Les dirigeants du monde entier viennent de conclure un nouvel accord sur le financement de la lutte contre le changement climatique lors de la COP29 qui s’est tenue en Azerbaïdjan. Cet accord, arraché après deux semaines d’intenses négociations, suscite des réactions mitigées, à commencer par celle du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Des avancées jugées insuffisantes face à l’urgence climatique
Dans un communiqué publié à l’issue du sommet, M. Guterres a exprimé une certaine déception, estimant que l’accord ne répondait pas pleinement aux immenses défis posés par le dérèglement climatique :
J’avais espéré un résultat plus ambitieux – tant sur le plan financier que sur celui de l’atténuation – pour relever le grand défi auquel nous sommes confrontés.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
L’accord prévoit que les pays développés augmentent leurs prêts et dons aux pays en développement à au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035, afin de les aider à verdir leurs économies et à se préparer aux catastrophes climatiques. Un montant certes en hausse par rapport aux 100 milliards actuels, mais en deçà des attentes de nombreux pays et observateurs.
Un appel à considérer l’accord comme une “fondation” à renforcer
Face à ces insuffisances, le chef de l’ONU a néanmoins tenu à souligner l’importance de cet accord, appelant les gouvernements à le considérer comme “une fondation” sur laquelle il faudra continuer à bâtir une réponse plus ambitieuse :
L’accord doit être honoré dans son intégralité et dans les délais. Les engagements doivent être rapidement transformés en argent liquide. Tous les pays doivent s’unir pour veiller à ce que la fourchette haute de ce nouvel objectif soit atteinte.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
Maintenir l’objectif de 1,5°C et accélérer la fin des énergies fossiles
M. Guterres a rappelé l’importance capitale de cet accord pour maintenir l’objectif de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C. Il a également exhorté les pays à présenter rapidement de nouveaux plans d’action climatique renforcés, comme ils s’y sont engagés, en vue de la prochaine COP30.
Autre priorité martelée par le secrétaire général de l’ONU : accélérer la sortie des énergies fossiles, qu’il juge inéluctable sur le plan économique. Une transition qui devra impérativement s’accompagner de justice sociale.
L’ONU aux côtés des militants pour maintenir la pression
Enfin, M. Guterres a tenu à adresser un message de soutien appuyé aux militants qui réclament une action climatique plus rapide et plus forte, les encourageant à ne rien lâcher :
Ne lâchez pas. Les Nations unies sont avec vous. Notre combat continue. Et nous n’abandonnerons jamais.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
Alors que la science ne cesse d’alerter sur l’aggravation des impacts du réchauffement, tous les regards sont désormais tournés vers la mise en œuvre concrète des engagements de la COP29 et la préparation des prochaines échéances. Avec un mot d’ordre : rehausser urgemment le niveau d’ambition et d’action pour éviter le pire.