Les relations sino-américaines connaissent un nouveau point de friction autour de la question taïwanaise. Pékin a en effet vivement réagi à un récent appel téléphonique entre le président taïwanais Lai Ching-te et le président de la Chambre des représentants américaine, Mike Johnson. La Chine y voit une ingérence inacceptable dans ce qu’elle considère comme ses affaires intérieures et une remise en cause de sa souveraineté sur l’île.
La Chine monte au créneau
Face à ce qu’elle perçoit comme un soutien américain aux velléités indépendantistes taïwanaises, la Chine n’a pas manqué de réagir. Dans une déclaration sans équivoque, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a exhorté Washington à « cesser d’envoyer de mauvais signaux » aux « forces indépendantistes taïwanaises ». Il a appelé les États-Unis à « reconnaître clairement le grave danger que représentent les actes séparatistes en faveur de l’indépendance de Taïwan ».
Cette réaction fait suite à la confirmation par la présidence taïwanaise d’un entretien téléphonique entre Lai Ching-te et Mike Johnson. Si le contenu de leur conversation n’a pas été révélé, le simple fait qu’elle ait eu lieu suffit à irriter Pékin. La Chine considère en effet Taïwan comme une province rebelle et s’oppose farouchement à tout échange officiel entre le gouvernement taïwanais et des représentants étrangers.
Des sanctions économiques en réponse
Outre cette condamnation verbale, la Chine a également annoncé des sanctions économiques à l’encontre d’entités et d’individus américains impliqués dans de récentes ventes d’armes à Taïwan. D’après un communiqué du ministère des Affaires étrangères chinois, ces sanctions visent notamment 13 entreprises, dont certaines sont spécialisées dans la production de drones, ainsi que 6 hauts dirigeants de sociétés comme Raytheon et BAE Systems.
Ces entités sanctionnées verront leurs avoirs gelés en Chine et seront interdites de tout commerce avec des entreprises chinoises. Il s’agit là d’une mesure de rétorsion classique de Pékin face à ce qu’elle considère comme des atteintes à ses intérêts nationaux. Ces sanctions illustrent une fois de plus l’utilisation par la Chine de son poids économique comme levier diplomatique.
Taïwan courtise le soutien international
Pendant ce temps, le président taïwanais poursuit sa tournée diplomatique dans le Pacifique, avec pour objectif affiché de renforcer les soutiens internationaux à son île. Après des étapes aux États-Unis (Hawaï et Guam), dans les îles Marshall et aux Tuvalu, Lai Ching-te doit conclure son périple vendredi aux Palaos, l’un des rares pays de la région à entretenir encore des relations diplomatiques officielles avec Taipei.
Lors d’un discours prononcé à Guam, un territoire américain abritant d’importantes bases militaires, le dirigeant taïwanais a insisté sur la solidité du partenariat entre les États-Unis et Taïwan, le qualifiant de « solide comme un roc ». Une manière de réaffirmer les liens étroits unissant Washington et Taipei, au grand dam de Pékin.
Vers une escalade des tensions ?
Cette polémique intervient dans un contexte de tensions croissantes autour du statut de Taïwan. La Chine considère l’île comme une partie intégrante de son territoire et n’exclut pas le recours à la force pour la « réunifier » avec le continent. Elle voit d’un très mauvais œil le rapprochement entre Taïwan et les États-Unis, principal fournisseur d’armes de l’île.
La tournée diplomatique de Lai Ching-te et ses échanges avec des responsables américains apparaissent comme autant de provocations aux yeux de Pékin. Mais pour Taipei, il s’agit au contraire d’assurer sa survie face à la menace chinoise en s’assurant des soutiens internationaux. Une stratégie risquée qui pourrait cependant mener à une dangereuse escalade.
Dans ce bras de fer sino-américain, Taïwan apparaît à la fois comme un enjeu central et un potentiel détonateur de conflit. La question de son statut cristallise en effet les rivalités entre les deux superpuissances et met à l’épreuve leur capacité à gérer pacifiquement leurs différends. Un équilibre diplomatique précaire dont chaque échange, chaque déclaration semble fragiliser un peu plus les fondations.
Cette réaction fait suite à la confirmation par la présidence taïwanaise d’un entretien téléphonique entre Lai Ching-te et Mike Johnson. Si le contenu de leur conversation n’a pas été révélé, le simple fait qu’elle ait eu lieu suffit à irriter Pékin. La Chine considère en effet Taïwan comme une province rebelle et s’oppose farouchement à tout échange officiel entre le gouvernement taïwanais et des représentants étrangers.
Des sanctions économiques en réponse
Outre cette condamnation verbale, la Chine a également annoncé des sanctions économiques à l’encontre d’entités et d’individus américains impliqués dans de récentes ventes d’armes à Taïwan. D’après un communiqué du ministère des Affaires étrangères chinois, ces sanctions visent notamment 13 entreprises, dont certaines sont spécialisées dans la production de drones, ainsi que 6 hauts dirigeants de sociétés comme Raytheon et BAE Systems.
Ces entités sanctionnées verront leurs avoirs gelés en Chine et seront interdites de tout commerce avec des entreprises chinoises. Il s’agit là d’une mesure de rétorsion classique de Pékin face à ce qu’elle considère comme des atteintes à ses intérêts nationaux. Ces sanctions illustrent une fois de plus l’utilisation par la Chine de son poids économique comme levier diplomatique.
Taïwan courtise le soutien international
Pendant ce temps, le président taïwanais poursuit sa tournée diplomatique dans le Pacifique, avec pour objectif affiché de renforcer les soutiens internationaux à son île. Après des étapes aux États-Unis (Hawaï et Guam), dans les îles Marshall et aux Tuvalu, Lai Ching-te doit conclure son périple vendredi aux Palaos, l’un des rares pays de la région à entretenir encore des relations diplomatiques officielles avec Taipei.
Lors d’un discours prononcé à Guam, un territoire américain abritant d’importantes bases militaires, le dirigeant taïwanais a insisté sur la solidité du partenariat entre les États-Unis et Taïwan, le qualifiant de « solide comme un roc ». Une manière de réaffirmer les liens étroits unissant Washington et Taipei, au grand dam de Pékin.
Vers une escalade des tensions ?
Cette polémique intervient dans un contexte de tensions croissantes autour du statut de Taïwan. La Chine considère l’île comme une partie intégrante de son territoire et n’exclut pas le recours à la force pour la « réunifier » avec le continent. Elle voit d’un très mauvais œil le rapprochement entre Taïwan et les États-Unis, principal fournisseur d’armes de l’île.
La tournée diplomatique de Lai Ching-te et ses échanges avec des responsables américains apparaissent comme autant de provocations aux yeux de Pékin. Mais pour Taipei, il s’agit au contraire d’assurer sa survie face à la menace chinoise en s’assurant des soutiens internationaux. Une stratégie risquée qui pourrait cependant mener à une dangereuse escalade.
Dans ce bras de fer sino-américain, Taïwan apparaît à la fois comme un enjeu central et un potentiel détonateur de conflit. La question de son statut cristallise en effet les rivalités entre les deux superpuissances et met à l’épreuve leur capacité à gérer pacifiquement leurs différends. Un équilibre diplomatique précaire dont chaque échange, chaque déclaration semble fragiliser un peu plus les fondations.