Une offensive d’ampleur menée par les djihadistes et leurs alliés secoue actuellement le nord-ouest de la Syrie. Lancée mercredi contre les forces du régime de Bachar al-Assad, cette attaque fulgurante a déjà fait plus de 240 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Les assaillants progressent rapidement et se rapprochent dangereusement de la ville d’Alep, deuxième plus grande cité du pays.
Une cinquantaine de localités tombent aux mains des djihadistes
En seulement quelques jours, le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, et ses alliés sont parvenus à conquérir une cinquantaine de villes et villages dans la région selon l’OSDH. Cette avancée éclair témoigne de la puissance de frappe des assaillants qui contrôlent déjà de larges pans du nord-ouest syrien.
Malgré l’envoi de renforts par le régime pour tenter d’endiguer cette percée, les djihadistes sont désormais aux portes d’Alep. Selon un responsable de la sécurité cité par les médias officiels, les combattants ne sont plus qu’à « près de deux kilomètres de la ville ». Une situation critique qui fait craindre le pire pour les habitants.
Les plus violents affrontements depuis 2020
Cet assaut sur Alep constitue une escalade majeure dans un conflit qui n’avait plus connu de tels pics de violence depuis 2020 et l’instauration d’un fragile cessez-le-feu. Le nord de la Syrie était relativement épargné ces dernières années malgré des accrochages sporadiques.
Le bilan humain de ces affrontements, déjà très lourd, ne cesse de s’alourdir. Parmi les 240 morts, on dénombre 24 civils dont 19 enfants, victimes de frappes aériennes russes sur les zones rebelles selon l’OSDH. Un général iranien des Gardiens de la Révolution a également été tué.
Des dizaines de milliers de déplacés fuient les combats
Outre les pertes humaines directes, cette offensive provoque un nouvel exode de population. Le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) fait état de plus de 14 000 déplacés en quelques jours, dont près de la moitié sont des enfants, fuyant les violences.
Les forces du régime ont commencé à bombarder les zones civiles, ce qui a provoqué l’exode de dizaines de milliers de civils.
Mohammad al-Bachir, chef du « gouvernement » autoproclamé à Idleb
Si la progression des djihadistes se confirme, c’est potentiellement toute la ville d’Alep et ses habitants qui pourraient basculer. Une catastrophe humanitaire majeure dans un pays déjà ravagé par plus de 10 ans de guerre.
La Russie appelle à « mettre de l’ordre » rapidement
Principale alliée du régime syrien, la Russie suit de près la situation. Son aviation a intensifié les frappes pour tenter de stopper l’avancée djihadiste. Le Kremlin a appelé les autorités syriennes à « mettre de l’ordre au plus vite » à Alep, dénonçant une « attaque contre la souveraineté de la Syrie ».
Mais les forces gouvernementales semblent pour l’heure débordées face à un assaut d’une rare violence. Malgré l’arrivée de renforts, un haut responsable s’inquiète : « il est étrange de voir les forces du régime recevoir de tels coups malgré la couverture aérienne russe ».
Un point de bascule dans le conflit syrien ?
Cette offensive pourrait bien marquer un tournant dans la guerre civile qui ravage la Syrie depuis 2011. Le régime de Bachar al-Assad, qui avait réussi à reprendre le contrôle de la majeure partie du territoire ces dernières années, fait désormais face à une menace sérieuse.
Si Alep venait à tomber, cela représenterait un revers majeur pour Damas et un boulevard ouvert pour les djihadistes. Une perspective qui alarme la communauté internationale, inquiète d’une résurgence de l’influence des groupes extrémistes dans la région.
Les prochains jours s’annoncent donc décisifs pour l’avenir de la Syrie. Le régime parviendra-t-il à endiguer cette percée djihadiste aux portes d’Alep ? Ou assistera-t-on à un renversement des équilibres dans ce conflit interminable ? Une chose est sûre, les civils syriens risquent une fois de plus d’en payer le prix fort.
Cet assaut sur Alep constitue une escalade majeure dans un conflit qui n’avait plus connu de tels pics de violence depuis 2020 et l’instauration d’un fragile cessez-le-feu. Le nord de la Syrie était relativement épargné ces dernières années malgré des accrochages sporadiques.
Le bilan humain de ces affrontements, déjà très lourd, ne cesse de s’alourdir. Parmi les 240 morts, on dénombre 24 civils dont 19 enfants, victimes de frappes aériennes russes sur les zones rebelles selon l’OSDH. Un général iranien des Gardiens de la Révolution a également été tué.
Des dizaines de milliers de déplacés fuient les combats
Outre les pertes humaines directes, cette offensive provoque un nouvel exode de population. Le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) fait état de plus de 14 000 déplacés en quelques jours, dont près de la moitié sont des enfants, fuyant les violences.
Les forces du régime ont commencé à bombarder les zones civiles, ce qui a provoqué l’exode de dizaines de milliers de civils.
Mohammad al-Bachir, chef du « gouvernement » autoproclamé à Idleb
Si la progression des djihadistes se confirme, c’est potentiellement toute la ville d’Alep et ses habitants qui pourraient basculer. Une catastrophe humanitaire majeure dans un pays déjà ravagé par plus de 10 ans de guerre.
La Russie appelle à « mettre de l’ordre » rapidement
Principale alliée du régime syrien, la Russie suit de près la situation. Son aviation a intensifié les frappes pour tenter de stopper l’avancée djihadiste. Le Kremlin a appelé les autorités syriennes à « mettre de l’ordre au plus vite » à Alep, dénonçant une « attaque contre la souveraineté de la Syrie ».
Mais les forces gouvernementales semblent pour l’heure débordées face à un assaut d’une rare violence. Malgré l’arrivée de renforts, un haut responsable s’inquiète : « il est étrange de voir les forces du régime recevoir de tels coups malgré la couverture aérienne russe ».
Un point de bascule dans le conflit syrien ?
Cette offensive pourrait bien marquer un tournant dans la guerre civile qui ravage la Syrie depuis 2011. Le régime de Bachar al-Assad, qui avait réussi à reprendre le contrôle de la majeure partie du territoire ces dernières années, fait désormais face à une menace sérieuse.
Si Alep venait à tomber, cela représenterait un revers majeur pour Damas et un boulevard ouvert pour les djihadistes. Une perspective qui alarme la communauté internationale, inquiète d’une résurgence de l’influence des groupes extrémistes dans la région.
Les prochains jours s’annoncent donc décisifs pour l’avenir de la Syrie. Le régime parviendra-t-il à endiguer cette percée djihadiste aux portes d’Alep ? Ou assistera-t-on à un renversement des équilibres dans ce conflit interminable ? Une chose est sûre, les civils syriens risquent une fois de plus d’en payer le prix fort.