.
La Hongrie est une très belle terre de hand. Le championnat est dense et relevé, ça donne envie d’évoluer dans ce contexte.
Amandine Leynaud, gardienne internationale française et passée par Györ
Györ et Siofok, clubs de cœur des Françaises
Si plusieurs clubs hongrois attirent nos compatriotes, deux d’entre eux se distinguent particulièrement : Györ et Siofok. Győri ETO KC, c’est un peu le Real Madrid du hand féminin avec ses 5 Ligues des Champions, 16 titres nationaux et une armada de stars internationales. Parmi elles, on retrouve la Française Estelle Nze Minko depuis plusieurs saisons, mais aussi Amandine Leynaud, Béatrice Edwige ou encore Cléopâtre Darleux qui y ont fait des passages marquants.
De son côté, Siofok KC mise aussi sur les Tricolores, avec les arrivées récentes de Orlane Kanor et Laura Glauser. Un choix payant puisque le club progresse chaque saison et intègre le top 8 européen.
Une expérience magyare enrichissante
Mais au-delà des ambitions sportives, évoluer en Hongrie apporte une véritable ouverture d’esprit à nos joueuses. S’immerger dans une nouvelle culture, apprendre une langue, s’adapter à un style de jeu différent : l’expérience magyare s’avère très enrichissante humainement et sportivement.
La Hongrie est devenu mon deuxième pays. J’y ai énormément progressé en côtoyant certaines des meilleures joueuses au monde à l’entraînement.
Estelle Nze Minko, demi-centre de l’Équipe de France et joueuse de Györ depuis 2016
Le hand hongrois apporte un plus à nos Bleues sur le plan technique et tactique. Les Magyares excellent dans la vitesse d’exécution, les changements de rythme et le jeu sur grand espace. Des qualités que les Françaises intègrent dans leur bagage et réinjectent en équipe nationale.
Un tremplin vers les sommets
Passer par la Hongrie semble être un passage quasiment obligatoire pour toute handballeuse française qui vise l’excellence. Le niveau de jeu élevé, l’intensité des entraînements et des matchs, la pression d’évoluer dans des salles toujours pleines : tout concourt à développer le potentiel de nos joueuses.
Et les résultats sont là : l’équipe de France empile les médailles (or mondial en 2017, or européen en 2018, or olympique en 2021) en s’appuyant sur un contingent important de joueuses venant du championnat hongrois. Un véritable gage de réussite.
Une histoire d’amour partie pour durer
Alors que de plus en plus de jeunes pousses françaises lorgnent vers la Hongrie, à l’image d’Océane Sercien-Ugolin (Debrecen) ou Lucie Granier (Siofok), la filière tricolore semble promise à un bel avenir sur les bords du Danube. Le hand féminin français a trouvé en Hongrie un partenaire de développement idéal, pour le plus grand bonheur de nos Bleues !
Une histoire d’amour partie pour durer entre l’Équipe de France féminine et le handball hongrois, qui se conjuguera encore sur le terrain lors du prochain match de l’Euro 2024 entre nos Bleues et la sélection magyare. Un sommet du hand féminin à ne pas manquer !