Samedi soir, le Stadium de Toulouse a vibré au rythme d’une rencontre intense entre le Toulouse FC et l’AJ Auxerre, dans le cadre de la 32ème journée de Ligue 1. Au-delà du résultat final, ce sont les statistiques de la partie qui nous en apprennent beaucoup sur la physionomie du match et les forces en présence. Plongée dans les chiffres marquants de ce Toulouse-Auxerre.
Une avalanche de tirs en faveur de Toulouse
Les locaux ont monopolisé le ballon et se sont procurés un grand nombre d’occasions. Les statistiques des tirs le confirment : Toulouse a tenté sa chance à 24 reprises, contre seulement 6 pour Auxerre. Surtout, les Violets ont cadré 9 fois, là où les Bourguignons n’ont trouvé le cadre qu’à 2 reprises.
Une telle débauche offensive aurait mérité un meilleur sort pour les hommes de Philippe Montanier. Mais il leur a manqué ce brin de réussite et ce réalisme dans le dernier geste qui font souvent la différence à ce niveau. Des regrets forcément pour le Téfécé au vu de cette domination.
Van den Boomen, l’homme du match côté toulousain
Dans cette rencontre, un joueur s’est particulièrement distingué dans les rangs toulousains : le milieu de terrain Branco van den Boomen. L’international néerlandais a été dans tous les bons coups.
Auteur de 4 tirs dont 2 cadrés, il a constamment porté le danger sur la cage auxerroise. Mais c’est surtout par sa vista et sa qualité de passe qu’il s’est illustré. Avec 112 ballons touchés et un taux de passes réussies de 92%, van den Boomen a été le véritable métronome du jeu toulousain.
Une possession contrastée et des leçons à tirer
Sur l’ensemble du match, Toulouse a nettement dominé la possession du ballon, avec 62% contre 38% pour Auxerre. Mais cette suprématie dans l’occupation du camp adverse ne s’est pas traduite au tableau d’affichage.
La possession, c’est bien. Mais si elle est stérile, ça ne sert pas à grand chose.
– Alain Casanova, ancien entraîneur du Toulouse FC
Ce constat met en lumière un paradoxe bien connu du football : ce n’est pas toujours l’équipe qui a le plus le ballon qui s’impose. Pour exister dans une partie, il faut certes maîtriser le jeu, mais il faut surtout se montrer efficace et savoir faire mal à l’adversaire quand on en a l’occasion.
Le TFC en a fait l’amère expérience samedi soir. Malgré une écrasante domination, le club de la Ville Rose n’a pas su forcer la décision et a dû se contenter du match nul (1-1). Un résultat qui laisse forcément des regrets au vu du scénario de la rencontre et du contenu proposé.
Des enseignements riches pour la suite de la saison
Au-delà de la déception du résultat, il faudra retenir le positif de ce match pour le Toulouse FC : la capacité à se procurer autant d’occasions face à un bloc regroupé. C’est de bon augure pour la suite de la saison.
Les Violets devront cependant travailler leur efficacité offensive et leur spontanéité dans les 30 derniers mètres. Cela passera par plus de mobilité et de prise de risques pour déstabiliser les défenses adverses.
Le contenu proposé face à Auxerre prouve que les Toulousains ont les armes pour embêter n’importe quelle équipe dans ce championnat. À eux d’en tirer les leçons pour bonifier leurs temps forts lors des prochaines échéances.
Le chiffre : 9
Comme le nombre de tirs cadrés par Toulouse dans ce match, soit autant que lors des 4 précédentes rencontres de Ligue 1 réunies. Preuve que les joueurs de la Ville Rose ont su se procurer des situations malgré une défense auxerroise regroupée. Il leur a juste manqué ce brin de réussite pour que cette domination se traduise par une victoire.
Malgré un score de parité frustrant, ce Toulouse-Auxerre a accouché d’un match plaisant et riche en enseignements. Les statistiques témoignent de l’emprise des locaux dans cette partie, même si tout n’a pas été parfait dans l’animation offensive.
Les Toulousains devront capitaliser sur ces bases solides et ce contenu prometteur pour aller chercher de meilleurs résultats. Le chemin est encore long, mais les ingrédients semblent réunis pour vivre une deuxième partie de saison palpitante sur les bords de la Garonne.