C’est une nouvelle qui ravit les catholiques corses et suscite l’enthousiasme sur toute l’île de beauté. Le Pape François effectuera sa toute première visite en Corse le 15 décembre prochain, comme l’a annoncé officiellement le Vatican ce samedi. Un événement historique très attendu, qui intervient une semaine seulement après la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Malgré son âge avancé – il fêtera ses 88 ans deux jours après ce voyage – et quelques soucis de santé récents, le jésuite argentin a tenu à honorer l’invitation de Mgr François-Xavier Bustillo, l’évêque d’Ajaccio très populaire qu’il a créé cardinal en septembre 2023. Une visite éclair d’une journée, à l’occasion d’un congrès sur la religiosité en Méditerranée, mais un déplacement lourd de sens pour cette région à forte tradition catholique.
Un programme dense pour une visite pastorale
Attendu à 9h à l’aéroport d’Ajaccio, le Saint-Père enchaînera les rendez-vous jusqu’à son départ prévu peu après 18h. Au menu notamment : deux discours, une messe en plein air au théâtre de verdure du Casone devant des milliers de fidèles, et un entretien avec le président Emmanuel Macron.
Mgr Bustillo l’a martelé, il s’agira avant tout d’une visite pastorale et non d’un déplacement officiel, même si les plus hautes autorités de l’État seront représentées. L’objectif est de vivre “un beau moment d’espérance et de joie”, pour reprendre les mots du cardinal, après une année marquée par des crispations sociales et politiques.
Le choix de la Corse, symbole fort pour le Pape
Si cette destination a pu surprendre, elle s’inscrit pleinement dans les priorités du pontificat de François. Avec ce voyage aux confins de l’Hexagone, le Pape argentin marque une nouvelle fois son attachement aux “périphéries” et aux îles du bassin méditerranéen, lui qui s’est déjà rendu à Malte, en Sicile ou encore à Lesbos depuis son élection en 2013.
C’est aussi l’occasion de mettre en avant les racines chrétiennes de la Corse, où 90% des 350 000 habitants se déclarent catholiques selon l’Église. Une terre qui a vu s’implanter le monachisme dès le VIe siècle sous l’impulsion du pape Grégoire Ier, et qui fournissait une garde rapprochée aux souverains pontifes au XVIIe siècle.
Une effervescence sans précédent
À un peu plus d’un mois de l’arrivée du Pape François, l’île est déjà en ébullition. Les réservations d’hôtels s’accélèrent, les services publics sont sur le pont, et le diocèse multiplie les appels aux dons et aux bénévoles pour être à la hauteur de l’événement.
Selon Mgr Bustillo, cette visite tombe à point nommé et sera “un événement fédérateur” et “une bouffée d’oxygène” pour les Corses. Tous espèrent que la venue du Saint-Père, aussi brève soit-elle, contribuera à apaiser les tensions et à renforcer le dialogue et la cohésion sur ce territoire.
Notre-Dame de Paris, la visite manquée
Le passage du Pape en Corse revêt une saveur particulière dans le contexte de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Fermé depuis l’incendie dévastateur d’avril 2019, l’édifice emblématique rouvrira ses portes le 8 décembre, une semaine avant le déplacement en Corse de François.
Le Pape avait été invité par la France à présider une messe pour l’occasion mais a décliné, préférant laisser les projecteurs braqués sur la cathédrale. Un geste d’humilité à son image, même si certains y ont vu un choix étonnant au regard de l’importance symbolique de l’événement.
Un troisième voyage à l’international en 2024
Malgré une santé fragile et un agenda surchargé, François reste un pape globe-trotter. La Corse sera sa 3ème destination hors d’Italie en 2024, après des étapes prévues en Hongrie et en Mongolie, signe que l’évêque de Rome aspire à garder un rythme soutenu et un contact étroit avec les catholiques du monde entier.
Il s’agira de son premier déplacement dans une collectivité française d’outre-mer, et seulement de sa troisième visite dans l’Hexagone après Strasbourg en 2014 et Marseille en 2023. Autant d’indices qui confirment le caractère exceptionnel et inédit de ce 15 décembre 2024, appelé à rester dans les mémoires insulaires.
Nul doute que durant cette journée historique, la ferveur populaire et les traditions catholiques si vivaces en Corse réserveront un accueil mémorable au successeur de Saint-Pierre. Alors que toute une île retient déjà son souffle, une question brûle les lèvres : après cette première visite en terre corse, le Pape François reviendra-t-il un jour sur l’île de beauté ?
Le Pape avait été invité par la France à présider une messe pour l’occasion mais a décliné, préférant laisser les projecteurs braqués sur la cathédrale. Un geste d’humilité à son image, même si certains y ont vu un choix étonnant au regard de l’importance symbolique de l’événement.
Un troisième voyage à l’international en 2024
Malgré une santé fragile et un agenda surchargé, François reste un pape globe-trotter. La Corse sera sa 3ème destination hors d’Italie en 2024, après des étapes prévues en Hongrie et en Mongolie, signe que l’évêque de Rome aspire à garder un rythme soutenu et un contact étroit avec les catholiques du monde entier.
Il s’agira de son premier déplacement dans une collectivité française d’outre-mer, et seulement de sa troisième visite dans l’Hexagone après Strasbourg en 2014 et Marseille en 2023. Autant d’indices qui confirment le caractère exceptionnel et inédit de ce 15 décembre 2024, appelé à rester dans les mémoires insulaires.
Nul doute que durant cette journée historique, la ferveur populaire et les traditions catholiques si vivaces en Corse réserveront un accueil mémorable au successeur de Saint-Pierre. Alors que toute une île retient déjà son souffle, une question brûle les lèvres : après cette première visite en terre corse, le Pape François reviendra-t-il un jour sur l’île de beauté ?