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Budget 2024 bloqué : le gouvernement Barnier menacé

Le budget 2024 de la Sécurité sociale enflamme l'Assemblée. Le RN menace d'une motion de censure historique contre le gouvernement Barnier. La France au bord d'une crise politique sans précédent depuis 1962 ?

Le spectre d’une censure historique plane sur le gouvernement français à la veille d’un vote crucial sur le budget 2024 de la Sécurité sociale. Le Rassemblement national (RN) affirme que les négociations avec l’exécutif sont au point mort, faisant craindre une crise politique inédite.

Le RN prêt à faire tomber le gouvernement

Malgré les appels au dialogue du Premier ministre Michel Barnier, le parti de Marine Le Pen semble déterminé à en découdre. « Le gouvernement a exprimé son souhait de ne pas modifier le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale« , dénonce la présidente du groupe RN à l’Assemblée, y voyant un « comportement extrêmement fermé et sectaire« .

Fort de sa position de premier groupe d’opposition, le Rassemblement national brandit ouvertement la menace d’une motion de censure. Si celle-ci était adoptée avec le soutien de la gauche, elle provoquerait la chute du gouvernement Barnier, du jamais vu depuis 1962.

Des concessions jugées insuffisantes

Malgré plusieurs gestes de l’exécutif, comme l’abandon d’une hausse des taxes sur l’électricité ou un assouplissement de l’aide médicale aux sans-papiers, le RN estime ne pas avoir obtenu assez de garanties, notamment sur la revalorisation des pensions de retraite et le remboursement de certains médicaments. Des exigences que Matignon semble peu enclin à satisfaire.

Vers un recours au 49-3 ?

Si aucun terrain d’entente n’est trouvé, Michel Barnier pourrait être tenté de passer en force en utilisant l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Ce dernier permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf à ce qu’une motion de censure soit adoptée. Un pari risqué au regard de la détermination affichée par le RN et la gauche.

Nous sommes prêts à assumer nos responsabilités. Si le gouvernement s’obstine, nous n’hésiterons pas à voter la censure aux côtés des autres oppositions.

Un député RN

Les enjeux budgétaires

Au cœur des tensions, un budget de la « Sécu » particulièrement contraint. Face à un déficit public préoccupant, l’objectif du gouvernement est de trouver pas moins de 60 milliards d’euros d’économies pour ramener le déficit à 5% du PIB en 2025, contre 6,1% prévu pour 2024. Des arbitrages douloureux qui cristallisent les oppositions.

L’épreuve de vérité ce lundi

C’est donc un lundi décisif qui s’annonce pour l’exécutif. Les débats doivent débuter à partir de 15 heures à l’Assemblée nationale. En cas de recours au 49-3, la gauche ne manquera pas de déposer une motion de censure à laquelle le RN a déjà promis d’apporter ses voix. Le sort du gouvernement, et peut-être du quinquennat Macron, se jouera alors à une poignée de voix.

Ironie de l’histoire, Michel Barnier, artisan de la ligne dure vis-à-vis des oppositions, pourrait donc voir son gouvernement renversé sur un texte budgétaire, un peu plus d’un an après sa nomination surprise par Emmanuel Macron. Un camouflet cuisant pour le Président et sa Première Ministre Élisabeth Borne qui l’avait justement choisi pour sa capacité supposée à obtenir des majorités.

Reste désormais à savoir si les menaces seront mises à exécution ou si, finalement, un compromis de dernière minute sauvera le soldat Barnier. Réponse dans les jours à venir, sous haute tension.

Si aucun terrain d’entente n’est trouvé, Michel Barnier pourrait être tenté de passer en force en utilisant l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Ce dernier permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf à ce qu’une motion de censure soit adoptée. Un pari risqué au regard de la détermination affichée par le RN et la gauche.

Nous sommes prêts à assumer nos responsabilités. Si le gouvernement s’obstine, nous n’hésiterons pas à voter la censure aux côtés des autres oppositions.

Un député RN

Les enjeux budgétaires

Au cœur des tensions, un budget de la « Sécu » particulièrement contraint. Face à un déficit public préoccupant, l’objectif du gouvernement est de trouver pas moins de 60 milliards d’euros d’économies pour ramener le déficit à 5% du PIB en 2025, contre 6,1% prévu pour 2024. Des arbitrages douloureux qui cristallisent les oppositions.

L’épreuve de vérité ce lundi

C’est donc un lundi décisif qui s’annonce pour l’exécutif. Les débats doivent débuter à partir de 15 heures à l’Assemblée nationale. En cas de recours au 49-3, la gauche ne manquera pas de déposer une motion de censure à laquelle le RN a déjà promis d’apporter ses voix. Le sort du gouvernement, et peut-être du quinquennat Macron, se jouera alors à une poignée de voix.

Ironie de l’histoire, Michel Barnier, artisan de la ligne dure vis-à-vis des oppositions, pourrait donc voir son gouvernement renversé sur un texte budgétaire, un peu plus d’un an après sa nomination surprise par Emmanuel Macron. Un camouflet cuisant pour le Président et sa Première Ministre Élisabeth Borne qui l’avait justement choisi pour sa capacité supposée à obtenir des majorités.

Reste désormais à savoir si les menaces seront mises à exécution ou si, finalement, un compromis de dernière minute sauvera le soldat Barnier. Réponse dans les jours à venir, sous haute tension.

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